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SummerSlam 2015 : l’été de la WWE se termine (encore) sur une note frustrante

© WWE.com

La WWE avait mis la barre très haute pour SummerSlam cette année. Elle a rallongé le show d’une heure, y a inclus pas moins de dix matchs et invité en tant que host Jon Stewart, l’ex-animateur du Daily Show, ainsi que Stephen Amell dans un match par équipe avec Neville pour affronter Stardust et Wade Barrett. Sans compter un match de championnat entre son champion Seth Rollins et sa topstar John Cena, ainsi qu’un main-event entre l’Undertaker et celui qui a mis fin à sa série d’invincibilité il y a un an et demi à WrestleMania 30, Brock Lesnar. Tous les regards ne pouvaient être que tournés vers SummerSlam, les McMahon ont l’attention qu’ils désirent à chaque grand événement.

Seulement il y a un mais. Le fan de catch lui il est toujours là et il aimerait un peu qu’on s’occupe de lui. Et si NXT TakeOver Brooklyn qui avait lieu dans ce même Barclay Center la veille lui avait offert un très bon apéritif de ce qu’allait être ce gros repas qu’est le weekend SummerSlam, le plat de résistance lui a semblé très fade. Bien plus fade que ce qui était pressenti, alors sur un show de quatre heures ça se ressent beaucoup.

Jon Stewart comme tout host qui se respecte devait ouvrir le show mais il ne le fera pas seul, il appelle Mick Foley qu’on est surpris de voir sur un show de la WWE, lui qui disait avoir pris un peu de recul avec la WWE ces derniers mois. Mick Foley est là parce que Jon Stewart, qui n’a toujours pas digéré la fin de la streak de l’Undertaker comme beaucoup de fans de catch, aimerait en discuter avec Brock Lesnar. Seulement, humour, Mick Foley n’avait pas très bien entendu et pensait que Stewart parlait de The Rock — on vous rappelle que le monsieur fait désormais du stand-up et que l’animateur lui n’a plus à prouver qu’il est drôle. Chapeau aux auteurs de la WWE. Gardons le positif, cela a eu son effet puisqu’il fallait lancer le show avec de la cheap pop, chose facile avec deux personnages très populaires comme ceux de Stewart et Foley.

Un opener efficace entre Orton et Sheamus

L’action commence quelques minutes plus tard avec le premier match de la soirée qui voit Randy Orton affronter Sheamus. Assez malin de mettre un match avec le détenteur de la mallette de Mister Money In The Banks en opener. Bien que ce soit la dernière chose que l’on ait envie de voir arriver, cela laisse le doute planer quant à un possible cash-in plus tard dans la soirée. Sans compter que les RKO bien placés peuvent être un bon moyen pour chauffer la foule.

Techniquement le match n’a rien de différent des quarante-neuf autres Sheamus contre Randy Orton qui ont eu lieu depuis que l’Irlandais a rejoint le main-roster en 2010 après la fin de l’ECW. Le plus surprenant peut-être reste que malgré un habituel RKO outta nowhere, Randy Orton s’est incliné de manière clean face à Sheamus après deux Brogue Kick. Le problème reste que ce match ne semblait intéresser personne, absolument personne. Il est vrai qu’à part occuper Mr MITB on n’en voyait pas plus l’intérêt.

Les New Day débarquent ensuite pour affronter avec les Lucha Dragons, les Matadores et les champions par équipe les Prime Time Players. Ils commencent une promo pour dénigrer Brooklyn qu’ils trouvent dégoûtante et enchaînent sur une parodie de la chanson Empire State of Mind de Jay-Z de qui ils se moquent. Le succès de cette équipe auprès du public reste encore un mystère tellement ces promos semblent gênantes mais la formule fonctionne, on n’est pas prêt de les voir disparaître sous peu.

Le match lui est difficile à suivre, normal avec ce genre de stipulation où quatre équipes s’affrontent. Entre les différents passages de relais, les bagarres à l’extérieur du ring, les interventions dans le dos de l’arbitre, difficile de suivre devant son écran. Mais une nouvelle fois le point positif c’est que cela ne laisse pas de répit au public présent sur place qui le fait ressentir par sa réaction. Les frasques de New Day y sont d’ailleurs pour beaucoup. C’est d’ailleurs le trio qui remporte le match après avoir dégagé Titus O’Neil qui venait de mettre KO un des Matadores et que Big E ait pris la place d’O’Neil pour faire le tombé sur le Matador.

Les titres reviennent donc chez les New Day. Si le match était assez divertissant on ne pouvait pas dire qu’il fait beaucoup avancer les choses — si tant est qu’il y avait une histoire à nourrir. La division tag team aurait elle aussi bien besoin d’une révolution.

Un final à la RAW pour Ziggler et Rusev

Enfin vient un match avec un minimum d’histoire derrière. En effet si vous avez suivi ces dernières semaines Lana ne traîne plus derrière Rusev depuis qu’elle l’a fait perdre face à John Cena dans un I Quit Match pour le titre des Etats-Unis. Depuis Lana accompagne Dolph Ziggler, ce qui ne laisse pas le bulgare indifférent — qui a remplacé Lana par Summer Rae, d’où la rivalité. Lana qui par ailleurs a changé de style et abandonne le style strict qu’elle arborait depuis ses débuts pour un style qui se rapproche plus de celui de Dolph Ziggler.

Rusev domine le match pendant les cinq premières minutes avant que Dolph Ziggler parvienne à contrer un Gorrilla Press en DDT, mais le final du match est catastrophique. Alors que les deux catcheurs sont à l’extérieur du ring et que Ziggler balance un superkick qui envoie Rusev sur la table des commentateurs et tandis que les deux femmes en venaient aux mains, l’arbitre continuait de compter les catcheurs à l’extérieur jusqu’au double décompte. Pas de gagnant. Les deux catcheurs continuent de se battre après que la cloche ait sonné mais en viennent à séparer Lana et Summer Rae qui s’y mettent aussi.

Le public est déçu et le fait ressentir en huant assez fortement. Compréhensible, les gens ne sont pas venus voir un autre épisode de Monday Night RAW. Dommage de finir un match de cette façon alors qu’il avait bénéficié d’un petit build up, on espère que le prochain connaîtra une fin plus propre.

Stephen Amell plutôt impressionnant

Voilà un des matchs les plus attendus de la soirée. Stephen Amell fait équipe avec Neville pour affronter Stardust et Wade Barrett. Ces deux premiers se cherchent depuis plusieurs semaines et la présence de l’acteur d’Arrow lors de Monday Night RAW deux semaines auparavant a permis d’acter ce match pour ce soir. Un match qui a d’ailleurs bénéficié d’une vidéo promo dans un style comics très classe.

Amell s’est beaucoup entraîné pour cet affrontement comme il a pu le montrer sur les réseaux sociaux et s’est d’ailleurs blessé plusieurs fois durant son cours apprentissage du catch, notamment à l’épaule où l’on a pu voir un gros hématome pendant ce match. Mais cet entrainement en valait la peine, en effet l’acteur s’est plutôt bien débrouillé sur le ring, de quoi faire rougir les candidats de Tough Enough qui étaient présent en ringside. On notera l’enziguiri sur Stardust et le cross-body à la fin du match depuis le haut du poteau sur les deux adversaires en dehors du ring. Ce qui est dommage c’est que malgré la victoire, Stephen Amell n’ait pas lui-même fait le tombé sur Stardust alors que la rivalité concernait surtout ces deux-là.

Si jusqu’ici le show ne vous avait pas encore assommé le match qui suit va s’en charger. En effet il faut bien y passer Ryback doit défendre son titre de champion intercontinental. C’est déjà assez dur à accepter comme ça mais si en plus c’est contre le Big Show et The Miz on n’a pas plus envie de voir cela. On notera encore une fois que Ryback ne fait absolument pas réagir la foule – parce que ça fait toujours du bien de le rappeler.

Il n’y a pas grand chose à dire sur le match. C’est un triple threat tout ce qu’il y a de plus classique sans aucun moment surprenant. Le final ne rend même pas service à Ryback puisque c’est le Big Show qui endort le Miz d’un KO Punch avant que le champion débarque pour mettre le Big Show hors du ring et faire le tombé sur The Miz. Évidemment c’est typique du heel dans un match à plus de deux, mais déjà que Ryback a du mal à s’attirer la heat du public si on ne cherche même pas à le rendre un peu plus fort aux yeux de celui-ci, on se demande bien quelle image la WWE veut que l’on ait de son champion Intercontinental. Ryback n’est pas la seule victime de cet étrange booking non plus dans ce match, quand The Miz porte son finisher à peine quatre minutes après le début de l’affrontement sur le champion, les bookeurs s’attendaient-ils à ce qu’on y croit ? Drôle d’idée.

C’est encore un match par équipe qui vient ensuite. Le troisième de la soirée qui voit Dean Ambrose et Roman Reigns qui font équipe faute de mieux pour affronter la Wyatt Family réunie aux deux tiers, probablement faute de mieux aussi. Eric Rowan étant en convalescence depuis quelques semaines n’est pas de la partie. Voir deux tiers du Shield affronter deux tiers de la Wyatt Family n’est aux premiers abords pas très appétissant. Mais une nouvelle fois faute de mieux et histoire de les faire participer aux festivités, autant leur donner un match.

Un match qui n’a rien de très impressionnant non plus. Sympa au début, sympa à la fin, le reste n’est que du remplissage typique de match par équipe. Une dizaine de minutes d’affrontement qui se termine par un petit travail d’équipe des faces qui enchaînent un Dirty Deeds et un Spear sur Bray Wyatt pour la victoire.

Le heel turn de Jon Stewart

Étonnamment vient ensuite l’un des deux plus gros matchs de la soirée. Le match entre John Cena et Seth Rollins commence maintenant alors qu’on aurait pu s’attendre à le voir juste avant le main-event. Les commentateurs mettent l’accent sur le fait que grâce à ce match John Cena est sur le point d’égaler le record officiel reconnu par la WWE du nombre de titres majeurs de Ric Flair. Le public n’est pas autant sympa avec l’actuel champion des Etats-Unis et chante « John Cena sucks » par dessus le theme-song de celui-ci.

Un public qui est bien dans ce match et on le comprend. Un excellent match qui n’a malheureusement pas échappé au classique de l’arbitre mis KO par accident. Un autre classique qui fatigue un peu à la longue : le catcheur (ici Seth Rollins) qui utilise le finisher de son adversaire (l’Attitude Adjustment). Bien sûr ça fait partie du jeu d’un heel, mais il est tout de même préférable de voir un catcheur montrer ce dont il est capable avec son propre arsenal de prises. Tout comme John Cena qui, probablement dans un clin d’œil aux seize titres de Ric Flair porte la prise en quatre de celui-ci sur Seth Rollins. Le public lui adore évidemment.

Il serait donc temps que les arbitres portent des casques sur le ring, tellement la situation se répète beaucoup ces dernières années. Mais c’est grâce à cet arbitre assommé que le match va prendre un très bon et surprenant tournant. Quand John Cena se rend compte qu’il n’y a plus d’arbitre pour faire le compte de trois sur le tombé, Seth Rollins a eu le temps de revenir à lui et lui porte un coup de genou en pleine face, le même qui avait brisé le nez de John Cena quelques semaines auparavant.

Et soudain surprise : Jon Stewart arrive en courant avec une chaise. Il semble hésiter sur qui porter le coup, et alors que connaissant le passif entre lui et Seth Rollins on pensait que le champion allait venir en aide à John Cena, c’est contre ce dernier que Stewart va envoyer sa chaise. Un coup qui profitera alors à Seth Rollins puisque celui-ci terminera John Cena d’un pedigree sur cette même chaise. Le heel turn que personne n’attendait.

On échappe finalement à un John Cena champion, pour le moment. Non pas qu’il aurait fait un mauvais champion — son règne de champion des Etats-Unis est l’un des meilleurs qu’ait connu le titre ces dernières années — mais on a aujourd’hui l’impression qu’on n’a pas encore tout vu de Seth Rollins à cette place. On espère surtout que ce n’est pas la dernière fois que l’on voit Jon Stewart à la WWE. Impliqué dans la rivalité, il ne fait aucun doute que ce dernier pourrait nous offrir pas mal de bons moments à RAW à travers quelques promos.

Le fiasco de la Divas Revolution

On passe ensuite au match féminin. La vidéo d’introduction est assez gênante et la façon dont la WWE traite cette Divas Revolution nous donne l’impression qu’elle est juste en train de surfer sur une mode — qui n’en est absolument pas une — comme elle aime le faire assez souvent. D’ailleurs la peur que tout ça soit oublié d’ici quelques mois est bien présente. Il y a effectivement une prise de conscience un peu tardive dans de nombreux sports et domaines longtemps dominés par les hommes. On se doute aussi que la WWE ne fait pas ça sans attendre en retour des bons papiers dans les médias généralistes comme a pu en obtenir Ronda Rousey suite à son main-event de UFC 190. D’ailleurs Stephanie McMahon qui s’est auto-proclamée instigatrice de cette révolution aime bien rappeler le cas de Ronda Rousey.

Le problème c’est qu’en pleine Divas Revolution, ce match triple-menace par équipe de trois n’a rien qui peut mettre en avant le travail des filles et leur permettre réellement de s’exprimer sur le ring. La Team Bella composée de Nikki, Brie et Alicia Fox affrontait la team BAD de Sasha Banks, Tamina et Naomi ainsi que la team PCB de Paige, Charlotte et Becky Lynch. C’est un match à élimination et la règle est simple : si une catcheuse subit un tombé ou une soumission son équipe entière est éliminée.

On ne peut s’empêcher de comparer ce match à celui de Sasha Banks et Bayley la veille à NXT TakeOver Brooklyn que l’on peut déjà considérer comme l’un des meilleurs matchs de l’année. Le contraste est énorme et est extrêmement décevant. On avait à TakeOver un match entre deux catcheuses qui se battaient pour un enjeu, un vrai et pour prouver ce dont elles sont capables. Là, il n’y a aucun suspense, aucune impression d’assister à une révolution tant promise ces dernières semaines. On assiste juste à ce qu’on n’a pourtant plus envie de voir, un simple match de Divas. La seule différence ? Le temps. C’est bien de leur donner plus de temps, il le faut. Mais il faut aussi y mettre quelque chose de construit sinon ce n’est pas la peine de se forcer.

Ce soir-là nous n’avons pas assisté à une révolution. Les catcheuses pouvaient nous montrer tout ce qu’elle font de mieux, et elles l’ont fait, la stipulation ne permettait pas d’offrir un match époustouflant. On ne peut qu’en sortir déçu, déçu de voir ces catcheuses qui ont pourtant prouvé pour la majorité d’entre elles qu’elles peuvent casser la baraque à NXT se retrouver dans des matchs aussi mal bookés dans un grand pay-per-view comme SummerSlam. On espère que NXT TakeOver fera prendre conscience à la WWE que ce sont des matchs comme celui de la veille que l’on veut voir dans ses pay-per-views. La victoire de la Team PCB reste peut-être le seul point positif de ce match. Le point rigolo c’est le dropkick totalement botché de Brie Bella sur Becky Lynch juste avant la fin.

Un des autres matchs attendus était l’affrontement entre Kevin Owens et Cesaro. Deux catcheurs qui se connaissent bien, qui ont des parcours similaires et qui se retrouvent à un même point de leur carrière ne pouvaient que nous offrir un bon match. Un match très physique et brutal comme on les aime du début à la fin. Cesaro est impressionnant, réussi à faire passer Owens au dessus de sa tête ou le faire tournoyer dans le Cesaro Swing parait incroyable.

Kevin Owens avec sa carrure de big man est aussi agile que son adversaire. Le final du match est tout aussi bon, Owens qui a besoin de plusieurs tentatives pour mettre Cesaro hors de nuire donne beaucoup de crédibilité au match. Cette victoire de Kevin Owens permet aussi de mettre un peu de côté les spéculations sur le fait que la WWE ne compte pas beaucoup sur lui. Par contre bien qu’il fut impressionnant, Cesaro aurait bien besoin lui aussi de gagner de gros matchs comme ceux-là en pay-per-view. Les deux catcheurs peuvent tout de même se féliciter d’avoir offert l’un des meilleurs matchs de la soirée.

Encore un important main-event gâché par un dusty finish

On arrive enfin au main-event et après plus de trois heures de show c’est un soulagement. l’Undertaker, revenu à Battleground le mois dernier va enfin pouvoir en découdre face à Brock Lesnar. Un Lesnar lui aussi impatient qui n’attend même pas que l’Undertaker enlève sa veste pour l’attaquer. Le début du match est très intense, très brutal qui laisse penser que l’on va assister à quelque chose d’intéressant. Chose surprenante, l’Undertaker lui aussi subi le désormais fameux enchaînement de souplesses de Brock Lesnar alors qu’à son âge et vu sa forme physique on n’imaginait absolument pas la chose. On notera aussi la destruction de la tables des commentateurs français, petit baptême pour Christophe Agius et Philippe Chéreau.

Moment assez hilarant aussi quand, après que l’Undertaker ait porté un Tombstone Piledriver à Lesnar, celui-ci se relève au compte de deux et rit au nez de l’Undertaker, qui rit aussi… à sa façon.

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Mais fini de rire car ce match a un énorme problème : son final. En effet tout est parti de travers ensuite, quand dans un premier temps Brock Lesnar contre le Hell’s Gate de l’Undertaker en Kimura Lock. Sauf que les deux épaules de Lesnar touchent le sol du ring et l’arbitre commence à compter le tombé, et au premier compte, la cloche sonne. Gros moment de flottement. En réalité, ce que n’a pas vu l’arbitre concentré sur les épaules de Lesnar, c’est que l’Undertaker venait d’abandonner. Le timekeeper, qui sonne la cloche, lui l’a bien vu et a pris les devants.

Erreur : seul l’arbitre peut donner l’ordre de sonner la cloche. Charles Robinson remonte donc les bretelles du timekeeper, pendant ce temps tout le monde a la dos tourné à l’Undertaker. Mauvaise idée : tel un heel l’Undertaker en profite pour porter un low-blow à Lesnar — que Robinson n’a toujours pas vu — le match qui n’est toujours pas terminé reprend et cette fois ce n’est pas bon pour Brock Lesnar. L’Undertaker reporte sa Hell’s Gate et obtient en réponse un troisième doigt. Mais Lesnar s’évanouit et l’arbitre fait arrêter le match.

Voilà comment réduire à néant un match qui semblait très bien parti. Une telle fin est incompréhensible, était-ce si difficile de donner à ce match une fin intelligente, clean et solide ? Comment, après quatre heures de show la WWE s’est-elle imaginée que l’on allait trouver cette fin satisfaisante ? SummerSlam est un grand pay-per-view, pourquoi le faire terminer bêtement par un quiproquo entre un arbitre et un timekeeper ? Comment un match, présenté pendant plusieurs semaines comme le plus important de la soirée, peut-il se terminer en eau de boudin ? C’est beaucoup de questions mais cela traduit la totale incompréhension devant laquelle nous nous retrouvons à la fin de cette soirée. C’est typique de la WWE : monter de grandes choses pendant plusieurs semaines ou mois et les faire foirer au tout dernier moment. L’impression d’un running gag qui ne verra jamais de fin.

SummerSlam se termine sur cette énorme frustration. Faut-il espérer que les deux s’affrontent de nouveau à l’avenir, dans un match où aucune règle, aucune disqualification ne peut avoir lieu pour espérer une fin crédible à cette histoire ? L’idée d’un nouveau match n’est pas la plus ravissante. Sans compter qu’avec la forme physique de l’Undertaker il va encore falloir attendre quelques mois. WrestleMania 32 risque encore d’avoir un main-event qui n’aura rien d’inédit.

SummerSlam 2015 : l’été de la WWE se termine (encore) sur une note frustrante
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