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WWE Hell In A Cell 2013 : On cherche encore l’enfer

randy orton hiac 2013

Au sortir d’un Battleground pas extraordinaire, et même plutôt mauvais, la WWE se devait de rebondir et pour se faire, elle nous présentait sa cinquième édition de Hell In A Cell. Et avec seulement trois semaines pour réussir son coup, honnêtement, c’était pas gagné.

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Avant de passer au plat principal, on nous propose un kickoff en entrée. On devait à la base assister à un match pour le titre Intercontinental, mais il n’y avait plus de Curtis Axel. Ouais, on sait, c’est triste. Mais pas de panique, pour palier à ce forfait de dernière minute, la WWE a fait appel à sa roue de secours favorite, Kofi Kingston ! Pour lui faire face, le seul mid carder heel potable qui restait, (ancien) champion du monde pas encore sacré, (ancien) mister Money In The Bank, Damien Sandow. Match typique de Kofi, on n’en retient rien. Ce n’est pas bon, ce n’est pas mauvais, c’est juste pas intéressant. Et c’est comme ça à chaque fois.

L’autre truc à retenir de ce kickoff, c’est que Big E. Langston, qui aurait dû avoir sa soirée de libre suite à la blessure d’Axel, affrontera finalement Dean Ambrose, qui n’avait rien de prévu, pour son titre de champion des États-Unis. Oui, Curtis Axel est programmé en Pay Per View mais pas Dean Ambrose. Après plusieurs heures de recherche, la seule explication qu’on ait trouvé c’est qu’Ambrose était puni pour sa boucle d’oreille. Ce qui ne serait pas immérité. Le match en lui-même n’est pas mauvais, mais souffre de plusieurs problèmes. Premièrement, on s’en fout. Il sort littéralement de nulle part, zéro build-up, rien. On va pas blâmer la WWE sur ce coup-là, mais c’est chiant. Deuxièmement, même si le match n’est pas dégueulasse, il manque quand même de rythme à certains moments. Troisièmement, il est devancé par une bouse atomique qui a tué les spectateurs un à un.

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(Insérer ici une blague sur la fumée, la Jamaïque et la drogue)

Mais avant de parler de « match », parlons du segment qui le précédait. Quand le Miz arrive, t’as intérêt à être préparé au pire. Là, il venait se plaindre des attaques répétées de la Wyatt Family, l’empêchant de pouvoir combattre. Autant dire que les Wyatt méritent la Légion d’Honneur, au moins. Même s’il ne peut pas avoir de match, il tient quand même à les défier. Bon, ça on s’en fout, ce qui nous intéresse, c’est le retour surprise du  fils prodigue, Kane, qui inflige un chokeslam au Miz. Cela fait tellement plaisir à voir que ça pourrait être considéré comme un face turn. Ou un heel turn. Faudra voir.

Parlons maintenant dudit match. The Great Khali et Natalya, accompagnés par Hornswoggle contre Fandango et  Summer Rae. Qu’est-ce que vous voulez que l’on vous dise ? Qu’à ce niveau là, autant euthanasier Khali, ça serait moins cruel. Et se débarrasser de Fandango et Hornswoggle tant qu’on y est. Un prix pour le lot c’est possible ? Que Summer Rae qui dans la gimmick est simple danseuse sache plus ou moins catcher et puisse battre Natalya sur le finish officiel des mauvaises divas ? Bon allez, la suite.

Tant qu’on est dans les Divas, un mot sur le AJ Lee vs une des deux Bellas — je ne sais pas laquelle et de toute façon on s’en fout elle a perdu. Juste pour dire qu’il y a plein de meufs bonnes du public qui s’habillent comme Aj et que c’est bien.

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Enfin, l’heure du Main Event. Là où les fans de CM Punk se cachent les yeux et crachent sur Ryback. Ah non pardon c’est la review de l’année dernière ça. Étant donné qu’ils font les mêmes matches on pourrait bien faire les mêmes reviews, d’autant que ce qui était vrai l’an dernier l’est toujours cette année. Mais nous sommes une équipe de professionnels et on va faire de l’inédit NOUS. Alors, pour en finir avec les matches chiants, ne reste plus qu’à aborder le CM Punk vs Paul Heyman & Ryback. Déjà pour mettre fin au débat de quant à savoir si le handicap est pour Punk ou Ryback, sachez que c’est un match handicap pour Paul Heyman. Alors, pourquoi ce match est mauvais ? La réponse en un mot.

Et oui, cette grosse tanche de Ryback, il y a des signes qui ne trompent pas. Le fait par exemple que la foule réagisse plus en voyant la cage descendre ou quand un catcheur sort une table de sous le ring que pendant l’entrée de celui que la WWE a essayé de nous imposer comme top heel de RAW. On ne sait pas si on y gagne vraiment aux changes, mais le match en lui même est un un contre un. Paul Heyman étant un génie, il demanda à son chauffeur — manifestement ivre — de le conduire au sommet de la cage via un chariot élévateur.

J’ai pas vraiment envie de vous parler de ce qui se passe dans le ring. On sait très bien que Ryback est nul, ça fait un an que ça dure, ça suffit maintenant. Encore une fois, la présence de la cage ne s’impose pas d’elle même, les deux catcheurs ne se détestant pas plus que ça, ce qui devrait être une valeur ajoutée se retrouve être en fin de compte plus un problème qu’autre chose. Elle ne sert vraiment que pour le final. Pas celui dans le ring, celui sur le toit. Après avoir gagné son match, CM Punk grimpe la cage pour avoir son face à face avec son ancien manager. Parce que oui, si Paul Heyman est un génie, c’est un génie un peu con qui n’a pas prévu de sortie de secours. Il se fait tabasser, à coup de kendo et de GTS qu’il vend super bien d’ailleurs, bien mieux que Cena par exemple, et on est enfin débarrassé de cette feud.

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On a pas vraiment pu s’en empêcher.

Intermède match qui ne sert à rien. Los Matadores contre The Real Americans. On pourrait faire une ode à El Torito, essayer de vous convaincre qu’il doit être sacré champion du monde. On pourrait vous parler de sa tenue. Après tout, JBL l’a fait alors pourquoi pas nous ? La seule chose qu’il faut vraiment retenir c’est que Cesaro a fait faire à Fernando vingt-neuf tours et pas trente-et-un comme ça a été annoncé. Pas grand chose à signaler donc, alors pourquoi considérer ce match comme bon ? Car, si à l’instar du kickoff, on n’en retient pas grand chose, ces six-là ont réussi à garder l’attention du public. Oui six, parce que même si on aime tous Cesaro,  les vraies stars sont Torito et Colter. D’ailleurs c’est où qu’on signe pour un match entre les deux ?

L’événement de la soirée, c’était bien sûr le retour de John Cena. Il n’avait pas eu le temps de manquer à tout le monde, mais mauvaises audiences obligent, le véritable visage de la WWE a dû revenir deux mois plus tôt. Toute la petite story avec Del Rio était d’ailleurs basée là dessus. Est-ce que Cena est revenu deux mois plus tôt ou deux mois trop tôt. On avait donc d’un côté un Cena qui se disait plus fort que jamais. Comme d’hab. Et de l’autre un Del Rio qui n’avait comme seul objectif que de l’envoyer faire un nouveau tour à l’hôpital. On pourra reprocher à la WWE le manque de build-up pour ce match, tout se faisant à Smackdown ou par clip promo de Cena, autant dire que le public visé n’est pas super large.

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Le match en lui même est bien, j’en attendais pas grand chose donc c’est plutôt une bonne surprise. Del Rio a su élever son niveau pour compenser un Cena pas toujours dans le tempo. Ce n’est pas grand chose, mais on voit qu’il est en phase de reprise, c’est surtout flagrant quand il doit esquiver, il prend très peu de risques, résultat Del Rio passe pour un con à attaquer alors que l’adversaire s’est déjà barré. Le Mexicain s’en est bien évidemment pris au bras tout juste réparé de Johnny Boy, ce qui n’a pas forcément été bénéfique pour le rythme. Mais globalement le match est bon, retour solide et gagnant pour le natif de West Newbury. CENA WINS LOL.

Tag team action à présent. Le match de la soirée, et de loin. Un match triple menace par équipe entre les Usos d’un côté, The Shield d’un autre et les Rhodes, champions en titre, d’encore un autre. Arrêtons nous deux minutes sur le principe même du match. Tu as trois équipes talentueuses, elles s’affrontent dans le même match, mais l’essentiel du match se déroule en un vs un. Y a toujours une équipe qui reste dans son coin – là c’était surtout les Usos – pendant une grosse partie du match. Certes, ils ont démarré le match, pas de chance, c’était la partie la plus molle, la foule n’étant pas dedans. Le combat prend réellement quand Reigns rentre à la place d’un des deux Samoans. Il y avait besoin de heels sur le ring pour que le public ne se retrouve pas le cul entre deux chaises, à acclamer un peu chaque équipe de faces. Avec l’entrée d’un méchant les rôles sont clairement définis et les réactions beaucoup plus fortes.

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L’action in-ring est vraiment bien. Le travail d’équipe est bien présent et il est bon. Il faut dire qu’ils se connaissent tous très bien puisque ça fait pas mal de temps qu’ils travaillent ensemble. On peut d’ailleurs féliciter la WWE pour avoir donné du temps aux équipes. Le Shield a un an, les Usos quatre, et ils ne se sont jamais séparés. On doit pas être loin du record sur la dernière décennie. Le gros spot du match c’est bien sûr la superplex de Rhodes sur Rollins vers l’extérieur du ring, ce qu’on nous tease souvent mais qu’on ne voit jamais déclencha une vague de chants « This is awesome! » bien méritée. Cody, clairement l’homme du match, nous a aussi gratifié d’un superbe moonsault. Il est bon le gamin. J’ai pas parlé de Goldust, parce que même si on le voit beaucoup, ilne fait pas grand chose, passant la plus grosse partie du match à se faire pourrir par The Shield. Mais Goldust est un lutin de génie. Le mec personnifie le divertissement. Au final les Rhodes conservent leurs titres fraîchement remportés, ce qui est somme toute logique. On ne va pas parler de renouveau de la division par équipe, mais c’est cool ce que la WWE est en train d’en faire. Pour l’instant.

Main event time. Daniel Bryan contre Randy Orton. Et pour s’assurer que cette fois on ait vraiment un champion à la fin du combat, Shawn Michaels arbitrera le tout. C’est le premier match du show qui respecte la tradition qui veut le champion entre après son challenger. C’est aussi paradoxalement le seul match sans champion. Tout se perd. Déjà, un constat. C’est mieux de voir les catcheurs rentrer dans la cage plutôt que de la voir descendre sur eux. Ils perdent le côté « je viens conquérir l’enfer » et ça donne l’impression qu’il vont le subir. C’est un détail, mais c’est pour la symbolique. C’est important la symbolique.

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Mais vous vous en foutez, ce qui vous intéresse c’est le match, et il est bon. C’est le troisième match entre les deux et même si un Hell In A Cell c’est particulier, on sent que les automatismes se sont mis en place. Orton se blesse à l’épaule gauche assez tôt dans le combat, celle que HHH avait cassée il y a cinq ou six ans. Quoiqu’il en soit, ça offre une cible à Daniel Bryan qui s’est bien acharné dessus, que se soit à coup de pieds, de cage ou de chaises. Mais on sait tous qu’offrir autant de munition à Orton c’est dangereux, et un gros paquet de chaises plus un D-Bryan sur la troisième corde, ça se finit forcément en superplex sur un gros paquet de chaises. Enfin ça aurait dû mais les chaises étaient trop loin, résultat ce qui aurait pu être un gros moment de catch se retrouve être une petite déception.

Autre gros moment du match, l’arrivée de Triple H en ringside — sous les chants asshole, sympa comme innovation. Forcément, quand le patron se ramène tu sais que le match touche à sa fin. Et ça n’a pas manqué. A peine deux minutes plus tard, on a le droit au traditionnel ref bump. Les bookers osent tout, y compris un ref bump sur Shawn Michaels. Bordel c’est le Heart Break Kid, pas Scott Armstrong. Je veux bien qu’il soit retraité, mais ça devrait prendre plus qu’un contact pour le mettre out pendant cinq minutes. A partir de là, c’est l’anarchie. Hunter entre dans la cage, pousse Bryan, se mange un coup de genou qu’il vend super mal au passage, Michaels s’énerve, inflige un air sweet chin music au barbu — la séquence est vraiment très mal filmée — Orton qui avait disparu se réveille et gagne le match. C’était vachement bien. Sauf que c’est certainement le match qui marque la fin de la rivalité. Donc si vous avez regardé RAW et les pay-per-views dans l’espoir de voir Bryan défier l’autorité et triompher malgré les obstacles, vous avez juste perdu votre temps.

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Alors que retenir de ce show finalement ? Les gros matches ont presque tous répondu présents — Ryback t’es nul, une petite surprise plaisante. Le problème c’est qu’un PPV ce ne sont pas juste trois main events, et les bouche-trous c’est sympa mais pas quand ça prend la moitié du show. Sentiment mitigé donc, avec une bonne partie du show qui est passable — au sens propre — mais une autre moitié qui vaut vraiment le coup. Prochaine étape, les mythiques Survivor Series. Et de ce qu’on a vu à RAW ça promet.

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