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Extreme Rules 2016 : Le Fatal-4-Way pour le titre intercontinental, un showstealer annoncé

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© WWE

Décidément, tout tourne principalement autour des conséquences de Payback pour cette édition de Extreme Rules, comme une sorte de second volet à une série commencée par Shane et Stephanie McMahon. « New Era », c’est donc son nom, un reboot partiel qui semble désormais être le leitmotiv de la WWE, un feuilleton qui veut promouvoir les nouvelles têtes et dans cette logique, le titre intercontinental fait peut-être figure de meilleur élève.

Les personnages mis en place ne sont certes pas tous très nouveaux mais c’est la rivalité qui apporte le vent de fraîcheur nécessaire autour d’une ceinture qui paraît de moins en moins secondaire. Après une petite escapade entre ennemis, Sami Zayn et Kevin Owens représentent au mieux cette « New Era ». Présents depuis simplement un an mais déjà deux fois champion intercontinental, Owens est probablement le meilleur import de NXT – avec Seth Rollins malgré que NXT n’avait pas encore l’ampleur qu’elle avait quand Owens est arrivé – depuis le début de la brand.

Pour Sami Zayn, les débuts ont été assez saccadés. Auteur d’un début remarquable et remarqué où il avait donné un des meilleurs matchs de Raw lors du US Open Challenge de John Cena, le Canadien s’est blessé et a dû attendre de longs mois avant de faire ses débuts officiels dans le main roster. Des débuts assez compliqués, pas mal marqués par des défaites fréquentes. Ici comme ailleurs, Sami Zayn reste un underdog de tous les jours.

Cesaro est lui déjà bien impliqué dans le main roster mais c’est probablement la première fois qu’on lui offre une opportunité de partir véritablement en solo, pour séduire un public qui le suit et devient sa « Cesaro Section ». Le seul à faire vraiment partie des meubles, c’est The Miz, encore et toujours là et qui cherche à rénover son personnage de heel même si son règne semble sincèrement être un règne de transition.

Les alliances au placard

La grande particularité à l’approche de ce Fatal-4-Way réside principalement dans l’inimitié qui habite les quatre hommes. Aucune alliance n’est en vue, même les faces ne savent pas vraiment comment se voir depuis que Sami Zayn a accidentellement planté son pied dans le visage de Cesaro. On comprend la réaction et il est appréciable de voir que tout le monde représente une menace l’un pour l’autre.

Car en croisant deux rivalités, on pouvait craindre que tout cela ne tourne à une opposition entre deux heels et deux faces, créant des alliances et manquant certains conflits. Mais avec cet incident entre Cesaro et Zayn ainsi qu’avec les menaces constantes de Kevin Owens envers The Miz concernant sa volonté de reprendre le titre intercontinental, les quatre hommes vont se présenter à Extreme Rules avec la ferme intention de ne laisser aucun autre gagner le match.

Bien sûr, les alliances temporaires pourront et devraient émerger mais au final chaque duo semble incompatible sur la durée. Pousser l’idée jusqu’à croiser les côtés en associant Cesaro et The Miz pour affronter Kevin Owens et Sami Zayn lors de Monday Night Raw était d’ailleurs une idée brillante qui a donné un match où l’on a vu ce que les quatre hommes avaient à proposer et on savoure d’avance. Provocations, vols des prises du voisin, violence sèche semblent être au programme de ce dimanche.

Le favori, c’est Kevin Owens

Des quatre, celui qui a sûrement le plus tiré son épingle du jeu est Kevin Owens. Disposant d’un temps au micro abondant à la table des commentateurs mais aussi lors de ses complaintes envers le duo régent de Monday Night Raw, Owens s’est imposé comme une menace verbale majeure. Mais pas seulement, il a constamment fini par dominer ses adversaires d’une manière ou d’une autre, finissant souvent les angles en étant le dernier debout.

Clairement, on veut mettre en avant Kevin Owens. L’idée principale pourrait être qu’avec ces segments, la WWE veuille à nouveau en faire le champion intercontinental mais en l’imposant comme un obstacle pratiquement insurmontable avec une violence inhibée par la présence de Sami Zayn dans le match. La rivalité n’est pas terminée entre les deux hommes et concentre pas mal l’attention.

À ce jeu-là, c’est peut-être Cesaro qui perd le plus. Présenté par ces adversaires comme le participant le plus fort et le plus athlétique, il ne finit pourtant jamais vraiment par les mettre hors jeu. Un peu en manque d’arguments vocaux, le Superman Suisse a été un peu trop évincé des fins de segments, méritant peut-être de finir une fois comme le mâle alpha vraiment au-dessus de ses adversaires, histoire de légitimer les propos qu’ils tiennent à son égard. Malgré cela, le fait que Kevin Owens tienne cette place n’est en rien une honte.

Sami Zayn, la surprise d’un match quatre étoiles

Mais la pièce à mettre pourrait bien être sur un autre Canadien. Victorieux du Miz puis auteur du tombé vainqueur lors du tag team match, Sami Zayn a un momentum assez sympathique bien que Kevin Owens vienne souvent le briser. La victoire du face semble d’ailleurs assez idéale quant à la suite des événements. Dans la peau du chassé, Sami Zayn serait mis en avant comme un champion combattif, malmené mais qui parviendrait à surmonter les obstacles.

Entre temps et pendant le match, sa position risque d’être délicate. Sami Zayn va en effet probablement pas mal subir par rapport à ses trois adversaires, laissant la position de ring general à Cesaro – c’est-à-dire celui qui rythme le match et les actions – et réapparaissant lors de spots personnels ou collectifs. On espère d’ailleurs que les quatre auront la gentillesse d’éviter les écueils du type powerbomb en chaîne depuis le coin du ring, ce mouvement a été fait bien trop souvent et devient un cliché assez vilain.

La chose certaine, c’est qu’entre une rivalité d’une ceinture secondaire bien menée et des acteurs doués dans le ring, la WWE offre au titre intercontinental un showstealer probable pour ne pas dire inévitable. Proposé dans le début de soirée, ce match mettra la pression aux autres s’il est bien amené. Quant au résultat, seul une victoire du Miz laisserait un goût amer, et encore, si cette rivalité à quatre continue, on serait presque tenter de laisser cela arriver.

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