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Wrestlemania 31 : Roman Reigns vs Brock Lesnar, pas d’enthousiasme mais un gros défi pour le samoan

Roman Reigns Royal Rumble 2015

Le plus important. Enfin, il paraît. L’affiche pour le titre mondial de la WWE fera le main-event de Wrestlemania, cela ne fait pratiquement aucun doute et verra s’affronter Brock Lesnar et Roman Reigns. Un événement inscrit de longue date mais qui ne se sera pas fait sans tumultes.

Roman_Reigns_Royal_Rumble_2015

C’est, que vous le souhaitiez ou non, le main-event de Wrestlemania. Une opposition de big men après la pause de l’année dernière où Daniel Bryan s’était tapé l’incruste. Roman Reigns, troisième Wrestlemania pour une potentiel troisième victoire, la première en solo. Face à lui Brock Lesnar, 3-2 à Wrestlemania, mais surtout, l’homme qui a battu l’Undertaker dans le Showcase of The Immortals. Une opposition classique d’un jeune loup face au monstre imbattable depuis un an, mais dans les faits, rien ne s’est vraiment passé comme prévu.

Roman Reigns, le John Cena de 2015 ?

Roman Reigns. Si l’on faisait un sondage pour savoir si vous aimeriez le voir champion de la WWE, ce serait probablement assez serré. Haï des uns, adoré par les autres, obtenant des « mouais » du reste. En à peine deux ans, Roman Reigns a atteint le même rapport avec le public que John Cena, sans la quinzaine de titres mondiaux qui va avec.

On ne peut toutefois pas jeter le Samoan aux oubliettes. Et on va aussi souligner le rôle de cette foule de Philadelphie qui, pendant le Royal Rumble, a contribué à rendre cette rivalité un peu plus nébuleuse qu’elle ne l’était déjà. En cherchant absolument à rendre Roman Reigns fort, à le faire apparaître comme une machine, la WWE a négligé la construction de son Rumble Match, rendant encore plus facilement les fans furieux.

Cousin de Dwayne « The Rock » Johnson, il a un physique qui correspond aux standards qu’a aimé nous soumettre la WWE depuis des années. Puissant, pas brillant techniquement mais capable de suivre le rythme imposé par son adversaire comme avait pu le faire Daniel Bryan lors de Fast Lane dans ce qui reste son match référence en solo, à un mois de Wrestlemania, on concède que c’est un peu juste.

On essaye toutefois de nous faire avaler que Roman Reigns c’est The Rock en somme. Sauf qu’il a le mic-skill en moins le petit Roman. Car s’il y a une chose dont manque cette rivalité, c’est de confrontations entre Roman Reigns et Brock Lesnar. Conscient de ce manque de potentiel au micro, là où, pour cesser toute comparaison avec le poster boy, John Cena est très à l’aise, la WWE a préféré laisser ce cher Paul Heyman porter une rivalité à lui seul.

Une rivalité mise au second plan

Effacée, presque au second plan des rivalités, récemment évincée par celle entre Randy Orton et Seth Rollins en main-event de Raw, le main-event de ce Wrestlemania 31 n’a pas une construction des plus fantastiques. Quand Brock Lesnar est là, il ne croise pas son challenger à l’exception de deux confrontations, l’une après le Royal Rumble et l’autre lors du dernier Raw.

C’est justement là où cette rivalité est le plus fragile, sur son temps dans la programmation de Raw. Elle ne fait tout simplement pas le main-event de Raw. Les absences répétées de Brock Lesnar font que Paul Heyman doit créer une tension qui n’apparaît pas, qui ne semble pas exister puisque les deux hommes ne se croisent pratiquement jamais, sauf quand le blizzard est là.

Et même lorsque Brock Lesnar est là, on doit jouer sur les rumeurs de départ de l’ancien champion de l’UFC. Ce dernier ne s’exprime que par promos enregistrées, sinon ce n’est qu’un homme silencieux, imposant mais inactif qui apparaît à Raw. Même The Rock faisait mieux lors des Road to Wrestlemania en terme de présence.

Pire que ça, ce segment de fin de Raw, où l’on se demande encore comment l’idée a pu être validée par Vince McMahon ou l’équipe créative. Les deux tiennent la ceinture comme un jouet, devant une foule soutenant plutôt Brock Lesnar que Roman Reigns, l’effet inverse de ce que voulait probablement la WWE.

Un suspens qui ne tient qu’à une signature de contrat

Le grand souci de ce match était également son manque supposé de suspens. Il semblait promis à Roman Reigns, destiné à la prise du titre alors qu’il ne semble clairement pas prêt. Toute la construction de Brock Lesnar – destructeur, vainqueur de l’Undertaker à Wrestlemania 30, vainqueur facile à Summerslam 2014 face à John Cena puis machine indestructible au dernier Royal Rumble – tout cela serait donné sur un plateau à Roman Reigns, après moins d’une année de run en solitaire. Vous avez dit rapide ?

Sauf que voilà, après le dernier Raw avant Wrestlemania, l’information tombe : Brock Lesnar signe un nouveau contrat sur plusieurs années, avec quelques millions à la clé. Une information avec laquelle joue énormément la WWE, supposant la présence de Brock Lesnar après Wrestlemania, et donc sa possibilité à clairement défendre la ceinture.

Tout semble aller à l’encontre de Roman Reigns. Un build-up qui l’a exposé de manière trop rapide, le rendant par conséquent fragile à une hypothétique défaite, ce à quoi s’ajoute cette signature. Roman Reigns a tout contre lui, dont une bonne moitié du public, pas évident pour celui qui l’année dernière était encore le powerhouse adulé de The Shield.

La possibilité d’un cash-in

Il reste une possibilité de rendre ce match plus imposant comme Wrestlemania Moment. Ce serait de faire le premier cash-in de l’histoire dans ce pay-per-view. Un résultat pas illogique tellement Seth Rollins – en dehors de sa vie privée – est un exemple de montée dans la carte de la WWE. Malmené récemment dans l’Autorité, une victoire forte lui est nécessaire, et faire le doublé de vaincre Orton et de devenir champion dans la même soirée serait un signe fort pour le personnage, avec la possibilité d’inclure Reigns et Lesnar sans souci dans la rivalité.

L’enthousiasme pour ce match reste très faible, et ce n’est pas encourageant. Moins effrayant dans un ring que les deux matchs entre The Rock vs John Cena des Wrestlemania 28 et 29, la foule semble toutefois partie pour n’avoir aucune pitié envers le match, qui risque de se faire dans une ambiance assez terne. Tout le contraire de celui de Wrestlemania 30.

Mais ne soyons pas si négatif, on se laissera surprendre par l’opposition entre Brock Lesnar – dont le retour a été vraiment profitable à la WWE depuis 2012 – et Roman Reigns. L’opposition peut être particulièrement violente, malgré l’absence de stipulation, et parions sur quelques surprises, avec pourquoi pas Seth Rollins, qui viendront égayer cette fin de soirée si spéciale. C’est tout de même Wrestlemania, gageons que la WWE ait l’envie de nous rendre ce main-event mémorable.

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