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House of Hardcore : Bienvenue chez Tommy Dreamer

Tommy Dreamer Carlito

Tommy Dreamer est passé il y a deux semaines à Raw pour venir en aide au Miz et à Alberto Del Rio dans un match contre les 3MB. Il portait à cette occasion un t-shirt personnel, mettant en valeur son bébé, la House of Hardcore. HOH, Kezako ?

Tommy Dreamer, Carlito

L’ECW, terre mère de Dreamer, a été l’un des déclencheurs de l’Attitude Era à la fin des années 90. Désireux de revivre une plénitude de la même intensité, Dreamer a crée une fédération du même genre afin de recréer la même atmosphère. Associée à la Family Wrestling Entertainement (fédération indépendante typé entertainement), la HOH associe des anciens de l’ECW, aujourd’hui plus ou moins proches de la cinquantaine, à de jeunes catcheurs talentueux de la scène indépendante américaine d’aujourd’hui.

Lors de ce show « pilote » enregistré le 6 octobre 2012, tous les goûts sont rassasiés : matchs à stipulation extrême, matchs de poids-moyens, match féminin et matchs simple. Signalons d’abord la bonne réalisation du show. Pour un DVD de catch indépendant américain, c’est assez bien réalisé. J’ai lu que Yoshihiro Tajiri, ami proche de Dreamer et ex-catcheur de l’ECW, faisait également du bon boulot sur ce point avec le SMASH. Ce n’est peut-être pas un hasard.

Je vais aborder les matchs par types, tout d’abord les matchs que j’appelle simples. Il y en a trois pour moi:  Crowbar vs Daivari, Chris Mordetsky (bien connu sous le nom de Chris Masters à la WWE) vs Hale Collins et Sami Callihan vs Rhino. Trois matchs assez différents. Le premier oppose deux catcheurs de gabarit moyen, le deuxième affiche un clair déséquilibre et le dernier oppose deux poids-lourd. Daivari vs Crowbar ouvre le show. C’est un match assez court, bien exécuté, rien de plus. Le deuxième m’a beaucoup plus dérangé. Très déséquilibré dans les gabarits et dans l’expérience de chacun, il l’a également été dans les faits. Mordetsky a dominé pendant tout le match et n’a laissé aucune chance au local de l’étape. Il a pour autant remporté son match grâce à une intervention d’un grand costaud masqué. Enfin, le troisième match de cette liste est le plus réussi des trois. Est-ce le style similaire des catcheurs ? Leur talent et leur expérience ? Le rythme assez entraînant de ce match ? Certainement un mélange de tout cela. Un match vraiment agréable à regarder.

Chris Masters

Il y a également eu un match féminin. Je ne suis pas un expert de l’ECW, mais il me semble que ce n’était pas un endroit où l’ont avait l’habitude de voir du catch féminin. Tommy Dreamer a peut-être l’intention de laisser une place aux femmes afin de se démarquer d’autres fédérations. Ce sont Jazz et Winter, deux anciennes de la WWE, qui se sont affrontées. Le match est solide et bien plus propre que la plupart des matchs qu’on peut voir à la WWE.

Si vous souhaitiez revoir d’anciennes gloires de l’ECW, la HOH vous a servi. Danny Doring et Roadkill ont battu The FBI (Little Guido & Tony Mamaluke), Spike Dudley s’est joué de Big Daddy V, et Raven ainsi que The Sandman se sont invités dans la fin du show. Ce n’est pas les moments qui vous font sauter de votre chaise, mais si vous êtes nostalgiques de ces messieurs, vous avez pu apprécier leur présence.

Les poids-moyens ont également joué leur carte. Tony Nese a défait Alex Reynolds dans un match avec comme arbitre Mikey Whipwreck est (lui aussi ex-ECW). Un match qui monte en puissance avec Reynolds qui met en valeur un Nese en feu ce soir-là. Edge, récent Hall of Famer, qui faisait sa première apparition hors WWE depuis bien longtemps, a introduit le match par équipe de la soirée. Certains en ont peut-être rêvé de ce match : Brian Kendrick et Paul London face aux Young Bucks. Quinze minutes de folie. Ça part dans tous les sens, ça s’évite, se contre, se percute, se cherche, se trouve. Un régal. On ne peut qu’apprécier.

Bryan Kendrick, Paul London vs The Young Bucks

House of Hardcore… Mais où est ce côté hardcore ? Il est bien là mais j’avoue que je pensais que ce show allait être plus axé sur ça tout de même. Le combat entre Scott Steiner vs Big XLG (alias Luke Gallows) est assez léger. Big Papy Pump n’a plus vingt ans et fait ce qu’il peut encore faire. Tommy Dreamer défend sa ceinture dans le main-event contre Carlito et Mike Knox. Main-event étonnamment bon, je m’attendais à quelque chose de mou, de pas vraiment emballant. Finalement, les catcheurs utilisent des objets efficacement, il y a du rythme. Il n’est pas époustouflant mais a le mérite de bien clôturer le show.

Le premier show de la House of Hardcore est donc pour tous publics, même s’il affiche son héritage ECW. Bien plus structurée que l’aînée, la fédération pourrait bien devenir une place importante du catch indépendant américain si ses shows se font réguliers et de qualité. Nous en tout cas, on attends le prochain avec impatience.

Photos : George Tahinos / Damon Catavenos

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