New Japan Pro-Wrestling

NJPW Best Of The Super Junior XXII: KUSHIDA grand vainqueur

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© NJPW

Avant de lancer son été qui débutera par le show Dominion, la New Japan organisait en l’espace de 16 jours le tournoi Best of The Super Junior 22, deuxième tournoi de l’année au niveau de l’importance après le G1 Climax placé dans deux mois. L’enjeu est finalement le même mais à une échelle différente, celui de déterminer le challenger au titre de la catégorie.

Au Japon, les junior poids-lourd se frottent parfois aux autres, mais il est rare de les voir évoluer dans les grandes sphères, le dernier exemple étant Prince Devitt qui aura tenté sa chance pour le titre IWGP poids-lourd sans succès avant de filer à la WWE l’année dernière.

Un tournoi au niveau mondial

Ce tournoi a comme avantage de varier les cultures au niveau du high flying, car c’est bien le domaine de performance dans lequel on attend tous les catcheurs de cette catégorie. Et ici, on voit le catch aérien japonais bien sûr, mais aussi mexicain ainsi qu’américain avec une présence de plus en plus dominante des nord-américains. Deux poules de huit déterminaient les deux finalistes qui se disputent le prestigieux trophée en conclusion du douzième show de la tournée.

Dans cette première partie, gloire aux autres participants. Ainsi dans le premier combat de la soirée nippone, un vétéran et un jeune lion constituent chaque équipe. Et à ce jeu, ce sont les un peu plus jeunes Ryusuke Taguchi et Yohei Komatsu qui battent la légende de la catégorie Jushin Thunder Liger, vainqueur de 11 titres Junior poids-lourd et de trois tournois BOSJ, et Sho Tanaka encore là pour apprendre à la dure.

Ensuite, quatre matchs se déroulent finalement avec le même schéma que tous les autres shows de la tournée, mais cette fois aucun enjeu de points ou de place dans un groupe, simplement le prestige de rester bien placé. Tiger Mask IV domine le représentant de la NWA Chase Owens dans un match aimable de mise en bouche. Les trois autres matchs seront plus intéressants avec les styles étrangers au puro. D’abord la lucha libre avec Mascara Dorada logique vainqueur d’El Barbaro Cavernario. Puis c’est le catch américain qui est à l’honneur avec les succès de Bobby Fish sur Trent Barreta et de Rocky Romero sur Nick Jackson dans l’affrontement le plus relevé de cette première partie. Manque à l’appel Alex Shelley grand malheureux de cette année avec une sérieuse blessure au pied.

Mauvaise soirée pour les fils de

Il ne s’agit quand même pas d’oublier les autres qui ont des rivalités à entretenir d’ici Dominion, malgré les absences notables d’une grande partie du Bullet Club occupé aux Etats-Unis. Les trois expérimentés Satoshi Kojima, Hiroyoshi Tenzan et Tomoaki Honma dominent facilement Yuji Nagata, Manabu Nakanishi et le jeune David Finlay, fils de Fit Finlay et encore en phase d’apprentissage à la dure comme le démontre son zéro pointé au BOSJ.

Autre fils de, Cody Hall est associé à Yujiro Takahashi toujours accompagné de sacrées beautés bien dévêtues. Mais ce n’est pas quelque chose qui fait tourner la tête de Kazuchika Okada facilement dans cette opposition qu’il remporte en compagnie de son manager Gedo participant au tournoi et donc aussi en action sur le ring. Ensuite, un 5 contre 5, avec l’équipe pas forcément la plus solide qui est composée de Shinsuke Nakamura, Tomohiro Ishii, Toru Yano, YOSHI-HASHI et Kazushi Sakuraba mais c’est celle qui l’emporte aux dépens d’Hirooki Goto, Hiroshi Tanahashi, Togi Makabe, Katsuyori Shibata et Captain New Japan. C’est le travail de Nakamura et d’Ishii, véritable têtes de proue de leur équipe, qui impressionne et d’ailleurs ils concluent le match sur l’habitué des défaites Captain New Japan.

KUSHIDA au sommet du tournoi

Place au main event avec donc la place de choix réservée au Junior poids-lourd qui voient là leur grande exposition de l’année à la New Japan. Les vainqueurs des Blocks A et B, KUSHIDA et Kyle O’Reilly, s’affrontent d’abord pour le prestigieux trophée mais surtout pour affronter le champion Kenny Omega à Dominion. Soit on aura un derby canadien si O’Reilly gagne, soit un japonais remportera ce tournoi plus que jamais international.

Les enjeux du combat plantés, la voie est donc tracée pour une exposition plus prolongée qu’à l’habituel dans cette catégorie avec un combat d’une durée d’environ trente minutes. La technique d’O’Reilly lui permet d’établir le tempo du match avec toujours des soumissions en tout genres qui attendent le virevoltant KUSHIDA jamais aussi à l’aise que quand il monte sur les cordes ou que son adversaire lui donne un peu d’espace. Mais O’Reilly ne peut pour autant pas être réduit aux soumissions car il amène aussi KUSHIDA à un petit Suplex City avec des souplesses arrières en tout genre.

Puis la dernière partie est vraiment au coup pour coup, avec presque un scénario de Last Man Standing. KUSHIDA manque quand même un saut assez cruellement montré au ralenti. Mais la réelle surprise est de voir un tel finish avec la soumission employée par KUSHIDA là où on pouvait s’attendre à autre chose. Mais on a alors le rappel que KUSHIDA, le Marty McFly japonais, a une formation de MMA et que sa Kimura Lock peut clouer n’importe qui au sol.

KUSHIDA remporte ainsi pour la première fois de sa carrière le Best Of Super Junior, l’inscrivant bien comme le Junior poids-lourd japonais dominant avec ses deux titres par équipe et le titre Junior poids-lourd acquis l’été dernier et auquel il souhaite évidemment à nouveau goûter le 5 juillet prochain à Dominion. A l’exemple de ce match pour le titre Junior poids-lourd, la suprématie du Bullet Club sera à nouveau remise en question.

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