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House Of Hardcore 2 : l’ECW fière de ses rides

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La House Of Hardcore revient en 2013. C’est assez tardif, mais il faut ce qu’il faut pour faire un show soigné par Tommy Dreamer, avec ce parfum d’ECW renforcé par un show à Philadelphie. Après un premier show le 6 Octobre 2012, voici le deuxième le 22 Juin 2013, avec le mix de l’expérience et de la jeunesse dans un esprit passionné.

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Dans la salle du Trocadéro de Philadelphie, un public sage de nostalgiques voit d’abord Crowbar et Hale Collins combattre. Entre ces deux vétérans, point de rythme mais une prestation correcte et une victoire logique de Crowbar. Le match suivant est d’un acabit moins sympathique, étant vite emballé sur la foi d’une différence de gabarits. Vik Dalishus renverse sans souci le toujours frêle Little Guido. L’après match mêle à la foi nostalgie et scènes désagréables. Blue Meanie, qui a pris soin de ne pas perdre un gramme, arrive donc massif et finit par mettre KO Dalishus. Cependant, le pire arrive, avec The Sandam qui arrive et tout ce beau monde fait un Harlem Shake totalement hors de propos. Une bonne partie de la foule en est décontenancée car il faut dire que cette mode est dépassée. Encore plus troublant, Sandman, qui après un très surprenant et déroutant fandangoing -oui, c’est la séquence modes éclair terminées ressuscitées- avec l’accompagnatrice de Dalishus, arrache les cheveux postiche de cette dernière. Cinq minutes assurément gênantes que Sandman ne manque pas de couronner totalement en portant la longue perruque.

Pour sortir de ce passage qui a finalement diverti le public mais décontenancé les observateurs, rien de mieux qu’un match de Sami Callihan, qui sur la route finale vers la WWE ne renie aucun défi. Cette fois, il croise MVP, pour la première fois sur un ring depuis Janvier et la fin d’une expérience très oubliable à la NJPW. Callihan sans calcul est prêt à du vrai rentre dedans, donnant une grosse intensité avec énormément de physique. MVP montre qu’il a bien digéré cette longue inactivité et se révèle étonnamment costaud comme on l’a peu vu dans sa carrière. Le match est très engagé à l’extérieur et à l’intérieur du ring et surprise dans cette configuration, MVP prend le dessus, finalement pas tellement mis en danger par Callihan.

Entre Carlito et Mike Bennett, quelques bâillements forcément. Bennett ne produit toujours rien, et l’intérêt est encore porté sur Maria Kanellis sa compagne, chose pas désagréable en soi. Elle fait ainsi un footing autour du ring avec Rosita, l’ex Knockout de la TNA accompagnatrice de Carlito qui s’impose sans coup férir et sans forcer tellement l’opposition est vide.

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Entre passer du sommeil au réveil total, il n’y a qu’un pas. Venus de la FWE où ils s’illustraient la veille, Petey Williams, Anthony Nese et Alex Reynolds se retrouvent dans un parfait match à trois vif et sans temps mort. L’expérience finit par primer face à une jeunesse montante qui dans ce match par élimination finit par prendre le bouillon avec Reynolds qui goute au Canadian Destroyer. Et ce match montre combien Dreamer prend soin d’incorporer tous les styles dans sa fédération; aucun match n’ayant proposé juste là les mêmes gabarits.

Dans le match suivant, encore d’autres styles et une équipe très vintage, les Steiner Brothers, opposés à Homicide et Eddie Kingston. Dans un match dont il n’y a rien à attendre, il ne peut qu’y avoir des bonnes choses. Ce match par équipe tient la route car on touche à des choses basiques des Steiner, c’est-à-dire les Belly to Belly Back Suplex. Là encore l’expérience prévaut dans ce show où pour l’heure, les éléments expérimentés de chaque combat ont finalement pris le dessus dans un parfait affrontement entre passé et présent/futur.

Le mix des époques trouve sa plus parfaite représentation dans l’opposition entre l’ancien grand high flyer de l’ECW Too Cold Scorpio, désormais bien planté par le poids des ans, et John Morrison, toujours pimpant et grand joker du circuit indépendant. Le match tient un rythme inégal, marqué ici et là par des séquences et une chronique cruelle d’un vétéran en bout de course. Dans un match somme toute sympathique mais rapidement oubliable,  Too Cold Scorpio a un mal fou à digérer le Starship Pain qui s’est abattu sur lui. C’est forcément triste de le voir comme cela dans un match où il n’a jamais semblé à son aise, dépassé à tous les niveaux -danse, physique, rythme- par la jeunesse pimpante de John Morrison qui utilisait par ailleurs ici son nom de scène, après avoir utilisé son identité Hannigan la veille à la FWE.

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Présents eux aussi la veille à la FWE, les Young Bucks retrouvaient Paul London et Brian Kendrick pour une revanche après une défaite lors du premier show. Ces deux équipes seront sans doute opposées par avance à HOH 3 pour une belle. Les frères Jackson impriment naturellement le rythme face à un duo où London apparait plus en jambes que son compère. Le piledriver renforcé des Jackson ne suffit pas ? More Bang For Your Buck suit, ajoutant un côté encore plus spectaculaire à un match montant gentiment et sereinement en température pour finir sur un rythme habituel entre ces hommes, infernal.

En main event on y retrouve logiquement Tommy Dreamer qui avait démontré une forme éblouissante la veille à la FWE. Accompagné par Terry Funk, il a finalement besoin de l’aide de cet éternel stop ou encore qui avec des genoux neufs semble reparti pour un tour à l’âge de 69 ans. Après un match sans grand rythme mais plaisant entre Dreamer et son adversaire Lance Storm, où quelques objets sont gentiment apparus, Funk apparaît et est finalement partie prenante du résultat final en se joignant à Dreamer pour un double DDT final infligé à Storm. Tommy Dreamer conclut donc victorieusement son show, en mettant à l’honneur son père spirituel et en laissant X-Pac, venu au soutien de Storm, désabusé.

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Après plus de 9 mois d’attente, le 2ème enfant de la fédération de Tommy Dreamer est un produit soigné, d’une réalisation propre et réussie en pay-per-view. Le show a tenu la route, placé dans son rythme nostalgique de l’ECW qui continue à faire effet. Ainsi, Tommy Dreamer a déjà garanti un 3ème show prochainement et d’autres qui suivront, avec un laps de temps plus réduit entre. Une nouvelle qui n’est pas pour déplaire, car même si ces légendes vont moins vite, elles parviennent toujours à faire passer leur message passionné sur le ring.

Photos : Flickr de House of Harcore

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