Décryptage

RAW : La troisième heure en question

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Le 23 juillet dernier la WWE décidait d’étendre la durée de son show principal, RAW, à trois heures. Dans un premier temps, un certain nombres d’officiels et de lutteurs ont fait savoir leur pessimisme quant à cette décision, puis la contestation publique s’est subitement interrompu. Ce sont ensuite les fans qui se sont levés pour faire entendre leur mécontentement suite à la piètre qualité des shows proposés. Deux mois après, sommes-nous en mesure de confirmer ou d’infirmer ces points de vues protestataires ?

Dans la plupart des commentaires négatifs relevés, ce n’est pas seulement la qualité du show qui est la source de vives critiques, mais également la sur-présence de clips publicitaires. Sur trois heures de show, quasiment quarante-cinq minutes sont consacrées à la diffusion de spots commerciales – lorsque RAW était encore à deux heures, trente minutes y étaient consacrées. Il faut bien comprendre que toute çela n’est pas exclusivement lié à la WWE, mais à la quasi-totalité des programmes diffusés en prime-time sur les chaînes nord-américaines. Nous n’y sommes certes pas habitués, mais ce surplus de publicité à la télévision fait parti de la culture US. Il faut aussi ajouter à cela toute les vidéos-promo made in WWE et les « recap » des shows précédents, environs une demi-heure.

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Ouais non mais là c’est la pub.

Concernant la structure même du show, on peut s’apercevoir que plus de matches sont organisés qu’auparavant. Avant le 23 juillet dernier, nous avions chaque semaines droit à une moyenne de cinq combats, désormais, il y en a huit, comme en Pay-Per-View. Cela pourrait être un point positif de ce changement, malheureusement, beaucoup d’entre eux sont répétitifs et les rivalités mineures n’avancent donc pas. On peut également s’étonner du fait que des jeunes talents non-exposés, ou très peu, ne soient pas mis plus souvent à contribution, malgré un temps de diffusion rallongé.

Au contraire des « petites » rivalités qui ont du mal à évoluer, on peut noter l’importance donnée aux rivalités d’ordinaire réservées au vendredi soir, qui ont désormais leurs places dans le show rouge. Ce vice répitita à RAW et à SmackDown nous donne alors l’impression que les rivalités sont plus longues qu’à l’accoutumé, le parfait exemple étant l’histoire entourant Sheamus et Alberto Del Rio. Cette troisième heure joue alors nettement en défaveur de SmackDown.

Jinder Mahal

Et oui Jinder, toujours pas de push pour toi du coup.

Malgré ces quelques points négatifs, la WWE a fait de nombreux efforts d’originalité dans diverses domaines. Le premier étant le décor, bien qu’il ne soit pas exceptionnel, il est plus majestueux que les précédents, nous transportant alors un soir de PPV. Le second est la réalisation de vignettes/sketchs extra-WWE – Anger Management, Sheamus et David Otunga dans les bureaux de Stanford -, reprenant alors le concept des folles pubs d’il y a quelques années. Enfin, le troisième est la mise en place du « RAW Active », nous offrant alors des matchs originaux ainsi que des situations plus que cocasses.

Il y a donc du bon certes, mais aussi et surtout du moins bon. L’heure de rajout n’est pas assez exploitée par la WWE et au final le tout met SmackDown un peu plus dans l’ombre, alors que le show bleu avait, il y a quelques mois, réussi à sortir la tête de l’eau et que ces trois heures de show auraient dû permettre à SmackDown de s’offrir un peu plus d’exposition. Les défauts d’antan sont toujours d’actualité, mais il faut tout de même noter les efforts fournis pour rendre le show encore plus divertissant.

Les officiels ne semblent pour le moment pas décidés à revenir au format initial, ils sont même satisfaits de ce nouveau format. Reste à voir comment – si elle a envie de s’y mettre – la WWE va améliorer tout ça, parce qu’il y a encore du boulot pour l’instant.

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