New Japan Pro-Wrestling

NJPW New Beginning 2013 : Au Japon entre bons amis

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Review de NJPW New Beginning 2013.

LuchaWorld.com

La New Japan Pro Wrestling devient vraiment très diffusée dans le monde donc les facilités de voir les shows d’une fédération internationale de grande importance sont là. Et en ce 10 février, c’est à Hiroshima que ça se passe. New Beginning, un nom qui pourrait évoquer un nouveau départ, ce qui avait été particulièrement le cas lors de l’édition de l’année dernière, marquée par des changements de titres en pagaille. Mais est-ce vraiment la même histoire cette année ? Au vu de la carte ce serait plutôt une réunion d’amis.

Pour lancer le pay-per-view, du classique dans l’organisation avec un match fourre tout pour débuter, partant d’abord dans le bazar avec plusieurs ratés puis ensuite c’est organisé et gagné par les faces. L’équipe de Chaos dans ce 5 contre 5 est bien trop déséquilibrée, comprenant Toru Yano, Takashi Iizuka, Yoshi-Hashi, Tomohiro Ishii et Jado. Des mecs qui ont tous perdu il y a un mois à Wrestle Kingdom et qui en font logiquement de même ici. En face c’est tout de même Jushin Liger, Tama Tonga, Tiger Mask IV, Manabu Nakanishi et Yuji Nagata s’il vous plait. Un match donc bien trop déséquilibré pour représenter un quelconque intérêt.

Le deuxième match avait déjà eu lieu au mois de novembre à Power Struggle et les deux équipes avaient fait une pause à Wrestle Kingdom. Mais il y a une certaine logique de revoir cet affrontement car les Time Splitters (KUSHIDA et Alex Shelley) étaient alors devenus champions par équipe IWGP Junior poids lourd. Et cela aux dépens des Forever Hooligans (Rocky Romero et Alex Koslov). Logique donc que ces derniers aient droit à leur revanche. Ils vont s’appliquer avec filouterie à faire pencher la balance de leur côté mais KUSHIDA se réveille à la mi-combat pour étourdir de voltige ses adversaires. Un combat meilleur qu’il y a trois mois, une victoire confirmée des Time Splitters champions éclatants.

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Suite de la séquence des Junior poids lourd et leur style aérien avec deux copains qui s’affrontent. Tout est donc bien clean entre les deux partenaires de l’équipe Apollo 55, Ryusuke Taguchi et Prince Devitt. Le titre junior poids lourd est en jeu et le combat est endiablé, équilibré, électrisant souvent. Taguchi a ses opportunités et s’accroche face à son copain irlandais champion en titre. Ce dernier finit par abattre en deux temps le courage de son ami pour conserver son titre.

Davey Boy Smith Jr et Lance Archer avaient pour mission de sortir complètement la menace Hiroyoshi Tenzan et Satoshi Kojima. Mission remplie même si ce fut plus laborieux que la dernière fois à Wrestle Kingdom (oui je sais je me répète mais c’est le dernier rematch de la soirée, promis). Les deux membres du clan Suzuki-Gun ont pu compter sur l’intervention maline et judicieuse de TAKA Michinoku auteur d’un cheap shot juste ce qu’il faut pour faire basculer le destin du match en faveur d’Archer et Smith qui conservent ainsi les titres par équipe.

Le match qui suit est une vraie démonstration d’intensité. Avec Kazushi Sakuraba et Katsuyori Shibata, le public retient son souffle à chaque contact. L’intensité est vraiment forte dans ce match par équipe où Hirooki Goto et Wataru Inoue s’accrochent avec notamment un choc sévère entre Goto et Shibata. Sakuraba en force va forcer Inoue à prendre le tombé. Pour démontrer l’intensité de l’affrontement, les quatre hommes mettent un temps fou à reprendre leur souffle.

Avec Togi Makabe contre Yujiro Takahashi, il s’agit plus de remplissage. Deux lutteurs qui y mettent du physique, mais dans un match qui ne transporte pas vraiment. Makabe s’impose sur une german suplex depuis la troisième corde et Chaos enregistre mine de rien sa deuxième défaite en deux matchs.

Si je fais cette remarque, c’est parce que le leader de Chaos Kazuchika Okada, affronte le leader de Suzuki-Gun Minoru Suzuki. Une guerre des clans heels pour une certaine suprématie. Un choc de style et de génération qui a eu pour but de montrer une unité de Suzuki-Gun bien plus forte avec Taichi et sa béquille qui vont jouer un rôle d’affaiblissement déterminant d’Okada. l’arbitre se fait souvent abuser, embarquer, et dès lors le match est complètement à la main de Suzuki, vainqueur finalement sans coup férir grâce à l’aide de son copain.

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Passé cette déception d’un match qui n’a pas exploité les talents de deux forces dominantes, un homme de Chaos va tout de même sortir vainqueur. Shinsuke Nakamura ne défendait pas son titre contre Kengo Mashimo mais s’impose au bout d’un match lent et plein d’un ennui malheureusement rythmé par les râles de Mashimo, qui se comportait comme un ours mal léché. Et voilà que lors de l’après match, Lance Archer du haut de la grande confiance accumulée par la soirée parfaite de son clan vient défier Nakamura pour le titre Intercontinental. La guerre Chaos vs Suzuki-Gun est loin d’être terminée.

Le main event est comme à l’habitude un match intense de 30 minutes, d’abord construit avec lenteur puis franchement explosif. Pour le gros titre IWGP, Hiroshi Tanahashi qui commence à lasser la foule à la manière de John Cena par moment, affronte Karl Anderson qui a là l’opportunité de sa carrière après avoir surtout brillé en équipe avec Bernard alias Tensai. Seul, il fait bien son nid, avec cet Ace Crusher si redoutable qu’il applique à l’extérieur comme à l’intérieur du ring. Mais il n’y a pas que cela et c’est un exploit qu’à trois reprises Tanahashi se sorte de coups parfaitement exécutés par un Anderson qui a fonctionné comme un plat au micro ondes : d’abord trop lent, il est franchement à point pour dominer le noyau dur du match, même jusqu’à la fin. Mais l’histoire était écrite et Tanahashi a fait son frog splash pour conserver son titre.

Le nom du PPV apparait donc trompeur, car aucun changement de titre, pas d’affrontement particulièrement nouveau et des amis, des gens bien familiers entre eux qui se retrouvaient sur le ring. L’action toujours intense a comblé le public et le maitre mot de la soirée ne sera pas Nouveauté mais Solidité. Car entre bons amis, on fait souvent les bons comptes.

Photos: LuchaWorld.com

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