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PROGRESS New York City & Boston : Partout, et pour tous

PROGRESS Wrestling

Après être déjà passée par les Etats-Unis au mois de mars lors du WrestleMania Week-End, puis par Cologne en Allemagne début juillet, la PROGRESS Wrestling s’expatriait à nouveau hors de ses terres britanniques il y a trois semaines pour deux shows événements, l’un à New York City, et l’autre du côté de Boston, dans le Massachusetts. Pas présentés comme des Chapter, ils étaient toutefois composés avec des catcheurs récurrents de la fédération – et d’autres -, et ont pour certains servis de piqûre de rappel quelques semaines seulement avant le très attendu Chapter 55, le 10 septembre à l’Alexandra Palace de Londres.

A la sueur de leur front

S’il y a une chose que cette nouvelle escapade en Amérique a démontré, s’il le fallait encore, c’est l’incroyable popularité de la PROGRESS. Où qu’elle aille, les fans sont là pour elle. Tous ont envie d’adhérer au produit, d’y participer, en donnant l’impression qu’ils n’assistent pas un show de catch parmi tant d’autres, mais qu’ils vivent l’une des expériences les plus fraîches et jouissives de leur vie de fan. De mémoire, rarement un événement indépendant comme celui de New-York n’aura autant investi un public aux Etats-Unis (à quelques exceptions près), avec cette drôle de sensation que les 1500 et quelques fans présents étaient tous des habitués de la PROGRESS, et qu’ils connaissaient par coeur son fonctionnement d’interaction quasi-unique sur le circuit indy.

A New York, le show était présenté en collaboration avec la WWN, qui organisait plus tôt dans la journée EVOLVE 91. Mieux vaut s’éviter la comparaison entre les deux événements, car si dans le ring les différences ne sont pas flagrantes, à l’extérieur, le constat pourrait être très sévère et servirait surtout à montrer le fossé qu’il existe désormais entre le circuit américain et le circuit britannique. A Boston, c’est la Beyond Wrestling qui accueillait la fédération anglaise, dans ce qui ressemblait étrangement à un revival des premiers shows PROGRESS, avec seulement 300 fans présents. Mais une salle pleine.

Néanmoins, tout ne fut pas rose lors de ce week-end, et les péripéties ont été nombreuses. Peut-être devrions d’abord relevé les conditions dans lesquelles se sont déroulées le show de la Big Apple, où la PROGRESS a visiblement flirté avec les limites autorisées par l’état de New York. La salle louée était — à la différence du show de l’EVOLVE — pleine à craquer. 1500 personnes étaient présentes, alors que selon plusieurs rapports seulement 650 étaient autorisés à entrer dans le bâtiment, en raison des risques incendies. Il n’y avait pas non plus de climatisation, il faisait tellement chaud qu’il y avait de la condensation sur les murs et que plusieurs personnes se seraient même évanouies. De nombreux fans se sont d’ailleurs plaints de leur calvaire sur les réseaux sociaux – tandis que d’autres ont simplement préféré commenté « l’un des meilleurs shows de leur vie ». Et ce n’est pas tout.

Alors qu’une navette devait conduire l’équipe de la PROGRESS de New-York à Boston, celle-ci leur à fait faut bond. Il aura fallu une nuit passée dans un aérogare à tout le roster pour enfin rejoindre le lieu du second show, au bord de l’épuisement. Le week-end avait déjà mal commencé avec l’annonce de la blessure de Pete Dunne, qui devait initialement remettre son titre de champion britannique de la WWE en jeu face à Jack Gallagher. A New-York, TK Cooper s’est également retrouvé blessé pendant son combat. Malgré les vents contraires, la PROGRESS a su faire ce qu’elle fait de mieux : divertir et combler.

Retour réussi pour Jack Gallagher

Et c’était l’une des affiches que tout le monde attendait, Jack Gallagher contre Pete Dunne n’a malheureusement pas pu avoir lieu. Le catcheur de 205 Live a néanmoins ouvert le show de New-York, en ne cachant pas son plaisir de faire son retour à la PROGRESS, à laquelle il avait dit au revoir pour la WWE en septembre dernier. Heureux de pouvoir à nouveau dire le mot « catch » (dît-il lui-même), et après une bref interaction dans le ring avec le champion blessé, Gallagher s’est défait de Zack Gibson au terme d’un duel de technicien qui a lancé les festivités de la meilleure des manières. Le lendemain à Boston, il a vaincu le challenger numéro un autre titre PROGRESS Travis Banks, non sans l’aide inattendue de Pete Dunne, venu distraire le Kiwi Buzzsaw. Nouvelle défaite pour ce dernier, qui n’arrive décidément plus à gagner quand le Bruiserweight traîne dans les parages. Un scénario qui n’a de cesse de se répéter depuis plusieurs mois et qu’on espère voir prendre fin le 10 septembre.

En attendant sa chance au titre, Banks retrouvait à New-York son partenaire du South Pacific Power Trip, TK Cooper, pour une chance aux championnats par équipe détenus par British Strong Style. La rencontre a rapidement très mal tourné donc, puisque TK s’est blessé à la cheville en tentant une manœuvre aérienne à l’extérieur du ring. Triste destin pour lui, pour son premier match depuis son retour à la PROGRESS avec Dahlia Black – blessée également à la cheville il y a quelques mois, triste coïncidence – fin juillet.

Inquiets, mais en grands professionnels qu’ils sont, Banks, Tyler Bate et Trent Seven ont improvisé ensuite un match handicap, duquel il est difficile de ressortir quelque chose compte tenu des conditions. On notera juste la victoire, presque anecdotique, du néo-zélandais sur les champions par équipe.

Le catch féminin n’est pas en reste

Si la championne PROGRESS Toni Storm n’était pas présente sur ces deux shows, la division féminine de la fédération est tout de même parvenue à se tailler une belle place, avec les débuts de Deonna Purazzo et la présence exceptionnelle de Dakota Kai, récemment signée à la WWE. A New-York, Purazzo a fait équipe avec Jinny pour affronter les meilleures amies retrouvées Kai & Dahlia Black. Ce combat d’exhibition deux contre deux s’est avéré plus que décent, sans être totalement transcendant, avec quatre catcheuses qui ne retenaient pas leurs coups.

On regrettera ici de ne pas avoir assez vu Purazzo, mais on relèvera une nouvelle fois le sens inouïe qu’a Jinny pour se faire détester, et on retiendra surtout la performance de Dakotai Kai, participante au Mae Young Classic, qui donne l’impression d’être née pour être dans un ring. A Boston, c’est d’ailleurs elle qui va s’imposer dans un combat triple menace très solide face à Jinny et Purazzo.

Jimmy Havoc a fait mal

Ce fut le premier match annoncé, et beaucoup ont même été jusqu’à la considéré comme un « Dream Match ». L’affrontement à NYC entre Jimmy Havoc et Joey Janela n’a pas déçu. Bien évidemment, si l’on connait le parcours de ces deux garçons peu orthodoxes, on sait que leur combat ne pouvait se dérouler dans un environnement où les disqualifications étaient de mise. Des chaises, des tables, des punaises ou encore des parpaings ont été utilisés, pour le plus grand plaisir des fans présents. Un vrai bazar, mais un bazar construit qui n’a jamais dépassé les limites du regardable. Pour ses débuts à la PROGRESS, le Bad Boy Joey Janela n’a pas démérité, et on se souviendra surement moins de sa défaite que de ce spot où, cramponné à une chaise, il a fait un salto avant sur un Monkey Flip en retombant… assis sur la chaise. Ou comment créer un GIF viral.

 

Toujours du côté de New-York, on retiendra aussi le combat Fatal 4-Way entre Mark Haskins, Austin Theory, Mark Andrews et Keith Lee. Un combat improvisé à la dernière minute après la blessure de Pete Dunne, qui a quelque peu bouleversé la carte annoncée. Et ce fût probablement l’un des meilleurs affrontements du week-end. De l’action non-stop, de l’énergie débordante et des mouvements incroyables. Résultat, une standing ovation, non pas seulement pour saluer la victoire d’Haskins, mais pour applaudir la prestation complètement folle que ces quatre jeunes talents ont offert.

Le lendemain à Boston, Jimmy Havoc a réussi la passe de deux en battant Zack Gibson au terme d’un match très solide, où l’expérience des deux lutteurs a été mise en évidence. Dans l’opener de ce même show, Jeff Cobb, que l’on avait pas revu à la PROGRESS depuis le Super Strong Style 16, a battu Mark Andrews dans une pure opposition de styles, l’un faisant parler sa puissance et l’autre ses capacités aériennes.

Matt Riddle retrouve son titre ATLAS

Après l’avoir perdu au Chapter 51 début juillet, Matt Riddle n’aura pas mis longtemps à récupérer son titre ATLAS des mains de WALTER. Dans le main-event du show de New-York, le King of Bros a avec succès transformé son droit de revanche, au terme d’un combat semblable aux précédentes rencontres entre les deux hommes, bourré d’intensité et de chops dévastatrices. L’autrichien a été contraint de céder sa ceinture sur soumission, lors de sa première défense à la PROGRESS. La veille, il l’avait défendu lors d’EVOLVE 90 face à Fred Yehi.

Plus tôt dans le show, Timothy Thatcher, fièrement accompagné par Stokely Hathaway, a vaincu le géant Donovan Dijak pour devenir le nouveau challenger numéro un au championnat ATLAS. Pour son retour en solo à la PROGRESS, il a fait ce qu’il sait faire de mieux en essayant sans arrêt d’amener son adversaire au sol, pour finalement le faire taper sur un Fujiwara armbar. Après le match, Hathaway a clairement affiché les ambitions de son poulain, en annonçant qu’il défierait le champion lors du Chapter 55, à l’Alexandra Palace. Mais il ne sera pas le seul dans la course au titre lors de ce show.

A Boston, Thatcher et WALTER ont reformé leur équipe Ringkampf (dépossédés d’Axel Dieter Jr., parti à la WWE) pour affronter les champions par équipe Tyler Bate et Trent Seven. Dans ce main-event de très haut niveau, avec des échanges de styles intéressants, c’est British Strong Style qui est parvenu à prendre l’avantage et à conserver les championnats par équipe, encore. A la suite de l’affrontement, des tensions ont commencé à naître entre Thatcher et WALTER. Ce dernier a alors, coïncidence ou non, annoncé qu’il encaisserait son droit de revanche pour le titre ATLAS au Chapter 55, faisant du match un triple menace. Matt Riddle – qui a également vaincu à Boston Danny Burch (a.k.a Martin Stone) dans un très bon combat, très rude – devra donc se défaire au même moment des deux membres de Ringkampf pour conserver son championnat lors du plus important show PROGRESS de l’année. La tâche s’annonce difficile.

 

Voilà donc pour ces deux shows qui ont su tenir toutes leurs promesses. Si celui de Boston est davantage oubliable et/ou passable, celui de New-York est à voir absolument, de bout en bout. La PROGRESS a déjà annoncé qu’elle serait de retour l’an prochain aux Etats-Unis, à la Nouvelle-Orléans, pour deux dates pendant le Wrestlemania Week-End. En attendant, elle organisait dimanche dernier à Londres son Chapter 54 (review disponible sur VoxCatch d’ici la fin de semaine), avant le show du 10 septembre à l’Alexandra Palace qui, vous l’aurez compris, sera sans aucun doute l’un des moments forts de l’année dans le catch indépendant britannique.

PROGRESS: New-York et PROGRESS: Boston sont disponibles en vidéo à la demande sur Demand-Progress.com.

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