Hall of Fame

Jacqueline Moore, poids moyen et grand talent

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© WWE

Les femmes sont peu nombreuses au Hall Of Fame, seulement huit avant Jacqueline: Alundra Blayze, The Fabulous Moolah, Sensational Sherri, Mae Young, Wendi Richter, Sunny, Trish Stratus, Lita. Ce qui, mis à part que ce soit peu, illustre bien le fait que Jacqueline est loin d’être une inconnue du business, c’est même l’une des plus grandes athlètes féminines vues à la WWE. Le problème, c’est que son passage dans la compagnie de Vince McMahon ne correspondait pas à une période où le catch féminin était particulièrement mis en avant. Elle n’était pas non plus mise énormément en valeur dans la division féminine de la WWE et a beaucoup subi l’ascension de Trish Stratus et de Lita. Pourtant elle sera bien une légende à leurs côtés et elle n’a pas à rougir de son parcours.

C’est d’abord une extraordinaire longévité qui est consacrée dans cette entrée au Hall of Fame de la WWE. Trente ans de carrière dans le ring, c’est déjà très fort pour un catcheur mais ça l’est encore davantage pour une catcheuse de sa génération, et elles sont très peu à avoir passé un aussi longue période de leur vie entièrement consacrée aux rings. Sa carrière Jacqueline Moore l’a débuté une dizaine d’années avant son passage à la WWE, et pourtant à un âge plus avancé que la moyenne. C’est sur le tard à vingt-quatre ans que la catcheuse originaire de Dallas s’est vraiment lancée dans ce business. Mais avant d’arriver à la WWE, la catcheuse n’a pas fait ses preuves que dans le ring mais aussi au bord du ring.

Du succès avec et face aux hommes

Cette facette de manageuse, on la connait plutôt à la TNA ensuite mais aussi un peu avant la WWE quand celle-ci accompagnait Kevin Sullivan à la WCW. Mais ce rôle ne l’a jamais empêché de s’illustrer en même temps dans le ring avec des affrontements contre des hommes, notamment face au très fantasque Disco Inferno, ce qui illustre aussi d’une certaine qualité dans le ring, surtout quand cela aboutit sur des succès.

Jacqueline Moore a débuté à la WWE en 1998 dans ce contexte de mixité où elle était associée à Marc Mero. Sa grande rivale était Sable et c’est contre elle qu’elle décrochera son premier titre de championne féminine dans une rivalité très tendancieuse avec des stipulations très déshabillées, telles le bikini match ou le evening gown match — un match dans lequel les deux catcheuses, habillées en tenue de soirée devaient déshabiller leur adversaire — qui étaient coutumes à l’époque. Les critères de l’époque voulaient qu’il valait mieux être belle d’abord mais aussi athlétique et Jacqueline remplissait ces deux conditions. Elle s’illustrera aussi an sein des Pretty Mean Sisters, une stable féminine avec Terri Runnels et Ryan Shamrock (Alicia Webb).

Une championne féminine et poids-moyens

Sur le point de vue dans le ring, c’est donc son deuxième run de championne, débuté bizarrement deux ans plus tard avec un succès dans un Lumberjill match contre Harvey Wippleman, qui vaudra le coup d’œil avec une rivalité contre Luna Vachon qu’elle a beaucoup affronté lors de ses débuts. Elle tiendra la ceinture pendant tout l’automne avant de le céder contre Stephanie McMahon. C’est ensuite que l’élan vers les titres s’est stoppé face à l’adversité de Trish Stratus et Lita mais jamais vraiment sa mise en avant car elle aura aussi lutté régulièrement pour le titre féminin à une époque où il était assez en valeur. Elle a aussi eu droit à une bonne exposition à Tough Enough où elle était coach lors de la première saison.

C’est un parcours de six années à la WWE qui a été donc marqué par plusieurs phases intéressantes. Jacqueline finit son run par un titre Cruiserweight, certes si l’exploit peut aujourd’hui surprendre, c’était surtout à une période durant laquelle n’importe qui ou presque le remporter, mais le remporter contre Chavo Guerrero affichait une certaine marque de reconnaissance de la part de la WWE où la catcheuse a au final beaucoup animé des combats avec son Tornado DDT.

Bizarrement, Jacqueline n’aura pas du tout le même reconnaissance que toutes les autres arrivantes de la WWE à la TNA. Jamais elle n’a touché au titre, elle n’aura été que la manageuse des Beer Money. Comme quoi il y a des paradoxes, car la catcheuse aurait mérité d’avoir aussi un titre Knockout. Il est donc vraiment remarquable de voir que c’est bien à la WWE que Jacqueline Moore s’est constitué tout un palmarès jamais par défaut mais toujours par le boulot.

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