Lucha Libre

On a regardé le premier épisode de Lucha Underground

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L’AAA a annoncé durant l’été le lancement du programme Lucha Underground afin de poser son masque sur le riche réseau télévisuel américain. Après les enregistrements, le premier épisode en ce 29 octobre était ainsi attendu avec impatience avec un vent de nouveauté visant à voir la Lucha Libre d’un oeil différent.

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L’AAA a cassé sa routine des grandes salles mexicaines. On est dans un lieu plus confiné et inspirant même le free fight avec ce vieil hangar de bord de quai. Ainsi voilà déjà que le nom du programme a sa signification et dans un décor sombre et sans artifice, la lumière doit venir des acteurs dans le ring.

L’introduction se fait par un orchestre, et très vite la grande nouveauté apparait dans la réalisation très stylisée. On comprend mieux pourquoi cela nécessitait des enregistrements tellement chaque plan est soigné et le réalisateur jongle de caméra en caméra avec une préférence pour la vue au-dessus du ring qui donne un effet particulièrement réussi. Ainsi dans la manière de filmer, la réalisation suit les déplacements des catcheurs et n’offre jamais de plan fixe.

Une image plus moderne de la Lucha Libre

Le dynamisme est ainsi privilégié, bien sûr à confirmer par la suite car lors d’un premier épisode on met toujours ses meilleurs ingrédients. L’AAA dépoussière quelque peu son image du luchador. Il y a bien des masques mais le mariage avec le style américain donnant une lucha libre moderne et variée est clairement mis en avant. Ainsi, le main event oppose deux américains, Prince Puma connu sous le nom de Ricochet, et Johnny Mundo alias John Morrison. Le style est aérien mais davantage high flying que lucha libre. Ainsi, le produit AAA ne s’exporte pas totalement dans tout son contenu pur et propose un main event de folie remporté par Morrison.

Malgré tout, il demeure quelques-uns de ses ingrédients, avec un roster de l’AAA qui participera progressivement aux shows. Ici, c’est un des étendards de la fédération, Blue Demon Jr, qui est du premier match qu’il remporte par soumission contre Chavo Guerrero. Puis l’élégante mais vive Sexy Star offre un combat mixte comme on en voit peu à la télé, court mais engagé contre Son Of Havoc alias Matt Cross qui en sort vainqueur.

On retrouve durant ce premier épisode un concept parfois en vigueur, celui du gros lot pour le meilleur dans le ring. Ainsi, on voit le propriétaire de la fédération Dario Cueto en action. Et très vite on cerne un personnage du genre mafieux en action avec son costume, ses cheveux gominés et sa mallette de 100 000 dollars. Et autre chose novatrice, la façon de faire les segments où Cueto s’illustre beaucoup. Filmées comme dans une Télénovela, les promos sont ici très intenses. Celle avec Chavo que Cueto engueule après la défaite contre Blue Demon Jr dans une coulisse miteuse est un pur exemple tout comme sa discussion à Konnan faisant penser à un film du Parrain.

Du catch à la sauce série TV

Davantage qu’ailleurs, on a cette sensation d’assister à un vrai épisode de série télévisée. Le générique est même lancé pendant la séquence finale qui voit Cueto refuser de donner la récompense à John Morrison qui subit les attaques de Lil Cholo, Ricky Reyes puis d’Ezekiel Jackson, pas forcément le contenu le plus excitant en revanche. Et là Cueto précise bien qu’il ne s’agit pas que de Lucha Libre.

Aux commentaires, le choix de Matt Striker est forcément inspiré tellement il est passionné et sans artifice particulier. En revanche, le choix de Vampiro, catastrophique aux commentaires de AAA TripleMania, n’est pas génial mais ça passe ici car il ne dit pratiquement rien. Il n’y a pas besoin de faire beaucoup de commentaires à vrai dire tellement tout est déjà raconté par une action magnifiée par tous ces plans variés qui ne dérangent pas. Lucha Underground est ainsi une série proposant de suivre le catch sous le prisme de l’art.

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