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TNA Hardcore Justice 2 : Le hardcore tranquille

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Après un petit arrêt en Juin, le premier Vendredi de Juillet reprend le cycle mensuel des pay-per-views One Night Only. Toujours dans cette très triste Impact Zone d’Orlando,  et 3 ans après une première édition d’Hardcore Justice consacrée à l’ECW, Hardcore Justice 2 est une mesclagne où un peu tout est mélangé : actuels, anciens de retour, anciens venant pour la première fois, et quelques virés. Enregistré en Mars dernier, ce PPV avait pour but de montrer que la TNA pouvait encore être hardcore. Un pari osé.

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Pour débuter, un match par équipe dit Street Fight, toujours une stipu souvent un peu trop pompeuse. Dans ce cas elle n’est pas à proprement parler employée. La New Church de Slash et Sinn Bodhi -le fameux Kizarny toujours aussi déluré et limité- se montre appliquée malgré une lourdeur et des capacités assez standards de vétérans. Face à la LAX d’Homicide et Hernandez, ce sont bien ces deux derniers qui s’avèrent décevants pourtant. Homicide revenu pour un soir s’associer à son pote Hernandez n’en fait pas des masses. Bref au bout du compte LAX vainqueur après peu d’action, ça passe mais c’est oubliable l’instant d’après.

Un match Hardcore féminin ce n’est pas banal. Et ça l’est encore moins avec un matos pareil. Balais, spray, perruque, poudre, rien de bien effrayant ou frappant. Et avec ODB au style très bourrin enfin surtout désordonné, opposée à la quasi cinquantenaire Jackie Moore ancienne Knockout et manageuse des Beer Money, en fait c’est l’ancienne qui est plus à l’aise que l’actuelle…arbitre. Un match assez long pour ce qu’il y a et conclu par un crachat de bière victorieux d’ODB. Pour la dimension hardcore made in féminin, un catfight est plus violent.

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Le supplice de la crème chantilly, la TNA ne rigole pas quand il s’agit de catch féminin.

De loin le grand moment quasi intrus du PPV se pointe. Un ladder match entre équipe actuelle d’anciens, Christopher Daniels et Kazarian, et une équipe ancienne de jeunes, Max et Jeremy Buck, les Jackson qui là retrouvent pour un soir leur appellation Generation Me. 20000 dollars à décrocher, un bon petit argent de poche surtout quand on sait les difficultés financières de la TNA. Le match se révèle au niveau des attentes, du à toi à moi où les invités sont remarquablement présents, jouant même le coup de l’innovation avec ce saut à l’extérieur de Jeremy Buck qui s’élance de la corde alors qu’il était balancé de l’échelle par Daniels. Move du pay-per-view garanti au milieu d’un contenu riche. Ce sont les appletinis -décidément les boissons alcoolisées ont la cote dans ce début de show- qui vont donner le vainqueur, balancés à la figure de Max Buck par Daniels qui permet à Kaz de leur donner un pactole d’une année de fonctionnariat.

Une Hardcore Gauntlet Battle Royal assez déconcertante se joue ensuite avec l’exact mélange avec l’actuel champion par équipe Gunner, les récents virés Crimson et Sam Shaw, les anciens Little Guido, Johnny Swinger, Devon Storm, 2 Cold Scorpio, la majeure partie sortie tout droit de House of Hardcore, et Funaki, ancien champion Hardcore de la WWE qui vient donc se glisser là. Chacun se ramène avec un objet qui est majoritairement une canne, la prime de l’originalité à Funaki qui se ramène avec une barrière de protection d’un matériau curieux. Autre participant, le dernier arrivant, et premier servi, Shark Boy, en version Stone Cold, qui se ramène avec un sac contenant un requin sortant de la poissonnerie. C’est suffisant pour effrayer Crimson et Gunner, qui est sorti par Shark Boy vainqueur pas très Hardcore. Surprenant de voir un Crimson et Shaw, pas vraiment dans l’élément hardcore, et dommage de ne pas avoir vu là Raven ou d’autres anciens. Mais ce sont les soucis surement de la TNA qui a attiré ceux qu’elle a pu.

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Pour le 3 contre 3 à élimination, le clip vidéo est réussi, revenant sur James Storm et Magnus cibles des Aces and Eights à l’époque. Ce n’est plus le cas maintenant pour Storm qui a tout de même le rôle central et décisif contre les Aces and Eights de Knux, Doc et Wes Brisco. L’autre invité de la soirée n’ayant jamais foulé un ring de la TNA et illustrant à merveille la stipu générale One Night Only se pose là comme un chien dans un jeu de quilles. Autre ancien champion Hardcore de la WWE, Bob Holly tient là un rôle très hors sujet car il n’a pas de légitimité dans le contexte. Il fait ses basiques, dans un match lent et pas très bien organisé. Les éliminations tombent d’un coup les unes après les autres, avec pas moins de 4 participants sur 6 qui se sortent mutuellement dans un à toi à moi durant 45 secondes. Avec Doc contre James Storm, l’issue finale n’a pas duré longtemps, le temps que le Last Call Superkick frappe pour une victoire de Storm.

Le Monster’s Ball match est une stipulation hardcore qui a fait le bonheur de la TNA, avec Abyss, étendard absolu. Gros problème, c’est la version Joseph Park qui est proposée et dans ce match, le meilleur est la promo du précédent affrontement en 2007 entre Judas Mesias et Abyss, un modèle sanglant. Là c’est très différent, car de nos jours la recherche du sang n’est plus aussi présente, et le contexte est différent. Mesias, la star de l’AAA, accompagné par James Mitchell, surement un des deux grands managers de l’Histoire de la TNA avec Scott D’amore, laisse rapidement Park s’exprimer, étonnamment. La gimnick comédie disparait quelque peu là mais le style forcément demeure pour Park dans un match équilibré et hardcore uniquement pour l’entrejambe de Mesias. Un chouilla de sang sur Park enclenche le processus déjà vu et revu, il finit par le Black Hole Slam, et puis ensuite n’est plus habité quand il veut mettre un Chokeslam sur Mitchell. Bref du tout prévisible, correct compte tenu des forces en présence, mais clairement le Monster’s Ball le moins intéressant de l’Histoire de la TNA… et de Park.

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Le main event voit la Team 3D des deux potes des Aces and Eights, Bully Ray -qui ne vient pas avec son titre poids-lourd- et Devon, réunie dans ce genre de circonstances, c’est-à-dire un Tables match, pour affronter Brother Runt et son partenaire mystère. Bon, sans surprise c’est Jeff Hardy, l’Impact Zone n’a pas bougé d’un poil dans l’affaire. L’avant match s’avère plus intéressant que le match avec le speech de Ray puis l’arrivée de Runt tout seul, le tout précédé par un beau clip des grands passages à travers les tables à la TNA au fil des ans. Utile d’avoir des images anciennes positives en image car là, au bout d’un combat très lent, une seule table rentre en jeu, au centre du ring. La conclusion coule de source mais pas le raté final, dernier geste in ring du PPV. La Swanton Bomb de Jeff Hardy faisant passer Devon à travers la table a un effet zéro pour casser la table comme il faut, faisant assez mal du coup car la table casse très péniblement sur un tout petit bout, donc facilement recollable avec du chaterton. Une fin qui laisse donc de marbre, devant un spectacle à minima.

Hormis le ladder match, l’ensemble se révèle être un house show avec un spectacle à minima sans prise de risque aucune, un comble pour ce pay-per-view. Rapidement aux oubliettes, Hardcore Justice 2 n’a donc dans l’ensemble pas convaincu, sans surprise et très face, trop gentillet, le nom Hardcore a surement signé sa fin définitive à la TNA.

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