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Payback 2016 : Dean Ambrose une nouvelle fois au pied du mur

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© WWE

WrestleMania c’est fini, Payback pointe le bout de son nez avec Dean Ambrose qui y affrontera Chris Jericho dans un match qui nous intéresse particulièrement.

Il est assez drôle de constater l’évolution de la WWE au fil des années. Lors de WrestleMania 31, on évoquait la peur du booking maladroit pour le main event. Ce dernier, fort heureusement, fut sauvé par LE WrestleMania Moment de cette soirée avec le cash-in de Seth Rollins. Malheureusement cette année, personne n’était là pour nous sauver de Triple H contre Roman Reigns.

Mais lorsque l’on fait un retour dans le temps, on constate que d’autre choses sont restées intactes. Aujourd’hui, le cas de Dean Ambrose interroge puisque sa situation n’a guère évolué depuis l’année dernière. Petit retour en arrière.

Une année 2015 assez calme

2015 arrivée et les choses n’était pas fameuses pour l’ancien membre du Shield. Après une rivalité assez épique contre Seth Rollins, ce dernier s’est vu embourbé dans une rivalité de moindre qualité avec Bray Wyatt pour enfin finir par chaparder le titre intercontinental. Petit bémol dans tout cela : Dean Ambrose n’a bénéficier d’aucune victoire sur ce laps de temps. Aucune victoire en PPV. Après avoir eu la tête d’affiche de quelques-uns des main events de l’année passée, c’était un triste constat qui s’offrait à lui et 2014 se terminait sur un bien triste bilan.

Toutefois, les choses semblent avoir quelque peu évolué. Dans une précédente review, on expliquait la nécessité qu’avait Dean Ambrose de battre Luke Harper dans ce premier match de PPV post-Wrestlemania. Une défaite de plus ne pouvant être autorisé, à moins d’enterrer une bonne fois pour toute le personnage. Une victoire à Extreme Rules plus tard, Ambrose sauve l’honneur et sa carrière repart sur les rails.

Même si le personnage est attaché à son statut de midcarder, on ne le trouve jamais loin des sphères du main-event. Affrontant son désormais rival de toujours Seth Rollins à trois reprises pour le titre, la WWE lui donna un push de champion mais intercontinental cette fois-ci, tout en lui octroyant une excellente rivalité avec l’ancien champion de la NXT, Kevin Owens.

La déception de WrestleMania 32

Tout semblait donc aller pour le mieux jusqu’à Fast Lane ou il s’engouffra dans ce qui allait être sa fin, sa rivalité avec Brock Lesnar. Sacrifié sur l’autel de Roman Reigns, l’ex-membre du Shield s’est vu obtenir à la fois une nouvelle chance au titre dans le main event de Roadblock face à Triple H, mais également une chance de montrer ses aptitudes dans un match qui s’annonçait comme étant d’anthologie : Brock Lesnar vs Dean Ambrose à Wrestlemania 32.

Beaucoup d’attentes, pour finalement aucune surprise. Brock détruit Dean dans un match qui n’aura pas marqué les esprits malgré tout le teasing, et qui laisse uniquement un arrière goût très amer. Un retour à la case départ donc, la fois de trop ?

Une fois de trop car bien que les carrières de Roman Reigns et Seth Rollins ont atteint des sommets, celle de Ambrose stagne et l’impatience se fait ressentir. Que doivent faire les officiels pour comprendre que Dean Ambrose mérite d’avoir sa chance en solo ? On aurait presque l’impression de se retrouver plus d’une décennie en arrière, à l’époque de la Rock’n’Sock Connection entre The Rock et Mick Foley, Ambrose ayant repris le flambeau de ce dernier.

Trop de talents sont aujourd’hui enterrés pour ne servir que de tremplins à la génération suivante. L’exemple de catcheurs comme Dolph Ziggler, The Miz… Des catcheurs stagnant dans la midcard en tant que heel ou face et ne servant qu’à mettre en avant les nouveaux talents fraîchement sortis de NXT.

Le besoin d’une victoire

Tout n’est cependant pas perdu pour Dean Ambrose. Sa nouvelle rivalité avec Chris Jericho montre une nouvelle fois son potentiel, à la fois sur le ring et au micro, mais cela n’est plus suffisant. Aujourd’hui le Lunatic Fringe a besoin d’une victoire, une vraie. Un tombé propre, sans controverse.

Ce n’est plus d’expérience dont Ambrose a besoin, c’est d’envergure. Fini les menaces au micro, les accrochages en coulisse et autres segments. Il faut du concret pour crédibiliser le personnage, lui donner cet air « menaçant » et « hardcore » qui lui manque justement. En parler c’est bien beau, mais il faut savoir se concrétiser.

Il est toujours regrettable de voir l’utilisation qui est faite d’un catcheur avec autant de potentiel. Cela fait maintenant deux ans que les choses doivent évoluer, et plus le temps passe, plus la prochaine génération risque de prendre la place de Dean Ambrose.

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