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TNA Slammiversary XII : Eric Young toujours en force

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La TNA est donc toujours vivante, bon an mal an. Les salles sont toujours plus vides, le roster se vide peu à peu, et voici donc le show Slammiversary qui comme chaque année célèbre l’anniversaire de la TNA qui souffle 12 bougies. Le jeune adolescent va-t-il piquer sa crise avec un main event pas connu à l’avance ?

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Déjà le couac initial, seulement 2500 spectateurs à Dallas alors qu’en 2012 lors de Slammiversary X, ils étaient le double. Autant dire qu’au pays des Carter, leurs concitoyens n’ont pas nécessairement besoin d’eux. Cela dit, il y a la satisfaction de voir pour la deuxième année de suite une table française à Slammiversary, celle de MCS avec Célian Varini et Grégory Deas qui sont cette fois sur le bas de la tribune vide sur le côté donc bien placés alors que l’an dernier ils étaient dans un coin à l’entrée.

Pour débuter, on se croit à Impact Wrestling, le show où le blabla est roi et où le catch est quantité négligeable. En coulisses (!) on voit donc MVP blessé soudainement -non en fait depuis deux semaines mais la TNA a bien été dans la merde avec ses shows enregistrés- qui rappelle la situation à ses poulains Kenny King et Bobby Lashley.

Bref il faut se décider à aller sur le ring avec le ladder match pour le titre X-Division. Les Wolves, champions par équipe, ont tellement d’adversité qu’ils sont recasés là dans ce match qui revoit l’intermittent du spectacle Manik qui n’apparait qu’aux PPVs. Il y a aussi le fidèle Tigre Uno, le champion japonais Sanada et le clown Crazzy Steve. L’ajout de ce dernier laisse plus que perplexe mais il ravit le public et joue son rôle ultra comedy wrestling plutôt bien donc ce n’est pas gênant, même si un des clowns échassiers qui l’accompagne d’habitude s’était cassé la gueule et avait allongé la durée des entrées. A la X-Division, il y a donc de l’action et de l’audace. On en voit et il y a de l’engagement comme ce renversement de Manik qui envoie Davey Richards s’écraser sur l’échelle et Sanada envoyer d’une souplesse verticale Eddie Edwards à l’extérieur du ring. Au bout de cette ouverture sympathique, Sanada conserve sans surprise mais avec difficulté pour décrocher la ceinture.

Comme dit plus haut la TNA c’est du blabla donc revoilà MVP et ses deux gorilles. L’introduction est faite en quelque sorte au premier number one contender match de la soirée entre Samoa Joe et Bobby Lashley. Lashley décrit donc comme le gars hyper puissant qui joue un rôle de Batista. Samoa Joe fait l’essentiel du match, a le malheur d’être stoppé dans son élan par l’incomparable Earl Hebner et Lashley gagne avec le Spear. Encore sympathique sans plus.

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Magnus vs Jeff Hardy, c’est la rivalité dont tout le monde, à commencer par la TNA elle-même, à tendance à se foutre. Jeff Hardy grimé en Willow accompagné par Abyss revenu de nulle part et Magnus qui a plongé avec sa perte du titre et qui est à la relance accompagné par Bram, l’ex Kenneth Cameron à NXT. Comme la rivalité, ce match peine sérieusement à intéresser. Les deux accompagnants s’agitent à la fin et Willow se fait avoir comme un bleu par Magnus. Match sympathique encore, décidément c’est le mot à la mode de cette première heure qui veut dire bon mais qu’on ne gardera pas en mémoire.

L’annonce du prochain Hall Of Fameur est faite et là où les fans attendent que Kurt Angle dévoile Jeff Jarrett, bâtisseur de la TNA avec son père, ou AJ Styles, c’est donc la Team 3D avec Bully Ray encore pleinement actif et Devon parti sèchement et rameuté donc pour un hommage. Décidément ce Hall Of Fame a de la gueule sur le papier mais beaucoup de mal à être quelque chose de prestigieux. D’ailleurs les ex Dudleys seront intronisés à Bound for Glory qui aura lieu quand Dixie aura trouvé une salle.

Deuxième number one contender match entre le maitre et l’élève. Austin Aries, revenu du quasi précipice aux feux de la rampe il y a deux semaines, affronte Kenny King, revenu aussi de nulle part en jeune chien fou grande gueule de MVP. Aries avait beaucoup aidé King à se former à la ROH et donc l’alchimie est excellente et le combat vivant même si le rythme du show n’est pas évident à retrouver après la coupure Hall Of Fame-interview. Austin Aries s’impose dans une certaine logique étant donné que Kenny King est le maillon faible de la troupe de MVP. Sur le papier le main event s’annonce bien.

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Au Texas il y a des familles de catch et notamment la famille légendaire Von Erich au destin éminemment tragique. Mais il reste Kevin le père et ses fils Marshall et Ross qui débutent ainsi à la TNA. On avait vu Lacey il y a 5 ans mais on a vite oublié. Bon pour l’adversité il ne faut pas faire maths sups pour la deviner vu le très grand nombre d’équipes à la TNA. Ce sont donc Jessie et DJ Z qui s’avancent et le match est sympathique mais pas exceptionnel encore, surtout marqué par les drop kicks en série des Von Erich, avec Marshall luttant pieds nus. L’idée de la disqualification n’est vraiment pas inspirée pour faire gagner les Von Erich mais bon, c’était pour voir Kevin mettre le fameux Iron Claw.

Match pour le titre Knockouts sur lequel l’intérêt est vraiment bas. Angelina Love, championne qui produit très peu sur le ring, contre Gail Kim qui est tout l’inverse. Mais dur de faire quelque chose de solide dans l’ensemble. Et puis il fallait un tour de magouille et il viendra de l’arbitre Brian Stiffler complètement gaga des Beautiful People pour une fin ultra cheap.

C’est l’heure fin cheap car pour la troisième fois de suite, un combat se finit en queue de poisson. Et puis de Texas Death match comme appelé pompeusement, ce match entre Bully Ray et Ethan Carter III n’en est pas un. On voit un Last Man Standing match au scénario ultra convenu et ultra identique au final à Lockdown. Bully Ray s’écrase donc à travers des tables mais pas poussé par Dixie barbue cette fois -Dieu merci- mais poussé par un coup de kendo stick dans une fin où on passe du rêve de voir Dixie passer à travers une table à la déception de voir EC3 gagner encore et s’attribuer une réputation de Legends Killer complètement infondée. C’était le match le moins scandaleux de sa carrière à la TNA car Bully Ray a beaucoup donné en soulevant même les tapis du ring comme l’année dernière contre Sting. Pas de sang malgré quelques petites choses extrêmes et un EC3 résistant mais très opportuniste et profitant que Dixie se soit pointée à la fin.

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Dans la même veine que le Willow vs Magnus, James Storm vs Mr Anderson. Un match qui s’adresse aux fans de foot US et des Dallas Cowboys que Storm branche. Match sympa mais sans aucun intérêt et remporté par Anderson qui célèbre avec les quelques Cowboys, il faut connaitre le Foot US pour trouver ça complètement bizarre. Oui car Anderson est fan des Green Bay Packers qui comptent parmi les rivaux des Cowboys. C’était le moment parfait pour aller vous chercher de quoi vous désaltérer avant le main-event.

Sur ce, le steel cage match de main event où seuls tombé et soumission comptent. Il y a fort à parier que cette annonce préfigurait que Bobby Lashley allait exploser un peu le grillage avec un Spear. Bingo, ça l’écarte d’ailleurs à la fin. Mais avant, le match était vivant, physique, engagé, avec un gout du risque, deux spots spectaculaires à plusieurs. Eric Young montre une force étonnante qu’on ne lui avait jamais vu dans sa carrière en portant sur ses épaules Austin Aries et Bobby Lashley. Cette image illustre que d’un côté il ne peut rien arriver à Eric Young qui gardera son titre, mais aussi que l’alchimie est bonne pour un main event de bonne facture. L’échange final entre Aries et Young vaut le coup d’oeil et se finit ainsi clean en toute sportivité, Aries n’étant pas rancunier.

Slammiversary XII dans un contexte plat et vide pour la TNA est au final un bon cru. Mais il ne faut pas s’emballer trop vite car les fins cheaps restent trop nombreuses, l’implication dans les storys est bien inégale, étonnant dans un show avec autant de blabla. Du coup, Slammiversary est sur la droite ligne de Lockdown, sans sel mais sympathique. C’est évidemment mieux pour la TNA mais ce n’est pas suffisant pour vendre un PPV car il en faudra bien plus pour intéresser les acheteurs.

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