TNA Wrestling

TNA Lockdown 2014 : le début de l’ère MVP

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La TNA, après une série de shows hebdomadaires en Angleterre, attaquait son premier gros morceau de l’année 2014 avec Lockdown. Tous les matchs étaient dans la Steel Cage et même si très peu de titres étaient en jeu, l’enjeu était quand même fort.

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Lockdown en Floride, on peut s’attendre à ce que ce soit à Orlando et la fameuse Impact Zone. Mais non, la TNA est à Miami dans une salle de 8000 places remplie par à peine 1000 personnes qu’on peut vraiment qualifier de mordus dans ce cas. C’est donc une réalité, la TNA ne sait vraiment pas vendre aux Etats-Unis, et c’est un réel problème qui peut la miner à terme.

Pour démarrer le show, pas moins de 6 catcheurs sont opposés pour un vrai rafraichissement. Ce n’est pas tant l’équipe de la TNA qui est neuve, avec le duo décapant Christopher Daniels et Kazarian associé à Chris Sabin qui cette fois n’affronte pas de femme. C’est plutôt l’équipe  japonaise avec ce partenariat avec la Wrestle-1 qui marche à plein et apporte la nouveauté. Seyia Sanada, pur high flyer, est mine de rien le champion X-Division de la TNA depuis une semaine et une victoire contre Austin Aries à Tokyo. Il est associé à un élément inexpérimenté, Yasufumi Nakanoue et à une légende, The Great Muta. Il s’agit du propriétaire de la Wrestle-1 qui ici tient le fameux rôle masqué qu’on lui a connu récemment à NJPW Wrestle Kingdom comme durant sa grande carrière la WCW notamment. Vif comme l’ensemble du match, Muta exerce une sorte de pression psychologique permanente sur les trois gars de la TNA qui ont heureusement Nakanoue à se mettre sous la dent pour placer leurs belles combinaisons. Car sinon, Muta et Sanada apparaissent comme intouchables et font le spectacle. Kazarian récolte le fameux green mist en pleine figure tandis que Daniels subit le tombé de Sanada sur un Moonsault, c’est un paradoxe sachant le finisher de Daniels, le BME, qu’il a d’ailleurs passé mais sans pouvoir conclure. L’opener méritait ainsi qu’on s’y attarde car malgré une longueur de moins de 10 minutes, il vaut le coup d’oeil.

Moins sympa, Dixie Carter qui vient faire un discours de heel évidemment pour s’attirer de la heat mais elle n’a vraiment pas besoin de forcer pour cela malgré le peu de spectateurs présents. On sait juste que Jeff Hardy est persona non grata et on se doute presque de ce qui arrivera, mais rendez-vous lors du main event.

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Heel heat ultime : s’appeler Dixie Carter et oser parler de catch un soir de pay-per-view. Elle ne recule devant rien.

La suite avec le fou Samuel Shaw, totalement obsédé par Christy Hemme et surnommé le Creepy Bastard par Mr Anderson qui est devenu un adversaire en deux petites semaines. Le match est à peine éclairé par Anderson qui pense gagner en sortant de la cage comme la règle le demande mais ce cher Earl Hebner fait encore des siennes en étant KO. On a pu alors voir combien Christy Hemme était fine ou que le trou dans la cage pour permettre à la caméra de filmer était gros, sans doute un peu des deux. Toujours est-il que Shaw arrive à la trainer dans le ring et le chevalier servant Anderson qui a une femme faut-il le rappeler, vient permettre à Christy Hemme de sortir de la cage. Mais Shaw lui met un coup dans les parties intimes – les prochains jumeaux n’arriveront donc pas tout de suite dans la famille Anderson – et il enchaine avec sa soumission KO et cette fois Earl Hebner est réveillé et lui donne la victoire à l’issue d’un match bien longuet et terne qui constitue la légère surprise du show.

Ethan Carter III vient sur le ring pour un match. Ce ne sera pas contre Kurt Angle qui s’est fait opérer donc mystère sur l’adversité. Mais avant, il s’amuse avec le maigre public qui s’est quand même bien donné sur ce PPV, à l’image d’un surprenant CM Punk qui retentit. Mais place à l’Open Challenge et c’est Bobby Lashley qui se pointe ! N’étant pas du roster de la TNA, tout du moins jusqu’à l’issue du pay-per-view, il ne combat pas dans un match mais en profite pour faire étalage de son Spear sur EC3. Retour réjouissant ? Pas sûr car il était parti dans l’anonymat le plus complet il y a 4 ans, avait ensuite raté sa carrière en MMA avec une sérieuse blessure à l’oeil, cela rappellerait presque Batista à la WWE qui en a fait déchanter plus d’un peu depuis son retour récent après….4 ans d’absence. Curieux mimétisme qu’il vaut mieux ne pas voir se reproduire jusqu’au bout pour la TNA.

Match des masques et un air sérieux de Lucha Libre entre Tigre Uno, nouvel arrivant, et Manik, ressorti du placard en dernière minute. Dans ce match bouche trou, l’action est bonne avec un effort très appuyé de Manik qui domine en partie le match. Tigre Uno sort lui quelques coups d’éclat sauce Lucha Libre avec un superbe finish acrobatique pour remporter finalement sans surprise un match qui ne donne pas pour autant des perspectives énormes quand on connait le traitement accordé par la TNA aux catcheurs de son genre.

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James Storm connait la musique de la rivalité en steel cage mais il se retrouve dans le camp du méchant. Il troque le slip pour le pantalon pour affronter Gunner, son ex ami qu’il a dépossédé il y a peu de sa chance de titre. L’affaire se règle ainsi dans un Last man Standing match dans la steel cage et du même coup avec une telle stipulation, on se sent à l’étroit dans la cage. C’est ce que les deux hommes pensent d’ailleurs en se battant d’abord au bord du ring puis finalement c’est parti dans la cage où en routier James Storm domine son affaire. Il n’est pas question pour lui de gagner dans ce cas mais de valoriser Gunner qui a tout de l’image du héros américain. Gunner envoie Storm à travers les chaises par une Superplex et c’est de justesse et de manière étriquée sur à peine le deuxième compte de 10 que Gunner s’impose.

Place aux Knockouts car même si l’on a eu droit à la poitrine pulpeuse de Velvet Sky qui en coulisses répond aux questions sur Facebook, ici on a un match. C’est une rivalité entre anciennes amies entre Madison Rayne et Gail Kim pour le titre des Knockouts. Gail Kim fait l’essentiel du travail de manière remarquable en utilisant parfaitement la cage. Madison Rayne exprime un côté résistance inconnu qui tombe à point et s’en sort sur sa première opportunité, un Spear déclenché depuis la troisième corde. Un bon finish d’un combat moyen mais acceptable pour la partie féminine du show, et on n’a pas droit à un roll up, ce qui est déjà une grande victoire.

On en arrive mine de rien déjà à l’avant dernier match et pas des moindres car il concerne le titre poids-lourd de la TNA. La soumission ou le KO sont l’échappatoire de ce match, montrant ainsi que la TNA aura utilisé toutes les manières de faire un match dans une Steel cage. Magnus affronte Samoa Joe et souffre beaucoup dans un match à la main de Joe où le sang apparait sur les deux hommes. Plutôt physique mais pas intense, l’ensemble est sympa mais pas grandiose et finalement pour que Joe ne s’impose pas, il faut encore une aide impossible pour Magnus. Elle arrive du dessous du ring avec Abyss désormais sans masque qui recrée le trou de 2010 où il aspire Samoa Joe qui finit par en ressortir la bave aux lèvres. Cependant, Abyss apparait avec sa chère batte Janice et s’en sert sur Joe avant de le finir avec le Black Hole Slam. Ensuite c’est cadeau pour Magnus qui fait le Coquina Clutch sur un Joe inconscient qui ne peut plus lever son bras. Magnus conserve avec un monstre en laquait, un renfort bienvenu car les temps vont surement devenir durs pour lui.

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« Salut je suis Abyss et je viens des… abysses ! haha ! Vous l’avez ? »

Place au main event à enjeux multiples mais au résultat qui ne fait aucun doute. La Team Dixie composée de Bobby Roode, Austin Aries, Robbie E et Jessie est opposé à la Team MVP composée de MVP lui-même, local de l’étape par ailleurs, et des deux Wolves, Eddie Edwards et Davey Richards. Le quatrième larron censé être Jeff Hardy sera finalement son pendant masqué Willow the Whisp, qui pousse des cris aigus très bizarres. Mais évidemment tout le monde voit bien qui se cache derrière ce masque surtout quand on voit le physique, les tatouages et si ce n’était pas suffisant le Twist of Fate et la Swanton Bomb qui interviennent dans la partie décisive où le toit de la cage rempli d’objets est descendu.

Comme d’habitude, c’est à partir de ce moment que l’action devient intéressante et d’abord à l’avantage de la Team Dixie qui profite de l’effet de surprise rajouté par Dixie Carter qui introduit Bully Ray comme arbitre dévoué à sa cause. ce même Ray sorti du cercueil où l’avait enfermé Mr Anderson trois semaines auparavant. Mais Bully Ray se tient tranquille par rapport à l’action qui alterne les bons moments et un engagement apporté par Aries et les Wolves en priorité qui font sonner les poubelles, les chaises et les couvercles de poubelles. Ray fait des comptes normaux mais vient finalement se mettre devant Bobby Roode qui a coincé MVP. Et le malheur pour Dixie Carter arrive alors quand sa police d’assurance n’est pas assez franchisée car Ray envoie Roode à terre. MVP enchaine ainsi pour le finish et une victoire à la maison qui lui donne tout du moins à l’écran la direction des opérations lutte de la TNA. Mais l’image restera bien celle de Bully Ray qui seul face à Bobby Roode finit le PPV avec la Bubba Bomb à travers la table.

La fin de Lockdown est réjouissante et à l’image d’un pay-per-view bien mené mais sans aucune surprise. Plusieurs nouveaux mais il restera à voir leur place dans un nouvel ordre annoncé. L’ère MVP commence, et il faut souhaiter qu’elle ne soit pas aussi fade que celle de Dixie qui semble enfin sortir de nos écrans. Malgré tout il ne faut pas se réjouir trop vite avec la TNA et rester prudent mais autant rester sur le gout agréable de la cage pour conclure.

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