TNA Wrestling

TNA Genesis 2013 : La nouvelle genèse de la TNA

Jeff Hardy

En 2013, la TNA a décidé de faire un peu de pâtisserie. Du four d’Orlando et du bureau de Dixie Carter en est sorti un quatre quarts. La première part, qui sera la seule à l’Impact Zone, débutait l’année. Genesis, un nom prémonitoire pour une nouvelle ère de pay-per-views se comptant sur les doigts d’une main et qu’il vaut mieux ne pas rater du coup.

Jeff Hardy

Pour commencer, un match sans réelle émotion se déroule pour les titres par équipe. A vrai dire, tout le monde se moque quelque peu de ce titre parti aux oubliettes et de ces champions au charisme plutôt faible. Pourtant, Chavo Guerrero et Hernandez sont sympas à voir évoluer mais leur catch a du mal à faire réagir. En face, le costaud Matt Morgan ne s’exprime pas beaucoup, et Joey Ryan est le petit sex toy qui prend les coups. C’est d’ailleurs comme cela que le match va se finir, sans émotion, un frog splash de Chavo sur Ryan et une fin très clean. Moins clean, la powerbomb de Chavo sur Ryan tellement botchée qu’elle a laissé apparaitre un string léopard d’un Ryan décidément bien spécial.

Le deuxième match est rajouté. Vive les médias sociaux car c’est comme cela que Samoa Joe affronte Mr Anderson. Ce dernier s’est joint sans vraiment s’y être pleinement intégré aux Aces and Eights. Au bout d’un match agréable, c’est Mike Knox, récemment démasqué et habillé comme d’habitude sans le masque, qui apportera la solution. Cette fin est terriblement frustrante car Joe est pris comme un bleu, perdant le fil d’un match qu’il dominait de sa belle main. Et voilà qu’Anderson profite du décollage de Samoa Joe vers la planète Mars guidé par l’astéroide Mike Knox pour frapper avec son Mic Check.

Ce qui aurait dû être le début est le troisième match. Au bout du mini tournoi X-Division, les deux challengers Kenny King et Christian York s’affrontent. Le rythme est bon, bien mêlé entre la rapidité d’exécution de l’électrique King et la sagesse de l’ancien York, nouveau venu à la bouteille bien pleine. Bon pied bon oeil, il tient face à un King à deux doigts de conclure et de revenir tourmenter Rob Van Dam. Finalement, York très simplement piège Kenny King qui le met KO, suite à cette fin indigeste à son gout.

Kenny King, Christian York

C’est là qu’on touche le moment contestable du show. Tout est à l’avantage du champion Rob Van Dam qui arrive tout de suite après. Le cadeau est donc bien empoisonné pour Christian York évidemment pas du tout en grande forme après un match intense de 10 minutes et un mauvais coup reçu. Toutefois, le très orgueilleux et arrogant RVD (qui l’est vraiment dans la vie de tous les jours) électrise York, qui tient bien, même s’il est dominé. Entrainé dans le faux rythme d’RVD, il plonge, pris dans les filets du spinning heel kick suivi du frog splash.

Le moment faible du show arrive un peu plus tard que d’habitude. La faute à ce personnage de Joseph Park revenu d’un entrainement à l’OVW, la sorte de NXT de la TNA. En face, Devon est un champion Television qui fait bien pâle figure. Pris dès que Park se met à faire du catch (car bon c’est Abyss quand même), il domine de façon très simpliste ce Park en mode Festus, tantôt électrique, tantôt éteint. Pas de coup de cloche pour le réactiver mais la vue du sang sur lui qui lui fait automatiquement claquer un Black Hole Slam plus ou moins réussi. Celui-là n’était pas terrible. Puis soudainement, en pleine tentative de chokeslam dong, lumière éteinte, Park ressemble à un playmobil géant planté sur le ring et la chose est donc facile pour Devon. 3 matchs de Joseph Park et trois ennuis, son frère pourrait revenir un jour ?

Place à la portion féminine. 5 d’un coup, enfin qui s’enchaînent  Quasi toutes les Knockouts de la TNA hormis la championne Tara. Logique car cette dernière attend sa challengeuse qui sortira du gauntlet match que débutent Gail Kim et Miss Tessmacher. La taulière prend le dessus somme toute facilement finalement et voit alors arriver le bus ODB contre laquelle elle se cogne en allant lui rentrer dedans sur la rampe. Pas très lyrique, l’affrontement en faveur de la puissance brute est stoppé par une Gail Kim au bras barbelé qui fait fatalement trébucher ODB. Mickie James se montre ensuite pour un affrontement solide et plein d’expérience. A ce jeu, Gail Kim est la meilleure au jeu d’échecs et se retrouve à une marche de retrouver la ceinture Knockouts. Lasse, elle chute face à Velvet Sky avec un gout aigre sur la langue car Velvet, habillée sombrement, s’impose sur une faute arbitrale de Taryn Terrell, qui ne voit pas le pied de Kim aller sous la corde, ce qui devait annuler le tombé.  Cela créé donc une mini confusion, qui après vue à la vidéo continuera à faire des vagues dans ce monde des tigresses.

Velvet Sky

Le match suivant est un Vis ma vie d’AJ Styles pour James Storm. Ce dernier a le don de glisser sur toutes les peaux de banane qui se trouvent sur son chemin. Et là, c’est Christopher Daniels, en pleine forme solo, qui l’affrontait pour avoir le loisir de défier le champion TNA le 24 Janvier prochain…pour perdre surement, mais quand même c’est une opportunité. C’est donc un match acharné, plutôt équilibré bien qu’à la faveur de Storm à deux doigts de conclure après avoir massacré le dos de Daniels, afin d’introduire son super kick. Mais ce dernier atterrira à la poire de Kazarian, le fidèle copain de Daniels, qui tel Lassie est toujours là pour intervenir à bon escient. C’est en tout cas la distraction salutaire qui permet à Daniels, largement appuyé sur les cordes, de gagner sa chance de titre TNA. Aie les fesses de James Storm, qui tombe donc encore sur une peau de banane.

Bon, il n’y avait pas qu’un point faible car le mec sur le poster, Bully Ray, arrive au bras de la toujours très « naturelle » Brooke Hogan, aux attitudes aussi bien faites que son corps a été (re)fait. Donc on a 5 minutes pour dire qu’il y aura un mariage jeudi prochain et que tout le monde est invité, malheureusement.

Pénible de sortir de l’eau quand le match suivant n’est pas bien emballant. Les Aces and Eights n’apportent rien sur le ring, avec cette gimnick de mercenaires, et Doc, pas connu pour être un grand technicien, s’en accommode facilement. C’est plus une bagarre, ennuyante, qui l’oppose à Sting, de retour pour la énième fois. Ce retour est de loin le moins marquant. Il est très facile de perdre le fil de ce match heureusement pas bien long qui se conclue tranquillement à l’avantage de Sting qui voit arriver les Aces and Eights, mais Bully Ray arrive, sans émotion aucune. Triste clan de mercenaires qui fait en effet mieux de se cacher le visage.

Sting, Luke Gallows

Ah mais toutefois il reste de l’enthousiasme, allez après ce dernier quart d’heure lénifiant, la dernière demi-heure promet. Jeff Hardy veut rester sur les bonnes résolutions de 2012 et doit se retrouver, mais c’est lui qui l’a voulu, à ce coltiner Bobby Roode et Austin Aries dans un match à élimination. Il y a bien des relents d’handicap match mais Jeff Hardy rejette systématiquement cette association de heels. Finalement le match est endiablé avec un Hardy plus voltigeur que jamais, en très grande forme. Les transitions sont bien faites, Hardy sort miraculé d’un brainbuster d’Austin Aries puis Roode coupe l’herbe sous le pied d’un 450 splash d’Aries. Du coup, Bobby Roode s’attire la colère d’Austin Aries qui le coince telle une araignée sur sa proie, aidé par…Jeff Hardy. Dommage qu’après 20 minutes endiablées et cette élimination de Bobby Roode, il ne reste qu’une minute de combat…En effet, le temps d’un Twist of Fate original avec les cordes et d’une Swanton Bomb en gros. Jeff Hardy conclue donc son cycle de régénération entamé il y a un an ici même. Vainqueur éblouissant, il règne en champion irrésistible.

Cette première part a donc eu dans l’ensemble un bon gout. En s’appuyant sur les valeurs sures (sauf AJ Styles porté disparu) la TNA a entamé son pari fou de 4 PPVs en direct par une montagne sans heurts pour ses champions. Une genèse bonne d’une TNA qui ne s’épargne pas quelques temps faibles et bizarreries mais qui dans l’ensemble reste sur la lignée du bon cru 2012. A la santé d’Hardy, le grand gagnant de cette période sympathiques des pay-per-views. Rendez-vous dans deux mois dans les cages de Lockdown pour la deuxième partie de ce quatre quarts dont la TNA ne veut pas laisser la moindre miette de côté.

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