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House Of Hardcore VIII : Retour à la maison pour Tommy Dreamer et ses potes

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En une soirée, Tommy Dreamer a réalisé plusieurs souhaits. Le huitième show de sa House of Hardcore était le tout premier retransmis en pay-per-view pour une belle réussite visuelle. Et le plus grand souhait était de revenir à l’ECW Arena de Philadelphie, lieu tellement important pour Dreamer et ses amis. Un autre souhait était également de mise, celui de réserver plusieurs surprises de taille.

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L’ECW Arena ne s’appelle plus comme ça mais c’est tout comme. Autant le dire tout de suite, les fans présents à la 2300 Arena de Philadelphie n’avaient qu’un mot à la bouche : ECDUB. Et quoi de mieux que de commencer par deux anciens de la maison dont le local Stevie Richards tout droit ressorti de l’époque bWo. En face de lui, un vétéran un peu méconnu, Danny Doring, pur produit de l’ECW mais qui n’avait pas emballé les foules. Là non plus ce n’est pas génial et les quelques éclairs sont apportés par Richards logique vainqueur avec son Stevie Kick où Doring a le mauvais gout de tomber bien avant qu’il s’approche de son visage.

Deux mondes se côtoient ensuite, celui de l’ECW pur jus et celui de l’ECW brand de la WWE. Ainsi, Christian York affronte Brian Myers, anciennement Curt Hawkins. Le match est plus rapide entre deux réguliers du circuit indépendant actuel qui se donnent la réplique avec un avantage là encore logique pour York bon travailleur cherchant sans arrêt le mouvement et vainqueur pour là aussi une prime au brave.

Brian Myers ne veut pas quitter le ring et c’est là que la première surprise du soir arrive. Les réseaux de Tommy Dreamer fonctionnent tellement bien que comme à la bonne époque de la WWE, Ricardo Rodriguez vient introduire Alberto Del Rio pour la première fois sur un ring américain depuis son départ orageux de la WWE. Nouvelle idole du catch pur et dur qu’il défend désormais après son expérience amère du catch divertissement, Del Rio séduit et sera même l’attraction de l’entracte ensuite. Myers n’était pas là pour rien et finira par se prendre le CrossArm Breaker pour solder cette apparition simple mais efficace d’El Patron.

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Moins de noms connus ensuite dans le match à trois contre trois mais le camp de Little Guido avait forcément une longueur d’avance. Et à ce jeu, la Team Tremendous composée de Bill Carr et Dan Barry va montrer des qualités et confirmer sa valeur montante avec une sacrée mobilité du pourtant massif Bill Carr et en face c’est le plus fluet Anthony Green qui se brule après que les plus costauds Vik Dalishus et Ben Ortiz aient souffert.

Peu d’ambiance ensuite pour le loup solitaire du soir Eddie Edwards, abandonné par son pote Davey Richards malade. Pourtant face à Eddie Kingston, on a là deux Eddie tauliers sur le circuit indépendant même si Edwards est passé à la TNA. Cependant contre le très stiff Kingston, Eddie Edwards relève le gant et est franchement impressionnant, à l’image d’une séquence de trois Tope Suicidas parfaits. C’était du top qui aurait mérité plus d’applaudissements mais dans un show où les plus méritants l’emportent il ressort quand même victorieux d’un bel affrontement.

Les valeurs sont mélangées avec le énième samoan de service Lance Anoai tenant absolument à montrer son affiliation avec des chants Uso, le move avec le popotin de Rikishi et même une préparation de People’s Elbow s’avérant être un Moonsault Elbow. Mais il est le premier éliminé, laissant Alex Reynolds et Tony Nese s’affronter dans un final endiablé. L’athlétique et spectaculaire Nese est proche de se faire piéger par l’entourage de Reynolds mais finalement un reverserana lui accorde une victoire logique qui ne pouvait pas lui échapper.

Les Wolves n’affrontant finalement pas Davey Boy Smith Jr et Lance Archer, ces deux derniers peuvent pavoiser et insulter la foule. Mais la deuxième surprise débarque pour leur plus grand malheur avec Bubba Ray et Devon. Bien sûr, l’issue était couru d’avance, quoique ce n’est pas le 3D qui fait passer Archer à travers une table mais une poussette. C’est un regret car sinon le brawl a été intense et souvent à l’extérieur du ring pour mieux électriser une foule ressuscitée et ravie de voir ses Dudley Boys en action.

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Il reste trois matchs après l’entracte et pas des moindres avec cet open challenge lancé par Austin Aries qui trouve une réponse avec Drew Galloway. L’écossais plus vicieux que jamais emmène Aries sur un terrain très physique et l’engagement domine dans cet affrontement inédit qui ravit. Leurs deux styles s’emboitent bien, l’intensité est bien au rendez-vous et Austin Aries parvient à déjouer le piège avec son brainbuster. On redemande un match entre les deux talents.

Le boss Tommy Dreamer avait prévu de passer à l’extrême sur la terre de ses exploits pour la dernière apparition de sa chère Beulah. Initialement, son adversaire devait être Ethan Carter III mais ce dernier s’étant blessé au biceps, c’est la dernière surprise du soir qui débarque pour une réelle plus value. Bobby Roode, champion du monde poids-lourd de la TNA, met même son titre en jeu pour donner une pleine dimension à cet Extreme Rules où les objets sont bien utilisés avec un revival de l’ECW marqué par une séquence interventions où Tommy Dreamer est roi dans son pays, la petite Rosita en fera les frais avec un terrible piledriver après que Velvet Sky, CW Anderson, The Sandman et Spike Dudley aient déboulé. Mais la happy end n’était pas possible et Bobby Roode s’impose dans un combat engagé mais sans sang. C’est ensuite l’occasion pour Dreamer de mettre sa famille à l’honneur avec ses filles et sa femme Beulah.

Il reste un troisième main event entre une équipe du passé et une du présent. Ce qualificatif pourrait choquer les fans des Hardy Boys mais les Young Bucks sont bien l’équipe qui règne sur les différents continents aujourd’hui. Ce n’est pas la franche camaraderie et le chambrage est de mise. Les Young Bucks ont le soutien du public et vont même oser une combinaison Twist of Fate-Swanton Bomb quasi gagnante. Mais c’est bien après la Superkick party et avec leur More Bang for your Buck qu’ils remportent un succès de prestige dans un affrontement dont le circuit indépendant se délecte en cet automne. Pourtant, les vainqueurs ne sont pas à l’honneur, car alors qu’ils ont écarté les Hardy Boys avec des Superkicks, ils se font éjecter par Bubba Ray et Devon, venus en patrons demandant du respect car ici il n’y a que les anciens de l’ECW qui doivent fermer le show et c’est ainsi qu’avec les bières du Sandman tout le monde trinque à la santé de Tommy Dreamer qui aura réussi son pari de faire revenir sa fédération dans le lieu où elle a le plus de sens.

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