Top 200

Top 200, de 60 à 56 : Souplesses à volonté

bryan dgusa
DGUSA

Du catch excessivement physique cette semaine. Pas de Lucha Libre, pas de voltige, pas de catch technique au sol, mais des projections, des souplesses et des slams de la troisième corde. Cinq matchs et autant de fédérations différentes et trois décennies pour un maximum de plaisir de visionnage avec deux « Match of the Year » du Wrestling Observer.

#60 Rey Mysterio & Edge contre Chris Benoit & Kurt Angle pour le titre par équipe de la WWF (à SmackDown)

20 octobre 2002 : No Mercy 2002 à North Little Rock (Arkansas)

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Suite à la séparation des rosters de 2002 entre SmackDown et Raw, Raw se retrouvait sans champion Poids-Lourds et SmackDown sans champions par équipe. Eric Bischoff avait vite résolu ce souci en dépoussiérant la Big Gold Belt, tandis que de son côté, Stéphanie McMahon décida de créer le titre de champion par équipe de la WWE exclusif à SmackDown. Afin d’en trouver un duo de titulaires, un tournoi fût mis en place. Quand on voit la composition du tournoi, on comprend la force créative de Paul Heyman et quasiment les « problèmes de riches » qu’avait SmackDown avec un tel effectif.

Kurt Angle et Chris Benoit fût mis en équipe malgré leurs grandes dissensions (qui donnèrent par exemple 3 mois plus tard le match que nous avons vu la semaine dernière au Royal Rumble 2003) qui duraient depuis plus de deux ans. Au premier tour, il vaincurent l’équipe improbable de Billy Kidman associé à un tout jeune John Cena, et ensuite une des équipes phare de la branche bleue avec Los Guerreros Eddie & Chavo. En parlant d’équipes absolument impensables, Edge & Rey Mysterio ont battu au premier tour l’équipe composée de Tajiri & Brock Lesnar puis au tour suivant celle comprenant Ron Simmons & D-Von Dudley…

Rey était tout nouveau à la WWE, n’étant arrivé que lors de Summerslam 2002 justement face à Kurt Angle, avec qui Edge avait eu une longue rivalité tout au long de l’année 2001. Le début de match entre Kurt Angle et Rey Mysterio est excellent avec un Angle en cocky heel absolument parfait. Fait étonnant dans ce match, c’est Edge qui joue le babyface en péril aux mains des deux brutes afin de créer le hot tag de Rey Mysterio. Et ce sont deux hot tags que nous auront avec un de Rey Mysterio et ensuite un autre de Edge. Les dix dernières minutes de ce match sont à couper le souffle avec des compte de 2.5 chaque 20 secondes, des german suplex dans tous les sens et Rey & Edge qui sont deux vraies Bump Machines pour Benoit et Angle qui les balancent dans tous les coins. Le match de l’année pour le Wrestling Observer dans une année 2002 assez pauvre en bon catch.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.56

#59 Bryan Danielson contre Naruki Doi

6 novembre 2009 : Dragon-Gate USA Untouchable à Chicago (Illinois)

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A la manière du match face à Chris Hero à la PWG que nous avons vu il y a deux semaines, il s’agit des adieux de Bryan Danielson à la scène indépendante américaine. Bien que peu régulier à la Dragon Gate USA, l’American Dragon décide de rendre service à son ami Gabe Sapolsky (ancien booker de la ROH quand Danielson en était une des stars) en apparaissant dans les shows mythiques de la fédération ayant donné EVOLVE. A cette époque il y avait une étroite collaboration entre la Dragon Gate de Kobe au Japon, et la Dragon Gate USA et on pouvait voir de nombreux catcheurs japonais faire le trajet vers les Etats-Unis.

Naruki Doi est alors champion de la Open The Brave Gate, ce qui est le deuxième titre le plus important de la Dragon Gate. Ce match ne comptant pas pour le titre en question, il s’agit uniqiement de déterminer qui est le meilleur entre le meilleur catcheur indépendant aux Etats-Unis, et celui du Japon. Bryan Danielson avait passé son année 2009 à faire un vrai tour des USA de l’indépendant avec des matchs à la ROH, la PWG, la Chikara et la Dragon-Gate USA mais aussi au Japon à la NOAH ainsi qu’en Europe avec la IPW:UK et la WXW.

Le combat est comme on peut s’y attendre un combat très technique avec énormément de soumissions mais aussi une fantastique démonstration de catch très physique. Malgré tout, il y a peu de réels bumps impressionants, la majorité de l’aggressivité entre les deux catcheurs se voit dans l’intensité avec laquelle ils se livrent des soumissions ou des projections et aussi leur manière d’investir le public dans ce qu’ils font. Après un gros travail sur les épaules de Naruki Doi, Danielson parvient à placer son Cattle Mutilation mais jamais Doi n’abandonnera. Danielson s’avouera vaincu après un gros enchainement de Doi et une impressionnante Muscular Bomb. Un match qui lancera et perpetuera la tradition d’excellent catch à la Dragon Gate USA.

Note WON : **** 3/4 – Note Cagematch : 9.56

#58 Jun Akiyama, Mitsuharu Misawa © contre Johnny Ace, Steve Williams pour les titres Tag-Team de l’All-Japan Pro Wrestling

7 juin 1996 : AJPW Budokan Hall Show à Tokyo (Japon)

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Petit défaut de ce match, il n’en existe aucune vesion entière. Sept minutes en ont été coupées pour le show TV duquel il est extrait, et aucun DVD ne comporte ces minutes manquantes, ce qui donne un l’effet de passer de la seconde vitesse à la quatrième d’un seul coup dans la première partie du match. On retrouve deux équipes que nous connaissons désormais très bien avec la paire américaine composée de « Doctor Death » Steve Williams et Johnny Ace, et de l’autre côté l’équipe de Mistuharu Misawa et son protégé Jun Akiyama. Tous deux réguliers de la All-Japan dans les années 90 et probablement la meilleure équipe de Gaijin de la décennie comme nous avons pu le voir précédemment face à Mitsuharu Misawa et Kenta Kobashi dans ce classement.

De leur côté, Mitsuharu Misawa et Jun Akiyama font équipe depuis plus ou moins une année après que Misawa et Kenta Kobashi aient vu leur route se séparer. Misawa a alors pris Jun Akiyama sous son aile. Ce processus « d’apprentissage » est assez marquant à certains moments quand Akiyama est en danger et Misawa vient tout de suite l’aider mais aussi à d’aûtres instants ou Misawa le laisser se débrouiller seul. Malgré la taille gargantuesque des qautres catcheurs (en particulier des américains) le combat est diablement rapide et ne s’éternise jamais dans des restholds.

Il est possible de s’interroger sur la nécessité de faire tomber son adversaire sur la tête à chaque fois pendant les dix dernières minutes du match. Misawa par exemple semble retomber directement sur le sommet de son crâne plus d’une fois, et connaissant désormais les circonstances de son décès, ce genre d’image fait toujours mal à voir. Malgré tout, Jun Akiyama semble encore grimper dans les rangs de la All-Japan et prend une place de plus en plus conséquente lors de ce genre de match. c’est d’ailleurs lui qui score le tombé final après que Misawa ait mis Doctor Death au tapis après une Tiger Bomb à l’extérieur et que les deux japonais aient attendri la viande de Johnny Ace, avec deux exploder suplex de la part de Jun Akiyama. Le meilleur tag-match de l’année et le match de l’année pour le Wrestling Observer.

Note WON : *****Note Cagematch : 9.06

#57 Katsuyori Shibata contre Hiroshi Tanahashi

21 septembre 2014 : NJPW Destruction in Kobe à Kobe (Japon)

Katsuyori Shibata avait abandonné le monde du catch pendant presque dix ans entre 2006 et 2015 pour tenter sa chance dans les arts martiaux libres avec succès assez relatif pour 4 victoires et 11 défaites. Cette escape vers d’autres territoires a malgré tout totalement changé sa manière de catcher, il a commencé à incorporer énormément de kicks et aussi une guillotine choke. Son alliance dès 2012 avec Kazushi Sakuraba, la légende du MMA et occasionnel membre de la NJPW n’y est probablement pas étranger.

La raison pour laquelle les deux catcheurs s’affrontent remonte au mois d’aout 2014 lors du G1 ou Hiroshi Tanahashi et Kastuyori Shibata s’étaient recontré à Akita. Shibata l’avait emporté, mais le fait marquant était que la foule était bien plus derrière Shibata qu’elle ne l’était derrière l’habituel favori Tanahashi. Si on ajoute à cela la rancoeur qu’avaient Tanahahshi et les réguliers de la NJPW envers Shibata pour avoir quitté la fédération en 2006, ce match est chargé en sentiments profonds.

Le match est un visionnage obligatoire pour tous les fans de catch et pas seulement de puroresu. On sent dès le début qu’il y a une rivalité tenace et acerbe entre les deux catcheurs. Shibata est l’antithèse du catcheur flashy et base ses offensives sur les kicks, les gifles et les dropkicks. Son dropkick dans le coin en particulier est une prise impressionante visuellement. Tanahashi est le plus « catcheur » des deux avec une dose de show dans ce qu’il fait. La version de ce match qui est passé sur AXS (commentée par Mauro Ranallo et Josh Barnett) est excellente car elle comprend une version sous-titrée de l’histoire entre les deux hommes précédent ce match (c’est justement celle dont la vidéo est incluse). Malgré tout ce que Shibata envoie dans la bataille, il doit s’avouer vaincu sur un High Five Flow, ce qui est une prise avec laquelle Tanahashi avait refusé de battre Shibata auparavant, préférant l’humilier avec des small packages. Un match incroyable comme la NJPW en livre régulièrement depuis 2012 et une superbe séquence de respect mutuel à la fin du match.

Note WON : *****Note Cagematch : 9.06

#56 Dynamite Kansai & Mayumi Ozaki contre Manami Toyota & Toshiyo Yamada pour les titres WWWA Tag Team Title, Best Two Out Of Three Falls Match

11 avril 1993 : AJW DreamSlam II à Osaka (Japon)

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Ce match est une revanche de celui que les quatre femmes s’étaient livré en Novembre 92 lors du mythique show Dream Rush. Les Dream Slam de la AJW étaient (et sont encore) considérés comme les meilleurs shows de catch féminin jamais produit. Connus pour leur match par équipe et les combats féminins démesurés, l’AJW a livré aux débuts des années 90 des évènements absolument exceptionnels comme Dream Rush ou les deux premiers Dream Slam.

A cette époque Toshiyo Yamada et Manami Toyota sont de nouveau équipières malgré le différent qui les a opposé que nous avons vu en cinquième semaine de ce classement. L’équipe qui leur fait face est composée de l’imposante Dynamite Kansai et de la petite Mayumi Ozaki dont l’apparence physique ressemble fortement à celle de Manami Toyota. Comme souvent pour les tag-matchs de l’AJW, ce match est au meilleur des trois tombés et se déroule dans unr grosse ambiance.

Le premier tombé lieu d’entrée après quelques secondes. Dynamite Kansai démolit Toshiyo Yamada avec une Black Tiger Bomb pendant qu’Ozaki retient Toyota de l’autre côté du ring. Cet avantage pris d’entrée transforme ce match par équipe en un long sprint effectué à vitesse grand V et ce n’est qu’un quart d’heure plus tard que Toyota et Yamada n’égalisent après que Toyota ait porté son Japanese Ocean Driver sur Dynamite Kansai. C’est toujours agrébale de noter le selling et la joie sur les visages des lutteuses de l’AJW et cette attention portée sur les émotions est assez rare de nos jours. Kansai et Ozaki l’emportent après une prise mélangeant la Black Tiger Bomb et le Doomsday Device sur Toyota qui venait d’effectuer deux chutes sur la nuque assez dangereuses. Le match de l’année pour le Wrestling Observer en 1993.

Note WON : *****Note Cagematch : 9.06

C’est fini pour cette semaine, on approche doucement mais surement du dernier quart et ainsi des cinquantes meilleurs matchs de l’histoire. La semaine prochaine sera un numéro 100% japonais avec quatre matchs à Tokyo. La NJPW sera fortement représentée et nous aurons aussi deux matchs entre les mêmes protagonistes!

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