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Que retenir du tournoi PWG BOLA 2016 ?

@BrianDaBrain (via Twitter)

De l’action non-stop, du no-sell, de l’oversell, des matchs qui s’enchaînent sans transition, un public chauffé à blanc à quarante centimètres du ring : cette année encore le Battle of Los Angeles s’est avéré être un des plus beaux tournois de catch du circuit indépendant américain.

On aurait aimé vous en parler avant, bien plus que dans un simple article ne parlant que des résultats. Seulement entre le déroulement du tournoi début septembre et la sortie des DVD il y a deux mois — la PWG refusant toujours d’entrer dans le 21ème siècle en se diffusant sur Internet, préférant toujours le bon vieux business des DVD/Blu-ray.

S’étant procuré les fameux DVD, on va tout de même vous faire un petit bilan de ce qu’il y a à retenir de l’édition de cette année. Rappelons d’abord les participants :

Trois britanniques: Mark Andrews, Pete Dunne, Marty Scurll, Mark Haskins, Zach Sabre Junior (le vainqueur de l’édition 2015 et champion PWG) & Will Ospreay

Sept catcheurs mexicains ou de Lucha Underground: Fenix, Pentagon Junior, John Hennigan (Johnny Mundo/John Morrisson), Kamaitachi (appartenant à la NJPW mais ayant passé plus d’un an à la CMLL), Jeff Cobb (Matanza Cueto) et Ricochet (Prince Puma et vainqueur de l’édition 2014)

Trois catcheurs sur le départ vers la WWE: Tommaso Ciampa, Cedric Alexander & Tommy End

Huit catcheurs du circuit indépendant US: Cody Rhodes, Sami Callihan, Kyle O’Reilly, Matt Riddle, Trevor Lee, Chris Hero, Dalton Castle & Matt Sydal (en route vers… la prison)

Et l’invité surprise Jushin Thunder Liger qui fait son retour à la PWG après son match face à El Generico en 2010.

Les satisfactions

Il est difficile d’analyser les rivalités, les storylines car elles sont globalement absentes à la PWG hormis les rivalités pour les ceintures. Mais dans ce tournoi on peut distinguer les MVP.

  • Pentagon Junior

Bien qu’il ait perdu le premier match de ce weekend, ses trois matchs ont été excellents. Son équipe avec Fénix (son frère dans la vraie vie) est absolument phénoménale et le match face aux Young Bucks a été un des grands moments de ce BOLA. On ne se lasse pas de le voir dans cet environnement.

  • Trevor Lee et sa gimmick de « TNA superstar »

Grosse différence entre le Trevor Lee sous-utilisé à la TNA et le Trevor Lee de la PWG. Sa gimmick de s’annoncer comme une « superstar de la TNA » déclenche immédiatement des « Fuck TNA » intenses dans le public. De plus il est vraiment excellent dans le ring. On pourrait lui reprocher de toujours livrer des matchs similaires, mais la connexion avec le public est vraiment très présente, et c’est bien là l’essentiel.

  • Marty Scurll

Comment ne pas citer le vainqueur ? Un excellent tournoi, un finish ultra simpliste mais très over, des heel spots absolument hilarant… Marty Scurll est vraiment un personnage spécial. Quelle excellente gimmick de « The Villain » (le méchant). Entre les moments ou il explose son parapluie sur ses adversaires, les imitations de Goldust face à Cody Rhodes, le baiser volé à Brandi Rhodes ou son speech de fin, c’est une vraie éclosion pour le britannique… Un beau vainqueur.

En parlant de vainqueur, voici le tableau du tournoi:

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Les déceptions

C’est assez difficile de donner des déceptions dans un tournoi d’excellente facture comme celui-ci, mais si tout était de top qualité, aucun moment ne ressortirait du lot.

  • John Hennigan

Assez décevant. Avec deux matchs face à des catcheurs qu’il connait bien (Matt Sydal et Ricochet), il a livré des performances honnêtes mais pas flamboyantes. Beaucoup de poses, peu de storytelling, des spots qu’on a déjà vu chez Lucha Underground. C’est dommage de ne pas profiter d’une autre plateforme pour proposer quelque chose de différent. Rien de mauvais, mais rien d’extraordinaire. A noter un « EC-Dub » chant pendant son match face à Matt Sydal qui a fait rire les anciens John Morisson et Evan Bourne.

  • Dalton Castle

Là encore, ce n’est en rien sa faute. Le premier tour devait l’opposer à Jack Gallagher mais l’anglais a du déclarer forfait, il a donc affronté Tommaso Ciampa dans un match assez classique. Le tag match entre le Bullet Club Wallmart 3.5 (Young Bucks et Adam Cole) et Dalton Castle accompagné de Red Dragon déguisé en Boys (assez amusant d’écouter Excalibur et Chuck Taylor essayer de deviner qui sont les Boys alors que c’est assez évident) fût assez décevant. Le moins bon des matchs par équipe. Son match face à Trevor Lee fût lui aussi assez classique. On attend plus d’un excellent catcheur comme lui avec une gimmick si fantastique.

  • Cody Rhodes

Bof… C’est le mot. Des matchs assez bons mais c’est en dessous de ce qu’on voit en temps normal à la PWG. Le match face à Marty Scurll a été meilleur que celui face à Sami Callihan, mais le niveau de l’adversaire aussi.  A noter les bonnes introductions de Brandi Rhodes, mais un valet typique WWE n’a pas sa place dans cet environnement. A revoir peut-être avec un peu moins d’attente.

Les meilleurs matchs

Pour finir, il convient de désigner les meilleurs matchs. Pour ne rien arranger à vos finances, ils sont éparpillés parmi les 3 DVDs. Mais il s’agit réellement d’excellents matchs avec un combat que Dave Meltzer a qualifié de « 5 stars ».

  • Heroes Eventually Die (Chris Hero & Tommy End) vs Pentagon Jr & Fenix
  • The Young Bucks vs Pentagon Jr & Fénix
  • Will Ospreay, Ricochet & Matt Sydal vs Adam Cole & The Young Bucks
  • Zach Sabre Junior vs Will Ospreay
  • Will Ospreay vs Ricochet
  • Will Ospreay vs Fénix

Mention spéciale comme d’habitude à l’hilarant cinq contre cinq qui a opposé les Bro Cat Psycho Kitties (Tommaso Ciampa, Sami Callihan, Pete Dunne, Matt Riddle & Brian Kendrick) à la Team Liger (Jushin Liger, Tommy End, Jeff Cobb, Cedric Alexander & Chuck Taylor). Pourquoi mention spéciale? Voici les meilleurs moments :

  • Le slow-motion spot

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  • L’instant qu’on appellera « l’instant olive » de Tommaso Ciampa (exceptionnellement pas sur Chuck Taylor cette année)

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  • La séquence MMA/Lutte entre Matt Riddle et Jeff Cobb époustouflante d’intensité

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Cadeau spécial PWG, un bingo à remplir à chaque show si vous comptez vous procurer les DVD.

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