Ring of Honor

ROH Final Battle : Jay Briscoe finit 2014 ceinture à la taille

briscoe final battle 2014

La Ring Of Honor organisait dimanche dernier son grand show annuel Final Battle qui par tradition conclue son année. Tous les titres étaient jeu. Ainsi entre champions établis et jeunes aux dents longues ainsi que des retours, il s’agissait de planter d’ores et déjà les bases pour l’année 2015.

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La ROH était comme elle en a l’habitude depuis quelques années au centre de New York sur l’île de Manhattan pour son show Final Battle. Jamais le show n’avait eu lieu aussi tôt et c’est une tendance qui s’accentue depuis deux ans alors qu’habituellement Final Battle était situé au milieu des fêtes de fin d’année ou juste avant de finaliser les préparatifs pour le réveillon de Noël. Ainsi ce n’est pas forcément un air de vacances qui souffle dans le terminal 5, salle qui donne l’impression d’un lieu pour des combats ultimes, ce qui sera fortement bien indiqué lors du main event. A noter un hommage à Kevin Steen qui fera ses débuts à NXT ce jeudi.

Dans cette première moitié de ce show de trois heures, les fans sont particulièrement chaud bouillants. Un Four Corner Survival lance les hostilités et les nouveaux thèmes musicaux pour 2015 apparaissent pour Mark Briscoe et Caprice Coleman. La révélation de l’année Hanson est aussi présent en mode épouvantail et Jimmy Jacobs complète ce premier tableau. Les styles sont très variés et répartis également avec un choc entre jeunesse et expérience. Caprice Coleman met le piment avec ses moves de high flyer mais Hanson n’est pas en reste avec une agilité lui permettant de faire des top suicidas alors qu’il a l’apparence d’un viking aimant bien rester à table. Comme quoi l’habit ne fait pas le moine et même s’il utilise essentiellement le force, Hanson a l’intelligence de trainer Jacobs pour faire le tag et conclure sur Coleman. Ainsi, le vainqueur du Top Prospect 2014 finit fort et lance un message pour 2015.

Jimmy Jacobs se relève et enchaine comme accompagnant d’Adam Page qui affronte Roderick Strong dans une guerre interne au clan Decade. Strong s’est tout de même émancipé au fil des semaines en rejetant le jeune Page couvé par BJ Whitmer et Jacobs. Ainsi, Roderick Strong doit surmonter quelques légères interventions pour s’imposer dans un match qui aura surtout servi à monter Page jamais autant à son avantage que dans ce match dur et engagé où il gagne le respect de Whitmer et Jacobs après avoir refusé de taper sur la soumission finale, donnant lieu à un arrêt de l’arbitre. Et Steve Corino présent aux commentaires se fait légèrement agacer par Whitmer à l’issue de ce match.

Michael Elgin et Tomaso Ciampa pas très convainquant

Les powerhouses s’affrontent ensuite avec un Michael Elgin finalement revenu à la ROH pas vraiment pour blaguer et Tommaso Ciampa en conflit toujours ouvert avec Nigel McGuiness qui l’avait viré il y a quelques semaines avant de le réengager. Le brawl est de rigueur dans le ring où l’affrontement physique est le leitmotiv. Du coup, ce n’est pas franchement excitant mais ça se laisse regarder au moins une fois, rien que pour voir lequel des deux va finir par céder. Et finalement, c’est Ciampa, fortement perturbé après avoir mis l’arbitre KO malencontreusement, qui offre la victoire à Elgin qui annonce déjà la couleur pour 2015, il veut retoucher au titre.

Le public entre vraiment en fusion dans la Superkick party organisée par les Young Bucks pour l’anniversaire d’ACH leur partenaire du soir. En face, Daniels, Kazarian et Cedric Alexander dans un match  sans enjeu particulier sinon celui d’apporter le plus de mouvement possible et de superkicks. Les Young Bucks sont plébiscités et les deux membres du BULLET CLUB à la NJPW ne sont pratiquement jamais mis en difficulté et ainsi pour Alexander et Daniels notamment, l’ouverture est possible sur ACH. Mais comme c’est son anniversaire, les Young Bucks lui permettent de souffler la bougie de ce bon gâteau avec le 450 Splash victorieux sur Alexander.

La streak de RD Evans a bien été enterrée par son clan qui dans sa quasi intégralité l’avait trahi. Ainsi, il se retrouve opposé au massif Moose pour une revanche disproportionnée au rapport de forces. Le pathétique est de rigueur avec Evans arrivant parfois à s’en sortir mais essentiellement dominé par la force du footballeur américain. Et quand sa dernière alliée Veda Scott lui met un coup dans l’entrejambe pour ouvrir la voie au Spear de Moose, la mission est impossible et il perd ainsi à nouveau dans un match ayant soudainement endormi la foule.

Matt Sydal toujours pas à la hauteur des espérances

Le retour de Matt Sydal à la ROH ne fait pas encore d’étincelles. Comme il le dit lui-même, c’est une renaissance après son passage raté à la WWE sous le nom d’Evan Bourne. Pour l’heure, les fans n’accrochent pas vraiment et encouragent même autant Jay Lethal le champion TV qui a lui tous les atouts du heel. Son manager Truth Martini toujours là, un garde du corps ajouté, le refrain des matchs de Lethal en tant que champion est connu. L’adversaire peut dominer et être même sur le point de conclure mais il tombe toujours après des interventions bien senties de Martini. La Lethal Injection frappe mais ce schéma commence à sérieusement lasser.

Dans cette dernière partie consacrée aux titres, les titres par équipe de la ROH sauront réveiller la foule. Il faut dire qu’entre les Time Splitters et les champions reDRagon, il y a une alchimie qui s’est installée notamment lors de leurs affrontements à la NJPW où les champions sont aussi Bobby Fish et Kyle O’Reilly. L’explosivité du côté de KUSHIDA et Alex Shelley, la technique et toutes les ficelles pour s’en sortir du côté de Fish et O’Reilly. Ainsi est dressée la table pour un match très rythmé avec ces deux styles de combat donnant ainsi un plan complet. Mais dès qu’un adversaire se retrouve esseulé face à Fish et O’Reilly, la nasse se referme sur lui et la soumission habituelle fait taper KUSHIDA. Ils se retrouveront à NJPW Wrestle Kingdom 9 pour lancer 2015 avec deux autres équipes et on peut dire sans souci que l’affrontement captivera tout autant le public japonais.

Grand spectacle et aucune disqualification pour un main-event intense

Les combats sans aucun honneur sont parfois de rigueur dans la fédération qui prône la poignée de mains. Ici, ce serait de l’hypocrisie de faire le code de l’honneur entre Adam Cole et Jay Briscoe tellement leur rivalité est exacerbée depuis maintenant plus d’un an. Déjà l’an dernier ils étaient du main event pour le titre de la ROH, Cole était le champion et les rôles sont ici inversés, Michael Elgin n’est pas là pour laisser vraiment les deux rivaux seul à seul cette fois. Difficile de faire aussi bien que ce début de match où Jay Briscoe frappe Cole avec le Jay Driller. Il en faudra donc beaucoup pour que ça se finisse et ce match sans disqualification va tenir toutes ses promesses.

Les gros spots sont à l’avantage de Briscoe qui enfonce Adam Cole sur une table avec le Double Stomp puis ensuite fera passer Cole à travers une autre table avec une souplesse avant de finir avec un Jay Driller sur la ceinture au milieu des punaises. Mais ça n’a pas été un long fleuve tranquille pour Briscoe qui s’est retrouvé avec des agrafes au front. Ainsi résumé, l’affrontement ne pouvait qu’être intense et semble conclure de manière explosive cette longue rivalité entre les deux têtes de proue de la ROH depuis près de deux ans maintenant.

ROH Final Battle 2014 aura été un cru correct éclairé par des matchs dans l’ensemble solides et engagés en dehors d’une mi-show très molle. Les positions restent stables et le changement n’est pas de rigueur. La Ring of Honor vous donne déjà rendez-vous à Las Vegas le 1er mars 2015 pour célébrer son 13ème anniversaire.

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