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Top 200, de 80 à 76 : la tradition des tags Nippons

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NAOH

NOAH et AJPW, l’un ne va pas sans l’autre. De la NOAH découle le départ de Mitsuharu Misawa de la All Japan, et sans la NOAH et les échanges de catcheurss, la All-Japan n’aurait pas eu à cette époque de compétition viable pour tirer le catch japonais vers le haut. Un dénominateur commun, entre ces deux fédérations était les matchs par équipe phénoménaux, plutôt les poids-lourds à la All-Japan et les Junior à la NOAH. Cette semaine ce sont trois matches par équipe en provenance de cette fédération qui seront en tête d’affiche ainsi que l’habituel match du G1 de la NJPW et une véritable guerre made in WWF.

#80 Naomichi Marufuji & Kota Ibushi contre KENTA & Taiji Ishimori

15 juillet 2007 : NOAH Summer Navigation ’07 (12ème journée) à Tokyo (Japon)

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Deux équipes inhabituelles se retrouve dans cette ligue nommée Nippon TV Cup ou on retrouvait aussi Davey Richards et Bryan Danielson, les Briscoes, mais aussi Rocky Romero et Atsushi Aoki. Du beau monde dans cette compétition à un moment où la NOAH était au top du catch au Japon. Mitsuharu Misawa était encore le champion, Jun Akiyama et Yoshihiro Takayama faisaient figure de top stars, et derrière poussaient Naomichi Marufuji, KENTA mais aussi Go Shiozaki.

Bien entendu, la trame de ce match est que se voient opposés Noamichi Marufuji et KENTA, ancien co-équipiers et les premiers champions par équipe GHC Junior de la NOAH. Un titre qu’ils ont su garder pendant presque deux ans avant de le perdre face à Takeshi Sugiura et Yoshinobu Kanemaru en 2005 dans un mach que nous avons vu dans le premier volet de ce classement. Ils ont ensuite passé une grande partie de l’année 2006 à s’affronter, notamment pour le titre GHC Junior Heavyweight. Taiji Ishimori fait ici figure de petit nouveau (24 ans) et Kota Ibushi d’invité en provenance de la DDT.

L’avantage de ce match est qu’il ne fait pas saliver la foule et sert d’entrée ce que tout le monde attend, le duel KENTA contre Marufuji qui fait monter un « OOOOOHHHHH » en provenance du public qui n’attend que ça. S’en suivent des séquences ou tour à tour Ishimori et Ibushi se font punir. Les dix dernières minutes font très rapideent grimper l’intensité et c’est à partir des deux clothesline de Marufuji que out s’emballe. les cinq dernières minutes sont irrespirables et KENTA réchappe trois fois à la défaite grace à des superbes sauvetages d’Ishimori. Ibushi est impressionnant dans cette séquence mais il mange un splendide Superstar Elbow (précédemment contré pare une improbable german suplex) et s’avoue ensuite vaincu par un Go-to-Sleep brutal. Un vrai sprint comme on les aime.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.37

#79 Kensuke Sasaki & Katsuhiko Nakajima contre Kenta Kobashi & Go Shiozaki

5 novembre 2005 : NOAH 3rd Great Voyage ’05 à Tokyo (Japon)

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Ces quatre catcheurs vont à la guerre ce soir là. C’est un combat d’une intensité physique extraordinaire avec une dynamique similaire dans chaque équipe, à savoir un vétéran (Kensuke Sasaki et Kenta Kobashi) et un espoir (Go Shiozaki et Katsuhiko Nakajima). Le tandem Nakajima & Sasaki en particulier fait penser à un père et son fils. Nakajima et Shiozaki étaient de jeunes rookies ayant commencé leur carrière simplement un an auparavant. Ce match ne compte pour aucune ceinture ou tournoi, il faut le signaler.

En ce qui concerne les expérimentés du tournoi, Kobashi est dans le dernier tiers de sa carrière et avait perdu le titre de champion de la NOAH un peu plus de six mois auparavant. Un mois avant ce match il aura fait une mini-excursion à la Ring of Honor avec un match époustouflant qu’on verra plus tard. En ce qui concerne Sasaki (on notera qu’il est l’un des très rares catcheurs à avoir remporté les titres mondiaux de la All-Japan, New Japan et NOAH) il venait de perdre les ceintures par équipe All-Asia qu’il détenait avec son partenaire du soir.

Le match lui-même démarre immédiatement avec une superbe séquence rapide et intense entre les deux « jeunes » du combat qui se conclut avec un stereo dropkick qui fait déjà fortement réagir la foule. C’est une des caractéristiques du puroresu d’entendre un public et une clameur de plus en plus forte sans pour autant voir la foule bouger comme aux Etats-Unis, ce qui donne un petit côté « jeu video vintage ». Quand les deux poids-lourds s’affrontent, ça se bagarre à coups d’atémis terrifiants de violence. Chaque rookie à droit à son un-contre-un face à l’expérimenté en face mais à chaque fois Sasaki ou Kobashi prennent l’avantage. C’est Shiozaki qui doit plier (c’est le cas de le dire vu la position dans la quelle il retombe) après un énorme LARIATOOOO de Sasaki. Le tout se termine avec des preuves de respect mutuelles.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.38

#78 Kota Ibushi contre Shinsuke Nakamura

3 aout 2013 : 4ème journée du G1 Climax 23 à Osaka (Japon)

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Premier affrontement entre le Golden Star Kota Ibushi et le King of Strong Style et champion Intercontinental Shinsuke Nakamura avant leur incroyable match un an et demi plus tard lors de Wrestle Kingdom IX. Ce combat se trouve sur une carte absolument exceptionnelle avec (selon Dave Meltzer) deux combats à quatre étoiles, un à quatre étoiles un quart, un à quatre étoiles trois-quart et un cinq étoiles (que nous verrons plus tard). Pour les abonnés à NJPW World, foncez regarder ce show.

Il s’agit ici du premier G1 climax de Kota Ibushi, encore alors catcheur régulier de la DDT et le fantasque japonais connaitra de superbes victoires comme par exemple face à Karl Anderson (finaliste l’année précédente), Toru Yano et Testuya Naito (qui gagnera ce G1 Climax). En ce qui concerne Nakamura, après avoir gagné l’édition 2011, il a du s’avouer vaincu dans la phase de poule l’année précédente au prix d’une somme d’improbables égalités sera victime d’une pareille mésaventure cette année, échappant à la qualification en raison d’une égalité avec Testuya Naito qui l’avait battu une semaine après ce match.

Là encore, c’est une dynamique classique du puroresu entre le petit jeune débutant qui va se faire corriger par le vétéran mais montrera énormément de courage. Ibushi envoie ses meilleurs armes avec notamment une standing shooting star press, un top rope Corkscrew Asai Moonsault et un des plus beau springboard dropkick qu’on puisse voir. Ibushi est le catcheurs typique des années 2010 : athlétique, physique, aérien et fluide. Ajoutez-y le sens de la comédie. Après quelques offensives prises, Nakamura décide de corriger Ibushi en lui administrant une dérouillée dans le coin sous formes de piétinements, mais Ibushi ne goute guère à la correction et répond avec des palm strikes hérités du pancrase et une droite en plein poire. Malgré une Liger bomb, Ibushi manque le Phoenix Splash et doit s’avouer vaincu après plusieurs Boma-Ye. On retrouvera les deux lascars plus loin dans le classement pour un affrontement encore meilleur que celui-ci qui souffre un peu du format « maxi 15 minutes » du G1.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.38

#77 Jun Akiyama & Mitsuharu Misawa contre Akira Taue & Toshiaki Kawada — Finale du World Tag League 1997

5 décembre 1997 : AJPW Budokan Hall Show à Tokyo (Japon)

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On retrouve pour ce match par équipe quatre des piliers de la All-Japan Pro Wrestling. Ce sont réellement quatre légendes du puroresu et de la World Tag League avec pas moins de vingt-huit titres de champions par équipe pour ces quatre catcheurs (six pour Misawa et Akiyama, neuf pour Kawada et sept pour Taue). Se situant dans une des salles fétiches de la All-Japan, ce combat bénéficie d’un public chaud bouillant pour dans un Budokan comble. Il faut dire que les finales des tag-league sont des moments de choix pour les amateurs de catch japonais des années 90 et de cette période dorée de l’AJPW.

IL faut rappeler que le public a raison d’être enthousiaste à ce point pour ce match. Un an auparavant les quatre catcheurs s’étaient déjà rencontré dans la même configuration pour la finale du World Tag League 1996 pour un match extraordinaire que nous aurons l’occasion de voir plus tard. Il faut noter qu’Akira Taue avait connu une défaite surprenante face au jeune Akiyama quelques mois auparavant et cela jouera dans le déroulement de ce combat.

Agé de seulement 26 ans, Jun Akiyama est le petit jeune du combat. Il prend des dizaines de lariats, de kicks et de prises les plus violentes les unes que les autres, mais trouve à de rares moments l’ouverture pour placer quelques unes de ses exploder suplex (dont il est l’inventeur ainsi que la Blue Thunder Bomb, ce qui montre l’influence qu’Akiyama a eu sur Sami Zayn). Malgré ces fulgurances et de multiples sauvetages de Mistuharu Misawa, Akiyama mange un énorme kick en pleine poire en guise de vengeance de la part d’Akira Taue et prend le tombé sous les yeux de Misawa qui ne prend même pas la peine de tenter de le sauver cette fois-ci.

Note WON : ***** – Note Cagematch : 8.88

#76 Triple H contre Steve Austin — Three Stages of Hell

25 février 2001 : No Way Out 2001 à Las Vegas (Nevada)

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Comme la WWE sait très bien le faire, la rivalité entre Triple H et Steve Austin remonte à plus d’un an. Alors que la fin de l’année 1999 devait voir Steve Austin, The Rock et Triple H s’affronter dans un Triple Threat, le Rattlesnake se voit être la victime d’une véritable tentative d’assassinat alors qu’il se fait percuter par une voiture. Il n’y avait pas un meilleur moyen d’expliquer qu’il avait une blessure à la nuque? Bon, la voiture était conduite par Rikishi qui avoue l’avoir fait pour The Rock avec la fameuse phrase « I did it fo’ da Rock »mais en fait c’était Triple H qui lui avait demandé de le faire et de dire ensuite que c’était pour The Rock… la WWF des années 2000, quoi. Austin reviendra quelques mois plus tard à Unforgiven 2000 et donnera un de ses plus beaux stunners à un Shane O’Mac la bouche pleine de bière, regardez-moi ce selling.

On continue dans l’absurdité la plus totale quand, lors des Survivor Series 2000 Austin soulève la voiture de Triple H dans les airs à l’aide d’un appareil de chantier avant de le laisser chuter de plusieurs mètres sur le toit en guise de vengeance. Assez pour tuer n’importe quel être humain… Mais pas Triple H, qui sera dans le ring trois semaines plus tard dans le 6-men Hell in a Cell d’Armaggeddon. Alors qu’ils échouent tous les deux dans leur tentatives pour prendre le titre de Kurt Angle à Armaggeddon, ils décident de mettre fin à cette rivalité une bonne fois pour toutes dans le premier Three Stages OF HEEELLLLL (à dire avec la voix de Vince McMahon).

Le premier match est un simple match de catch normal et le moins qu’on puisse dire c’est que les deux catcheurs livrent une belle leçon de psychologie avec Triple H travaillant sur les genoux en miettes d’Austin, et ce dernier tentant de s’en prendre au bras de HHH. Austin remporte ce tombé mais doit plier dans le deuxième combat qui est un street fight et les armes entrent en jeu. En plus du prévisible Sledgehammer caché sous le siège de… Jim Ross, le Baton enroulé de barbelés (symbole de Mick Foley) est aussi de la partie. Le dernier tombé dans un match en cage est absolument brutal, les deux lascars s’en mettant plein la figure. Un vrai régal pour les fans de catch à l’américaine par deux des meilleurs de tous les temps. Triple H l’emporte de justesse après que les deux hommes se soient frappés mutuellement avec leurs armes respectives et que l’actuel COO de la WWE ne retombe sur le serpent à sonnettes du Texas. Une vraie belle bagarre bien  brutale comme on les aime.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.40

La semaine prochaine fera la part belle au catch américain avec quatre matchs sur cinq se déroulant sur le sol des Etats-Unis, mais pas de WWE. Parmi ces combats, un en particulier est particulièrement épique, puisque chronométré à 92 minutes. Sans en dire plus, la semaine prochaine verra aussi un des bumps les plus insensés de l’histoire du catch. Bon visionnage.

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