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Money in The Bank : Seth Rollins confirme sa place de champion

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Mais à tout seigneur tout honneur, la WWE a bien entendu rendu hommage à Dusty Rhodes pendant toute la soirée. Un hommage qui a consacré sa carrière sur et hors du ring, son importance dans le produit WWE. Renee Young en a même craqué en live, et c’est bien compréhensible tant l’homme fait l’unanimité dans les coulisses. Le show commencera d’ailleurs par un hommage de dix coups de cloche, comme la WWE le fait dans ces cas-là, avec tout son roster présent sur la scène.

Avant cela, King Barrett a trouvé l’occasion de creuser un peu plus profondément le trou dans lequel il s’est mis en gagnant le King of The Ring. On ne comprend pas très bien le but de l’opération on vous avoue, mais voir R-Truth gagner face au britannique nous laisse perplexe face à l’utilité du King of The Ring et son prestige perdu depuis fort longtemps.

Bray Wyatt n’aime vraiment pas le Shield

Un pay-per-view qui commence par son match éponyme avec Sheamus, Neville, Dolph Ziggler, Randy Orton, Kane, Kofi Kingston et Roman Reigns sur le ring, se battant tous pour la mallette offrant un contrat pour le titre. Alors que toute la planète voyait Roman Reigns l’emporter, le destin fut tout autre. En effet, pour contrer l’ex-powerhouse du Shield, c’est Bray Wyatt, qui avait déjà empêché Ambrose de battre Rollins à Hell in a Cell, qui vient contrecarrer les plans de Roman Reigns.

Une intervention qui gêne quand on voit ce qui est proposé récemment à Bray Wyatt. Celui qui a eu le droit à sa confrontation (perdue) face à l’Undertaker à Wrestlemania erre depuis pas mal de temps sans but, laissant une seule longue rivalité depuis celle de John Cena, et cette rivalité était face à Dean Ambrose. Du coup, il va nous falloir un peu plus qu’une simple promo vaguement hallucinée du gourou de la Wyatt Family pour justifier cette attaque ciblée sur Roman Reigns.

Reste un match assez bien mené, mais loin d’entrer dans les classiques du genre. On a eu le droit à quelques mouvements bien sentis comme le RKO de Orton sur Neville ou cette powerbomb de Reigns sur Kingston qui atterrit sur l’échelle, accompagné ensuite de Neville. Ce même Reigns fera un bon saut au-dessus de la troisième corde pour atterrir sur ses camarades.

Finalement, après l’intervention de Bray Wyatt, c’est Sheamus qui monte l’échelle, jusqu’au moment où Neville vient s’en mêler. Tout cela amène à un petit mano a mano assez bref puisque l’Irlandais finit pas pousser Neville et prendre la mallette. Choix curieux de la WWE que de reprendre Sheamus pour le remettre dans le main-event, lui qui a déjà bénéficié d’un push assez rapide – obtenant le titre des mains de Cena dans ses premiers mois dans le main roster – puis d’une victoire au Royal Rumble. Nouvelle tentative donc pour la WWE avec Sheamus malgré le chemin cousu de fil blanc qui semblait se présenter à Roman Reigns.

Dusty Finish pour les Divas, The Miz nous sauve du naufrage

Drôle de rivalité chez les Divas. Drôle dans le sens où on a l’impression d’être revenu deux ans en arrière quand AJ Lee se présentait comme une sorte de sauveuse de la section Divas. Position que prend aujourd’hui Paige face aux Bellas Twins, redevenues heel aussi vite qu’elles étaient devenues face. Le match est donc installé pour le titre des Divas avec Paige qui espère ne pas subir à nouveau le twin magic des Bellas.

Alors, pour cela, quelle précaution va-t-elle prendre ? Bah aucune. Mais alors, elle ne va pas se faire piéger quand même?  Eh bien si, comme une débutante, comme si elle n’avait pas déjà deux règnes de championne. En fait, pas tant que ça puisqu’elle va réussir à avoir le compte de trois, mais sur Brie Bella. Ce qui entraîne un Dusty Finish, c’est à dire une fin où le résultat initial voyant le face gagner est contrecarré par un résultat défavorable, ici avec le retour de Nikki pour mettre son finish et prendre la victoire.

On notera que le match a duré plus de dix minutes et a très bien tenu la route, avec un public tout aussi attentif que sur le reste du roster commun, hors des main-events donc. Il va falloir tout de même du sang neuf dans la division, et même si quelques hommes de NXT ont déjà fait le saut jusqu’au main roster, il semble temps pour une ou deux femmes de NXT d’en faire de même. En attendant, le rematch sera probablement à Battleground, avec on l’espère une fin mieux amenée au moins.

On tombe dans les limbes puis en enfer avec l’arrivée du Miz, puis du Big Show, puis de The Ryback. On déteste dire qu’on vous avait prévenus, mais on vous avait prévenu. C’était nul, heureusement assez court du fait d’une disqualification causée par The Miz, et on a des visions d’horreur rien que de penser que ces trois-là vont être dans un triple threat match. Oui, on sait, ça fait mal.

Cena bat Owens mais n’a toujours pas le dessus

Enfin un peu plus de passion dans le ring, après une première partie assez générique – Money in The Bank ladder match inclus – voire décevante. Ce match ne nous décevra pas par contre. Plus rapide que le précédent match à Elimination Chamber, ce match entre les deux champions a été encore une fois exceptionnel.

Et puis, allez-y, essayez de nous dire que John Cena ne fait pas du bon boulot en ce moment ? Il affronte une ancienne référence de la scène indy certes, mais on ne peut pas dire qu’il se met pas au niveau. Avec quelques moves bien sentis et mieux appliqués que lors de ces précédentes tentatives, comme la Sunset flip powerbomb ou son Hurricanrana vraiment bien appliqués.

Bon, en chipotant on pourrait dire que du coup le match a un peu perdu en intensité pour gagner en rythme. Les deux hommes ont moins fait attention au storytelling et nous ont offert un match un peu plus proche d’un spotfest, mais avec assez de liant dans l’histoire pour pas qu’on s’en plaigne. De toute façon, une chose est claire, on attend le troisième match avec impatience.

Un troisième match car John Cena a gagné certes, mais c’est Owens qui aura le dernier mot, massacrant Cena qui lui avait serré la main après le match. Un classique de Owens et pourtant si efficace. C’est toute la beauté de Kevin Owens, c’est un heel pur, simple et efficace avec un mic-skill et une attitude incroyable. Ce mec a un langage du corps assez nonchalant, qui le rend à la fois cool aux yeux de ceux qui l’apprécient et horripilant pour ceux qui le conspuent.

En conclusion, les hommes ont cinq semaines désormais pour augmenter un peu les enjeux et la rivalité, et vu les bases de départ, on est tout sauf inquiet à ce sujet.

Seth Rollins en termine avec Dean Ambrose

Dans une sorte de parenthèse digne des Divas, les Prime Time Players ont gagné les titres par équipe de la WWE. Comme ça, sans build-up réel et dans un match court bien loin des standards récents de la division tag team. De plus, la place du match juste après la vidéo hommage à Dusty Rhodes et avant le main-event a rendu les choses compliquées, tellement que le public était assez amorphe. On avoue ne pas trop comprendre cette prise de titre, qui n’est pas le résultat d’efforts méritant que le public s’y attarde plus que cela.

On passe alors au main-event entre Seth Rollins et Dean Ambrose, un ladder match sous forme de conclusion entre les deux hommes, puisque Seth Rollins a insisté pour ne pas avoir d’aide, ce qui induit du coup que si Ambrose perd, ce sera juste parce qu’il aura été moins fort. En tout cas, c’est ce que le scénario laisse entendre.

Et c’est ce qui va arriver, mais comme depuis longtemps dans le booking de Dean Ambrose, tout n’est pas aussi simple. Victime d’un ciblage de la jambe gauche de la part Seth Rollins, Dean Ambrose va jouer le rôle du face courageux pendant ce long match de trente cinq minutes. Un match long à démarrer, assez old-school dans l’âme avec toutefois quelques spots, dont cet envoi de Seth Rollins sur l’échelle assez impressionnant.

C’est ensuite une série de powerbomb sur les barricades de Seth Rollins sur Dean Ambrose puis sur une échelle et des chaises qui nous mettra presque mal à l’aise, avec une certaine violence mise au match. Un match de qualité mais un peu trop long pour vraiment être passionnant, on sentait également le manque de suspens tant la victoire de Seth Rollins semblait lisible.

Une fin que l’on pensait discutée suite à la chute des deux hommes, mais c’est bien Seth Rollins qui a tenu la ceinture jusqu’au bout, prouvant qu’il n’a besoin de personne, et ça c’est très bon pour un catcheur qui avait été pas mal rabaissé récemment en tant que champion. Reste désormais qu’il va falloir monter d’un cran en terme de jeu pour le champion vu le retour de Brock Lesnar qui veut son rematch. Une rivalité qui va durer cet été et on espère que ce sera pour bien mettre en avant Seth Rollins, qui en a besoin après quelques mois de défenses un peu hasardeuses.

Pris dans sa globalité, ce pay-per-view est une déception. La qualité in-ring a été inférieure au précédent mois et on peut dire que l’on attendait un peu plus du Money in The Bank ladder match, même si le match n’est pas non plus mauvais, juste pas assez surprenant. Reste que tout cela devrait suffire pour nous lancer vers Battleground puis Summerslam, en espérant d’autres surprises pour remonter nos ambitions face au produit de la WWE. Parce que aussi bien que cette rivalité entre Owens et Cena soit, elle ne suffira pas à tenir tout un été.

Bon, allez Brock, à toi de jouer.

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