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WrestleMania 32 : Roman Reigns, le héros dont personne ne voulait

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Les attentes étaient assez variables avant le plus grand show de l’année. Ce qui est clair, c’est qu’un bon nombre de matchs avaient l’ambition d’être des showstealers et un véritable WrestleMania moment. Du coup, la WWE a pas mal essayé de surprendre son monde hier soir, en offrant des nouveautés nécessaires mais aussi certaines sorties de nulle part, avec un résultat variable.

Avant le show en lui-même, le preshow fut de nouveau de deux heures avec cette fois trois matchs dont un affrontement pour le titre. En dehors des promos autour des matchs de la soirée, c’est Kalisto et The Ryback qui ont ouvert le bal pour le titre des États-Unis dans un match largement prévisible du fait d’une rivalité vraiment récente, expliquant sûrement sa présence en preshow. C’est bien Kalisto qui garde son titre, dans un match sans fioriture et c’est ce qui compte en preshow.

Le match féminin par équipe vit lui l’équipe de Total Divas l’emporter sur B.A.D and Blonde dans un match pas si imbuvable que prévu. On voit la progression générale du roster féminin qui s’évite les botchs et s’offre même des séquences pas trop mal foutues comme Paige qui effectue le saut à l’extérieur sur la Team B.A.D and Blonde. Eva Marie a elle montré les trois moves qu’elle a travaillé avec Brian Kendrick. Mais c’est Brie Bella qui termine le match grâce au YES! Lock. Nikki Bella vient féliciter le reste de l’équipe alors qu’elle dit probablement adieu aux rings de la WWE.

Le dernier match fut plus rapide entre The Usos et The Dudley Boyz. Un match fait de superkicks, remporté par The Usos qui passent même les Dudley à travers une table chacun, se mettant le public un peu à dos, eux qui souhaitaient plutôt voir les neuf fois champions par équipe s’en occuper. On termine ce main-event sur un événement attendu et qui sera une des grandes lignes de WrestleMania, Lita nous fait découvrir le nouveau titre féminin. Pas de papillon, une allure similaire au titre majeur masculin, on est vraiment pas très loin de la perfection.

Zack Ryder prend tout le monde de court

Dans une formule identique à l’année dernière, le titre intercontinental a été défendu dans un match de l’échelle à 7. Alors que la rivalité avec Sami Zayn semblait écrite, la WWE a préféré rajouté un bon nombre de upcarders / midcarders à la fête. Une décision que l’on peut regretter quand on entend la pop réservée aux deux hommes et au moment où ils se sont croisés dans le ring. C’est clairement cet affrontement qui a d’ailleurs rythmé la rencontre. Des séries de coups de poing aux prises effectuées sur l’échelle, les deux catcheurs ont montré le potentiel – que l’on connait déjà – que pouvait avoir leur rivalité.

Mais ils n’étaient pas seuls hier soir et d’autres ont su se faire remarquer. Stardust en premier avec sa tenue et son échelle en hommage à son père Dusty Rhodes. « Hard Times » correspond d’ailleurs assez bien à la soirée qu’il a passé, se prenant le spot de l’échelle brisée quand Sin Cara lui atterrit dessus. Ce dernier a d’ailleurs offert un petit saut à l’extérieur, un peu moins impressionnant que celui de Sami Zayn qui est lui passé à travers l’échelle. Un vrai concours.

Et puis, en dehors de l’ombre où il a laissé Dolph Ziggler et The Miz, pas exceptionnels dans ce match, Zack Ryder nous a offert un premier WrestleMania moment en décrochant la ceinture et en remportant ce match. Que celui qui l’avait vu venir se proclame prophète en son pays, parce qu’on est dans l’ordre de l’imprévisible complet. Cet opener aura le mérite d’avoir offert non seulement une mise en bouche de qualité, mais aussi une surprise aussi courte soit elle, puisqu’on voit mal l’ancien Internet Champion conserver la ceinture bien longtemps. Sûrement un one shot en attendant de relancer les rivalités pour la ceinture. Une récompense pour un mec qui a trimé depuis un bon bout de temps à la WWE, donc ne boudons pas son plaisir, ni le nôtre.

Chris Jericho gâche le premier WrestleMania de AJ Styles

La suite devait être elle aussi de bonne facture, et c’est pourquoi Chris Jericho et AJ Styles se sont lancés dans l’arène de l’AT&T Stadium avec l’ambition de promouvoir un peu une rivalité qui prend un peu moyennement auprès du public. En manque de temps mais aussi d’un développement plus subtile, le coup de l’opposition des chants Y2J / AJ Styles n’a pas vraiment pris plus que ça. Reste que sur le ring, la rivalité fait son travail et permet à AJ Styles d’avoir un partenaire à la hauteur sur le ring comme au micro.

Le match en lui-même, met un peu de temps à concerner la foule. Convenu, dans la lignée des autres matchs de la rivalité, AJ Styles et Chris Jericho ont eu besoin d’un peu de temps pour mettre de la hauteur à leur opposition. C’est d’ailleurs Chris Jericho qui va pimenter ce match entre ses tentatives de Walls of Jericho et la tentative d’usurpation de Styles Clash. Cela entraîne une succession de nearfalls bienvenue qui a mis un peu plus le public dans le match.

La fin avec le Codebreaker gagnant de Chris Jericho promet un cinquième et dernier match pour cette rivalité, avec probablement une stipulation pour clore les débats. La vie continue paisiblement pour ces deux-là, la défaite n’a rien de dommageable pour le premier WrestleMania de AJ Styles, donc tout va bien.

Stone Cold Steve Austin inonde le stade de bière

La soirée continue de se passer positivement puisque The New Day fait son apparition dans une boîte géante de céréales Booty O’s, qui va briguer le titre d’entrée la plus fantasques de la soirée. Habillé comme des super sayens, Xavier Woods et ses deux coéquipiers se sont avancés face à la League of Nations. Le match a pris la position d’une inversion des rôles, The New Day se faisant finalement prendre par la League of Nations qui gagne grâce à l’intervention de Wade Barrett, resté en position de manager dans ce 3v3. Xavier Woods a pris la position du face en détresse mais Big E n’a jamais été en position de hot tag, le tout se terminant sur un Brogue Kick sur Xavier Woods après un Bullhammer de Wade Barrett.

Le match, très classique dans sa construction, n’a pas vraiment d’incidence puisqu’il sert de rampe de lancement à un mark moment comme on les aime. Shawn Michaels, Mick Foley et Stone Cold Steve Austin répondent à la provocation de la League of Nations se proclamant comme le meilleur groupe de l’histoire de la WWE. deux Sweet Chin Music, deux Mandible Claw de Mr. Socko et deux Stunners plus tard, le New Day pouvait rejoindre les trois Hall of Famers pour célébrer. C’était sans compter un nouveau stunner de SCSA sur Xavier Woods, le Texas Rattlesnake n’étant pas un si grand fan de danse.

Qu’on se le dise, le match a servi de pur moment d’entertainment et ne fera pas avancer The New Day, même si la victoire de la League of Nations risque de prolonger la rivalité. C’est toujours sympa de voir ces trois-là sur un ring, surtout que Shawn Michaels était venu en tenue de ring, presque pour montrer qu’il avait encore la forme pour faire autre chose que de la chasse.

Brock Lesnar noie Dean Ambrose dans les chaises

Après ce moment de bonheur et d’insouciance, les choses sérieuses commencent avec Dean Ambrose contre Brock Lesnar, un match qui apparaît presque un peu trop tôt dans la carte pourrait-on se dire, mais à la vue de son traitement final, il était tout à fait au bon endroit. Car s’il faut pointer une déception dans ce WrestleMania 32, c’est bien ce match. Alors qu’on nous a vendus un match violent, promettant l’utilisation d’objet en dehors des classiques de la WWE. Le match s’est résumé à une destruction de Dean Ambrose par Brock Lesnar, à peine entrecoupée de sursauts du Lunatic Fringe, utilisant un extincteur, un kendo stick. L’utilisation d’objets plus extrêmes, comme la tronçonneuse – même si on comprend que c’était impossible là – et la batte de baseball enroulée de fils barbelés, la bien nommé Barbie, n’a pas été à l’affiche de ce match, résolument beaucoup trop classique.

La victoire de Brock Lesnar est également d’un ordinaire assez fade. Elle ne sert pas du tout le client de Paul Heyman puisqu’il reste au même statut qu’auparavant, et cela enterre un peu plus Dean Ambrose en tant que catcheur intrépide mais incapable de surmonter les obstacles glissés devant lui. Au lieu de nous donner un moment fort pour un de ces lutteurs présent au quotidien et trimant pour se faire une place au soleil depuis deux ans, la WWE a préféré donner une victoire très nette à Lesnar.

Encore, si ce match avait bénéficié de la même intensité que le CM Punk vs Lesnar de Summerslam 2013, mais là, c’était d’une sobriété malvenue, d’un classicisme décevant et d’une brutalité sans intensité, ce qui est quand même un drame quand un match a pour stipulation celle d’un « No Holds Barred Street Fight » qui n’avait rien de très street, se cantonnant aux abords du ring.

La division féminine s’élève très haut

Après la présentation du titre par Lita, le match féminin a pris une allure de main-event traditionnel de WrestleMania. Et cela fait un bien fou, une sorte de bouffée d’air enfin présente. Enfin, on pouvait regarder le match féminin de la WWE sans léger arrière-goût, sans sentiment que le mouvement lancé par les femmes de NXT était incomplet. Ce Triple Threat Match a eu le temps, la présentation et le talent nécessaire pour propulser la division féminine dans une dimension nouvelle, allant au coude à coude avec ces collègues masculins. De l’entrée des catcheuses à la célébration de Charlotte sous les feux d’artifice, la WWE a réussi à faire ce que l’on attendait depuis longtemps, faire de la division féminine un moment fort de WrestleMania.

Il faut aussi dire que les trois catcheuses présentes ont fait leur part du travail. Becky Lynch, Sasha Banks — qui a eu le droit à Snoop Dog pour mettre en avant sa cousine — et Charlotte ont délivré le match de la soirée. Logique, technique, suivant la rivalité qu’ils ont eu précédemment, les trois ont fait parfaitement leur boulot, assumant parfaitement la pression mise sur leurs épaules. Sasha Banks s’est même permise quelques hommages à Eddie Guerrero, elle qui est une fan absolue du catcheur décédé.

La victoire de Charlotte est décevante mais logique dans un sens, la présence de Ric Flair n’ayant pas été résolue dans la rivalité et permettant à la championne de la division désormais féminine de prendre cette nouvelle ceinture. Nul doute que la rivalité entre les trois risque de continuer, mais avec une stipulation à Extreme Rules, pour continuer de briser les stéréotypes que la WWE avait trop longtemps laisser de côté.

La folie de Shane McMahon

Pour continuer dans l’exceptionnel, la cage descend pour y accueillir Shane McMahon et l’Undertaker. À un âge combiné de 97 ans, les craintes par rapport aux capacités des deux hommes étaient perceptibles. Et dans ces cas-là, il faut absolument que le match entre dans une dimension plus spectaculaire que technique, une dimension « Bigger Than Life », surtout lorsque vous vous retrouvez en Hell in a Cell. Dans un premier temps, le match pris une petite allure, avec l’Undertaker qui n’arrêtait pas d’avoir de le nez qui coule, et qui semblait définitivement pas si en forme que cela. Mais les apparences sont heureusement trompeuses, et dans un match à spots, le rythme mis par les deux hommes garda une certaines intensités.

Bien sûr, nous allons tous retenir de ce match ce saut du haut de la cage de Shane McMahon, esquivé par l’Undertaker. Le genre de mouvements qui montre le côté fou gardé par le fils de Vince McMahon. Faire ça, alors que ses trois fils sont en train de regarder, c’est montrer à quel point on est accro à l’adrénaline. Moment fort, qui conclue un match digne de l’Undertaker, un match où son opposant aura tenter d’amener le maximum de lui-même dans ce match et qui du coup aura réussi à se mettre la foule dans la poche. Et ce n’est pas seulement le saut qui a réussi cela, le Coast to Coast fait par Shane alors que ce dernier a, on le rappelle, 46 ans, est quand même assez formidable. Mais, logiquement, l’Undertaker remporte ce match, conséquence du storytelling d’un match où les risques pris par Shane McMahon étaient trop gros, face à Undertaker qui garde encore une fierté dans son arène, portant son score à 23-1 dans le Grandest Show of Them All.

La suite pour Shane McMahon paraît bloquée. La WWE ne va pas changer d’autorité à moins d’un revirement lors de Monday Night Raw. Reste que cette affiche aura offert bien plus que ce qu’elle semblait avoir en réserve. Les sceptiques du début ont dû être surpris par ce match, qui tiens sa place en tant qu’événement de la soirée et qui aurait, au vue du reste des matchs, peut-être pu briguer une place de main-event, malgré la décision logique d’avoir le match de championnat en dernier.

Baron Corbin sauve un peu l’intérêt de l’Andre The Giant Memorial

Avant d’entrer dans le main-event, la WWE a laissé une grande bulle d’air aux spectateurs de l’AT&T Stadium. Pour preuve l’entrée des catcheurs pour la Andre The Giant Memorial Battle Royale. Les géants ont le droit à leur entrée spéciale, et deux surprises se font avec l’entrée de Shaquille O’Neil, basketteur, et de Diamond Dallas Page, monument historique de la WCW. On peut discuter la présence d’un basketteur dans une Battle Royale sensée remémorer Andre The Giant, à croire que cette Battle Royale a une taille minimale d’entrée placée à 2m10.

Malgré tout, le basketteur se fait éliminer en même temps que le Big Show, qui n’aura donc pas de deuxième victoire dans le match. On pense alors à Kane, comme une nouvelle salutation d’un big guy vétéran de la fédération de Stamford, mais ce dernier tombe des mains de Baron Corbin, vainqueur surprise puisqu’il n’a jamais annoncé sa participation.

Le catcheur de NXT s’offre une première ligne dans son palmarès dans un match qui aura eu ses petits moments, sans jamais être plus exceptionnel que cela. On espère que le trophée sera plus utile à NXT que lors des deux précédentes utilisations dans le main roster, où sa présence n’était jamais utilisée à bon escient.

The Rock et John Cena fêtent le record

Depuis WrestleMania 27, The Rock semble toujours retrouver l’entrée de WrestleMania, qu’on le veuille ou non. Absent depuis des mois, sans jamais avoir été proche de la WWE, Dwayne peut toujours revenir, satisfaire son ego, nous offrir son blabla habituel et repartir, non sans avoir rabaissé un membre du roster avant. Autant sa présence l’année dernière n’avait pas trop de conséquence puisqu’il n’avait que confronté Triple H et Stephanie McMahon, autant cette année, cette mascarade avec la Wyatt Family est des plus perturbantes.

Après avoir annoncé le record de 101 763 fans dans l’arène, The Rock s’est fait interrompre par la Wyatt Family. Et après deux lignes pour dire à quel point la Wyatt Family est charismatique et pourrait avoir mieux, il terrasse Erick Rowan en six secondes, avant que John Cena ne fasse son retour pour finir les trois hommes.

L’énervement est de mise. Bien sûr le segment est au final anecdotique, pour divertir la foule, et The Rock a réussi à animer un public qui a eu du mal tout au long de la soirée. Mais quand même, l’idée de voir Dwayne Johnson enterrer une Wyatt Family déjà au plus bas dernièrement n’était pas franchement utile.

Roman Reigns, un héros bien seul

L’heure du main-event a sonné et comme chaque année, Triple H s’offre une entrée spéciale. Stephanie McMahon se charge d’offrir un discours un peu dépassé, usé sur le fait que nous sommes des esclaves de la WWE et qu’on ne sera jamais libéré, comme si Roman Reigns allait se transformer en Mel Gibson dans Braveheart. Le reste de l’entrée est plus sobre que les entrées précédentes de Triple H. Roman Reigns semble lui avoir perdu l’entrée des escaliers définitivement, même si à l’AT&T Stadium cela aurait fait une longue descente.

Sans aucune attente autour de ce match, la WWE n’a rien offert de plus, n’a pas sombré dans l’overbooking mais a par contre fait état d’un classicisme assez décevant. Sans inventivité, le seul moment un peu hors du commun de ce main-event restera ce spear de Roman Reigns sur Stephanie McMahon, qui avait distrait l’arbitre auparavant. Le reste est assez classique, des phases où chacun des deux catcheurs ont enchaîné leur série de mouvements. Reigns et ses Superman Punch contre les Running Knee et Spinebuster de Triple H. Ce dernier tente de se faire disqualifier en fin de match mais n’arrive jamais à atteindre Roman Reigns avec le Sledgehammer, Reigns finissant le match et WrestleMania par un spear pour devenir champion.

Ce match rappelle étrangement ce main-event avec Triple H lors de WrestleMania 25 contre Randy Orton. Un match sans artifice, trop classique et dépassé par des matchs qui ont eu plus d’impact avant lui. Le match de l’Undertaker a de nouveau fait de l’ombre au grand main-event voulu par Triple H. Et même si le titre mondial mérite sa place dans le dernier match, force est de constater qu’il faut une affiche bien moins dans les normes pour s’attirer les faveurs de la foule. Un public qui n’est pas resté indifférent pendant ce match mais plus souvent pour huer Roman Reigns.

Il faut bien se dire que ce règne de champion risque fort de tourner rapidement au heel turn de Roman Reigns sans quoi l’échec semble à l’horizon pour la WWE. Mais n’est-ce pas trop tard? Ce match n’aurait-il pas eu plus d’intérêt si Roman Reigns avait montré un visage bien différent, prêt à tout pour contrer la perfidie de l’Autorité? Avec une victoire aussi lisse, Roman garde à la peau cette image de vainqueur par défaut, de héros forcé que la majorité du public renie. Et pour finir WrestleMania, c’est toujours compliqué d’avoir une image négative, terne et qui ne te laisse pas éteindre ton écran avec la satisfaction qu’un tel événement est sensé te procurer.

Ce dimanche, la WWE a proposé un show long, inconstant, agrémenté d’instants de pure folie. Le show a offert des instants surprenants, parfois frustrants tellement certains résultats vont à l’encontre de la logique de la Road to WrestleMania. Globalement, le show était satisfaisant, pas aussi fou qu’on aurait aimé qu’il soit, pas aussi prenant qu’il aurait dû être mais avec assez de perspectives positives pour le futur afin qu’on sorte satisfait du show. Ce WrestleMania aura quelques instants majeurs qui rentreront dans l’histoire, notamment grâce à Shane McMahon et au renouveau de sa division féminine mais il faut être clair aussi, en disant que la WWE aurait pu faire mieux, bien mieux, avec tous les éléments qu’elle avait en main. Reste une soirée divertissante, où la communion des fans était sensible, et ça, ça reste la magie de WrestleMania.

WrestleMania 32 : Roman Reigns, le héros dont personne ne voulait
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