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Asuka, l’espoir d’un futur meilleur pour les femmes à la WWE

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On a pas du aller chercher bien loin pour choisir la catcheuse de l’année. Personne d’autre n’a aussi marqué les esprits qu’Asuka, portée par un public qui semble déjà aquis à sa cause et qui compte bien le rester en 2018, à condition que la WWE ne la lache pas.

Un règne de championne de NXT inoubliable

Asuka, c’est un règne de championne de NXT d’un an, quatre mois et vingt-trois jours terminé subitement en août dernier sous prétexte d’une fausse blessure à l’épaule afin de lui permettre de quitter la brand jaune et de rejoindre RAW toujours invaincue. Parce que oui, la catcheuse japonaise qui a fait ses débuts en octobre 2015 à la WWE n’a toujours pas perdu un seul match — mis à part une bataille royale à ses tout débuts dans la brand jaune, éliminée par… Eva Marie. C’est sur cette série de victoire qui a dépassé celle de Goldberg cette année que la compagnie de Stamford construit l’histoire de cette catcheuse.

Son arrivée à RAW s’est tout de même faite en demi-teinte. Son premier match contre Emma a déçu, son personnage de puissante dominatrice des rings en a pris un coup, de quoi faire peur quant à son avenir à RAW. Une décision de la WWE assez dommageable mais qui laisse à nouveau entendre que pour les catcheurs et catcheuses de NXT, passer à RAW ou SmackDown c’est entrer dans la cours des grand. On a du mal à adhérer, car il est toujours difficile quand on regarde NXT assidûment d’oublier les exploits de chacun·e à la Full Sail et dans tous les TakeOver. Son premier exploit à RAW reste tout de même d’avoir fait gagner l’équipe rouge féminine à WWE Survivor Series.

Un push astronomique

Cette place de catcheuse de l’année Asuka la doit, soyons honnête, au push que la brand jaune et Triple H lui ont servi sur un plateau. Le seul défaut de ce run à NXT reste sa concurrence totalement inexistante et un rendez-vous raté avec celle qui aurait pu être sa grande rivale Ember Moon. Malheureusement en raison d’un mix de blessures et d’une trop longue attente de la part de la WWE avant de les mettre face à face, sans doute dans le but toujours de mettre Asuka au top, cette opposition a été totalement gâchée. Les deux catcheuses n’avaient plus à la fin qu’à se faire des embrassades pour marquer les esprits.

Si cette fin d’année 2017 a été calme pour Asuka, 2018 pourrait être une année important. Le Royal Rumble approche et celle-ci sera bel et bien de la partie. Commencer cette année avec une victoire dans le tout premier Rumble Match féminin de l’histoire de la WWE pourrait d’un côté rattraper les erreurs commises par les bookers de RAW sur sa personne, mais aussi lancer la catcheuse japonaise vers WrestleMania dans l’espoir d’un triomphe entièrement mérité.

Son seul défaut aujourd’hui, c’est sa difficulté avec l’anglais. Si celle-ci progresse et que ce petit handicap n’était pas trop gênant à NXT, à RAW où les promos s’éternisent parfois, il va falloir trouver une parade pour celle-ci. Son personnage n’a pas vraiment besoin de parler, tout est dans le regard, l’intimidation et et la domination.

Une catcheuse tout de même difficile à installer à RAW

Mais dans un environnement comme celui des rosters principaux où les femmes ne sont pas encore les égales des hommes — n’en déplaise à Stephanie McMahon visiblement persuadée d’être à l’origine du féminisme — et contrairement à NXT où la différence est de moins en moins perceptible, il va être difficile d’imposer le personnage d’Asuka. Si les problèmes des catcheuses ne se limitent encore qu’à des clichés féminins, on va avoir du mal à retrouver Asuka au milieu de tout ça.

Il y a heureusement des signes qui montrent que les choses bougent : l’Absolution de Paige, Mandy Rose et Sonya Deville tend à casser l’image féminine habituelle des catcheuses de RAW, tout comme le Riott Squad à SmackDown. Asuka doit se placer dans cette optique. Malheureusement d’autres stoylines nous ont encore cette année beaucoup ennuyé comme celle entre Alexa Bliss et Mickie James, dont le motif était l’âge de cette dernière — qualifiée de vieille à tout juste 38 ans, quelque chose que vous ne verrez jamais chez les hommes.

Asuka, tout comme bon nombre de catcheuses actuellement à NXT aujourd’hui telles Nikki Cross, Ember Moon, Kairi Sane ou Shayna Baszler représentent un futur où les catcheuses ne sont plus du tout les Divas d’autrefois. Reste à ne pas casser cette dynamique au moment de passer à RAW ou SmackDown.

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