Hall of Fame

The Godfather, l’entertainer aux multiples facettes

Godfather
© WWE

Charles Wright illustre bien le fait qu’à la WWE on peut passer par plusieurs identités différentes avec plus ou moins de bonheur et de fierté personnelle. Etre intronisé sous le gimmick du Godfather est le meilleur choix car c’est bien sous ce nom qu’il laisse un meilleur souvenir à la WWE. C’est au grand dam de Wade Barrett grand admirateur de son gimmick de Papa Shango qu’il rêvait d’affronter mais heureusement pour les autres, à commencer par lui-même, on ne reverra plus ce personnage.

Un marabou bien triste

Il faut évidemment commencer par Papa Shango malgré tout car c’est comme cela que Wright a fait ses premières preuves à la WWE. Avec son gabarit imposant, il peut d’entrée se frotter aux plus costauds de la fédération. Il rate pourtant ses débuts en botchant totalement sa première intervention lors du main event de Wrestlemania VIII. Ce personnage de sorcier voodoo donne lieu à des scènes gênantes d’adversaires se tordant de douleur et vomissant.

C’est le cas de l’Ultimate Warrior dans ses dernières apparitions en tant que catcheur à la WWE pour un affrontement qui ne viendra finalement jamais. Face aux réactions catastrophées des fans, il était temps d’interrompre ce gimmick de façon brute avec une élimination très peu glorieuse au Royal Rumble 1993.

Wright aura ainsi fait plusieurs aller-retour à la WWE. Il n’a jamais été un pion marquant et ses absences ne remuaient pas grand monde il faut l’avouer. Il a quand même eu des rivalités de premier plan, à commencer par celle contre son ami l’Undertaker quand il a pris l’identité de Kama. En solo sous ce gimmick il n’est pas non plus allé loin, rejoindre la Nation Of Domination l’a finalement aidé à poursuivre sa voie et tracer sa route qui lui permet d’être mis en avant aujourd’hui.

The Godfather s’illustrant parmi les grands

C’est durant cette période que le personnage du Godfather va se développer pour éclater complètement lors de son retour en solo. Les tenues sont flashy et Wright s’entoure de beaucoup de jeunes femmes. Forcément il aura rendu bon nombre de fans masculins jaloux mais il acquiert une grande popularité. L’air de la fête libertine plait et lui permet d’ouvrir son palmarès en s’emparant du titre Intercontinental face à Goldust lors d’une période où il est vraiment un grade à peine en-dessous des main eventers. Il est dans un tel élan qu’il bat Triple H lors du 200ème épisode de Smackdown, un victoire dont il pourra toujours se vanter et qui sera surement bien mise en avant lors de intronisation.

Pourtant au sommet de son personnage, il se heurte à l’Amérique puritaine au grand damne de sa carrière. Voir un maquereau être aussi populaire et mis en avant à la WWE ne semblait pas du gout de tout le monde. C’est ainsi que pour son plus grand malheur, l’ascension prend brutalement fin avec un gimmick totalement opposé. Il rejoint le groupe Right To Censor avec des tenues d’un coup carrément moins flashy. C’est en costume qu’il lutte avec quand même une bonne exposition mais uniquement par équipe avec Bull Buchanan avec les trois équipes magiques de l’époque, les Hardy Boyz, les Dudley Boyz et Edge & Christian avec plusieurs passages à travers des tables au bout du compte. Il aura eu le plaisir de brandir les titres par équipe mais c’était bien son seul moment de bonheur dans un groupe qui n’a pas survécu à l’Attitude Era.

Il n’y avait plus rien à faire dans un ring, c’est finalement au niveau du divertissement pur et même potache qu’il finira sa carrière de catcheur de la WWE. Wright aura vraiment effectué des changements à 360°, passant de gimmicks de fou à très simple, puis d’entertainer à très simple à nouveau avant de redevenir entertainer. C’est de cette manière qu’il fera des apparitions très sporadiques lors de RAW spéciaux, notamment l’édition Old School, où le Royal Rumble match qui ne lui aura jamais réussi.

Ce n’est évidemment pas un parcours incroyable qui est conté, loin de là, mais le parcours d’un homme à la carrure impressionnante qui aura bien voulu endosser tous les rôles avec plus ou moins de bonheur. Dommage pour Wade Barrett, on gardera bien cette image du Godfather qui a révélé que porter des tenues flashy et se balader avec des escort girls laisse de meilleurs souvenirs.

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