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WWE Battleground : Un champ de bataille sans arme

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À peine trois semaines après Night of Champions avait lieu le nouveau pay-per-view de la WWE, Battleground. Trois semaines pour préparer un PPV c’est très court et cela s’est ressenti notamment avec un build-up quasi inexistant, et un show au final pas très intéressant. 

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Battleground s’ouvre comme à l’accoutumée en compagnie de Michael Cole, Jerry Lawler et le nouveau general manager de NXT John « Bradshaw » Layfield. Mais aussi, une chose devenue une mauvaise habitude à la WWE : commencer ses pay-per-views par le match pour le World Heavyweight Championship où Rob Van Dam devait prendre sa revanche face au champion Alberto Del Rio. Le match n’est pas mauvais, loin de là, mais la WWE nous avait promis un Battleground Hardcore Match. Malheureusement, comme on pouvait s’y attendre, le match n’avait de hardcore que le nom puisque pas une seule goûte de sang n’a coulé et aussi très (trop) peu d’objets utilisés par les deux hommes.

On notera par ailleurs que RVD est un homme intelligent, puisque lorsque que le public demande une table en fin de match, le monsieur montre… une chaise ! La fin du match est marquée par un botch, léger, mais important à signaler tout de même car on voit bien que Van Dam ferme lui-même la chaise sur son bras qui servira d’appui à la soumission d’ADR qui lui donnera la victoire. Pas grand chose à retenir quand même, c’est dommage, l’affiche avait du potentiel.

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Juste après cet opener décevant, un petit passage en coulisses avec les Real Americans et Zeb Colter qui nous livrent une promo où il critique Alberto Del Rio avant de dire qu’il faut d’abord s’occuper du Great Khali et Santino Marella. Pour une fois, on est d’accord avec lui. Mais en fait on se fout complètement de ce qu’il dit parce que juste derrière lui, Antonio Cesaro fait le pitre en recopiant toutes les mimiques de son manager.

Sinon, le match qui arrive dans la foulée avait tout l’air d’un bouche-trou. Il a été annoncé dans la journée de dimanche pour le bonheur de… personne. c’est à se demander comment pouvait-on avoir la motivation d’acheter le show en voyant ça sur la carte. Point culminant du match : Cesaro porte un hélicoptère à Khali. Si l’image a un potentiel comique, on peut se permettre de douter de l’utilité de voir ça en pay-per-view.

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Ouais bon ok, c’est drôle.

Mais à peine le temps de respirer qu’on passe déjà à la suite, avec Curtis Axel qui défend son titre Intercontinental contre R-Truth. Pas de vraie rivalité derrière ce match justifié par le fait que Truth ait battu le champion six jours avant le show et c’est tout. Pas de rivalité parce que Curtis Axel ne peut compter que sur Paul Heyman pour prouver son importance, seul il n’y arrive pas. Mais comme Heyman est bien trop occupé avec Ryback, il a pas le temps. Comme prévu, Axel conserve sans aucune surprise, rien à rajouter de plus mis a part le fait que c’était pas très spectaculaire, à la limite du match de weekly.

On enchaîne avec le match des Divas où AJ Lee défend son titre face à Brie Bella. Peut être un des plus mauvais matchs impliquant la belle AJ depuis un long moment, même ceux contre Kaitlyn étaient plus divertissants. Mais bon, on peut expliquer cela par le fait qu’on a appris que AJ Lee a été victime d’une commotion cérébrale durant le match. Bref on s’ennuie un petit peu depuis une heure en réalité.

Après cette petite heure médiocre, la WWE lance l’un des matchs les plus attendus de la carte. Un match où la famille Rhodes avait sa place à la WWE en jeu. Les deux superstars de troisième génération Cody Rhodes et son frère Goldust affrontaient les champions par équipe du Shield, Seth Rollins et Roman Reigns dans un match où les titres ne sont pas en jeu. Le spectacle dont nous gratifient les quatre hommes est une pure merveille. Goldust plus en forme que jamais sort peut être l’un de ses meilleurs matchs de ces dernières années. C’est fluide, il y a du suspense alors que le résultat ne souffre d’aucun doute et le final est dantesque, c’est en ça que ce match est parfait, le genre de qu’on aimerait voir plus souvent. Le buil-up du combat était au rendez-vous. Un bon feel good moment qui réveille, et il y en avait vraiment besoin jusque là. C’est le match de la soirée et de très loin.

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Si si la famille.

Mais pas de chance, le plaisir retombe aussi vite, on enchaîne sur un nouveau match sans enjeu. Bray Wyatt affronte Kofi Kingston mais on cherche encore qui peut être intéressé par ce genre d’affiche. On veut montrer la Wyatt Family, c’est une bonne idée en soi mais les bookers ne s’y prennent pas de la bonne façon, on se demande si ce n’était pas trop tôt pour les lancer dans le grand bain.

Si vous pensez que la température remonte ensuite, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Pourtant le match qui suit implique CM Punk. Mais il implique aussi Ryback. La WWE, sans stress, annonce un Grudge match — un match dont la rivalité est à son point culminant. Pourtant ce que l’on a vu est assez peu réjouissant. On a un mauvais souvenir du Hell In A Cell match de l’an dernier, et plus globalement de ce qui s’est passé l’année dernière entre les deux hommes.

Cette fois-ci les rôles sont inversés. C’est Ryback qui est aux côtés de Paul Heyman et ça ne change rien. Ryback est booké pour tenir le match, mais sa médiocrité in-ring le rattrape et on ne trouve rien de marquant dans ses actions, mis à part une lenteur qui tire Punk vers le bas. CM Punk gagne quand même, on est content mais il n’arrive toujours pas à battre Ryback de façon clean. La raison on la connait : malgré l’ennui intersidérale que provoque Ryback chez les fans — écoutez le public pendant son entrée, on entend les mouches voler —, la WWE s’évertue à le booker fort et imbattable. Mais contre celui qui a été champion de la WWE pendant 434 jours, c’est difficile à concevoir.

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Exactement CM, ça fait mal par ici.

Le main-event est annoncé par une promo vid… Ah bah non. Une coupure de courant à Buffalo a interrompu le show pendant pas loin de cinq minutes. Ce pay-per-view semble maudit, tout ça s’annonce mal pour la suite. À noter que la dernière fois qu’une coupure de courant a interrompue un pay-per-view, c’est à In Your House : Beware of The Dog en 1996. Goldust était d’ailleurs présent ce soir là. On ne voudrait accuser personne, non non.

Revenons à notre main-event. Petit rappel des fait : Daniel Bryan avait battu Randy Orton à Night Of Champions puis a été destitué du titre le lendemain par Triple H qui mettra le titre vacant par la suite.

Le match est bon, il est même meilleur que leur dernier affrontement. On a senti Orton un peu plus impliqué par le combat. Même si la rivalité a perdu de sa splendeur durant les trois dernières semaines, on a quand même envie de regarder ça. Malheureusement après vingt-cinq minutes de combat et un Yes Lock réussi par Daniel Bryan, le Big Show débarque, empêchant Bryan de récupérer ce titre qui lui est tant promis depuis des semaines, voire même des mois. Le Big Show vire du ring l’arbitre de ce combat et inflige une droite à Bryan, on croit alors au Heel Turn. Maddox arrive, accompagné de Scott Armstrong qui se prendra un KO Punch à son tour alors qu’Orton fait le tombé. Ce dernier lui explique qu’il va se faire virer s’il y va de la sorte. Show n’en a que faire, il lui en donne une bonne à son tour. On commence à se demander si le prochain champion de la WWE ne s’appellerait pas Big Show dans trois semaines, à Hell In A Cell.

Vacant n'est pas d'accord.

Vacant n’est pas d’accord.

Le show se termine ainsi, laissant le titre de la WWE toujours vacant et avec nous avec un goût amer parce que nous, nous attendions un nouveau champion ce soir-là. Le Build Up était vraiment.. Ah bah non, il n’y en avait pas. La carte n’en parlons pas. Goldust sort la meilleure performance du PPV et en 2013, c’est assez grave. Réussir à voler la vedette aux CM Punk ou Daniel Bryan, quand même.

La prochaine échéance est dans trois semaines, on doute fort que la WWE ait encore le temps de bien préparer un Hell In A Cell de qualité, la peur d’un troisième show similaire et sans saveur d’affilé se fait sentir. Bref, pas très pressé d’y être.

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