Vous n'êtes pas prêts

L’année 2018 de : Tye Dillinger

tye dillinger
WWE

C’est pas tout de vous parler des cadors. Il faut aussi parler des petites gens. Les seconds couteaux. Ceux qui en général, vous plaisent mais pas trop longtemps. Genre le « Ten » on a bien senti que vous accrochiez mais ça nous a un peu saoulé du coup on s’est dit qu’on allait calmer un peu le jeu.

Mais l’année 2018 comme je la pense pour Tye Dillinger, ce sera une année formidable, avec un catcheur méritant qui va découvrir des sommets. Littéralement vous allez voir. Tye Dillinger, c’est l’histoire fabuleuse d’un gars qui a fait trois épisodes de la ECW (celle de 2008 en plus, la souffrance quoi) et qui va maintenant connaître une année pleine dans le main roster.

Un voyage incroyable jusqu’à La Nouvelle Orléans

Le voyage de Tye commence à Philadelphie où, puisqu’on ne saura pas quoi en faire, on lui laissera la soirée libre. L’occasion pour lui de probablement visiter la ECW Arena et s’imprégner de tout ce qu’il a pu vivre à la ECW. La souffrance, la douleur de combattre face à Ricky Ortiz. Une vraie superstar hardcore ce Tye. Il nous montrera probablement des photos au retour parce que c’est un mec gentil.

Tye prendra ensuite la route pour la Californie, l’Arizona et nous suivra bien que franchement pour WrestleMania, au mieux on le laissera apparaître dans la Andre The Giant Memorial Battle Royale quand les gens sont à peine arrivés sur leur siège, enfin, 50% d’entre eux. L’important c’est qu’on laissera à Tye Dillinger le choix entre ça et une belle place en haut du stade tous frais payés et franchement après qu’on vienne nous dire qu’on traite mal les jobbers. Enfin les Superstars. Lapsus.

On a même pensé à son cadeau d’anniversaire. Tye est né en février et on a entendu parler d’une petite série de livres pour enfants qui s’appelle « Martine » et qui développe les aventures d’une jeune fille. Du coup on s’est mis en tête d’adapter cette série à notre sauce. J’ai quelques titres déjà en tête. « Tye à l’aéroport parce qu’on l’a oublié », « Tye en dépression une fois qu’il a vu le programme de SmackDown LIVE », « Tye au sommet des Andes et on sait pas s’il va sauter ou pas ». Bref, des récits pour petits et grands sur les aventures récentes de Tye Dillinger.

Intérimaire

Vu que vous aimez quand même bien le gars et qu’on sent que l’année sera un peu dure pour lui, on va le laisser apparaître dans des petites promotions britanniques où il fera sa victoire annuelle pour se ressourcer. De retour, il va probablement nous raconter à quel point le public était content de le voir et qu’ils n’ont pas arrêté de lui demander pourquoi il n’était plus à l’antenne.

Du coup il faudra lui trouver un plan de secours. Le seul à disposition, ce sera Mojo Rawley, qui sortira de sa rivalité avec Zack Ryder. Une rivalité qu’on a sûrement fait trop durer. Je dis sûrement parce que je dors pendant les segments et les matchs. Du coup on lancera un programme entre les deux. Je dors un peu pendant les réunions de ce genre, si vous voulez durer dans ce métier c’est essentiel, du coup je dis un peu oui à toutes les plus brillantes idées que j’entends en somnolant. J’ai cru entendre les mots « Mojo Worldwide » donc ne vous étonnez de rien.

Tye enchaîne les interviews où il déclare être un peu frustré de son traitement mais que la WWE c’est son rêve et qu’il compte bien y perdurer pour faire ses preuves et affronter des John Cena, Undertaker ou The Rock. C’est toujours mignon de lire ça d’un mec qui va passer son année à affronter Epico, Viktor et les Singh Brothers dans les house-shows.

Arrive SummerSlam et on est en manque de prétendants pour le titre des États-Unis. Dolph Ziggler végète dans la midcard comme d’habitude mais pour changer on a décidé de donner sa chance au Mojo Worldwide et à Tye Dillinger. Avec un duo pareil, le public devrait bien sûr adorer. Surtout qu’en face c’est Baron Corbin du coup on est sur une affiche de rêve pour SummerSlam. Enfin, le kickoff de SummerSlam, quand il n’y a pas grand monde dans la salle, tout ça… vous avez compris quoi.

Un mécontentement prévisible

On commence à connaître la chanson. Malgré la chance qu’on lui donne, Tye reste pas vraiment heureux des décisions prises à son égard et les rumeurs de départ se font nombreuses dans ces cas-là. Du coup on fait comme d’habitude, on tente un heelturn sur un autre midcarder perdu au hasard. Dans la salle d’écriture on a un pot avec tout un tas de noms sur des bouts de papier et quelques morceaux pièges.

On l’appelle la « Motus Box ». Pas par rapport à votre émission télé française, non, c’est juste pour le principe. Les catcheurs sélectionnés auront une rivalité sans importance ensemble et s’ils ne sont pas contents. Bah « Motus » et ils ferment leur gueule. Avec un peu de chance, Tye pourra faire son heelturn face à Dolph Ziggler — devenu un peu notre « Big Show » version SmackDown donc face ou heel peu importe — et au pire ce sera sur Sin Cara.

Mais on le voit déjà venir en septembre avec l’annonce qu’il quittera la WWE d’ici décembre. Du coup, programme classique : il reste chez lui, fait son boudin, on lui offre quelques rivalités en faisant semblant qu’on a un plan pour lui et on espère qu’il reste. C’est comme ça que l’on fait avec Bo Dallas et Curtis Axel depuis cinq ans et jusque là ça a fonctionné, on leur a même fait croire que le Miztourage ça allait leur permettre d’être crédibles une fois que ce serait terminé.

La fin d’une légende *rires*

Tye observe l’écran de télévision. En repensant au début de l’année il pouvait au moins se dire qu’il voyageait mais là c’est même plus le cas. S’il ne veut plus travailler, c’est son problème, nous on lui donne le minimum syndical en attendant, c’est moins cher que de le virer. Vince a déjà pratiquement oublié son nom, a fait retirer tout ce qui était lié à lui en termes de goodies, c’est-à-dire un t-shirt et un bracelet.

Décembre approche et on fera comme pour tout le monde, on lui proposera une dernière apparition avant d’annoncer son départ, histoire de faire croire aux gens qu’on avait peut-être quelque chose sous le coude pour lui. Bah oui, autant tromper les deux partis en faisant oublier qu’on a juste laissé une superstar de côté.

La fin de son contrat arrive et Tye quitte la WWE. Il rejoint le groupe des anciennes vraies légendes de la ECW : Ricky Ortiz, Ezekiel Jackson, Tyler Reks ou encore l’inoubliable Caylen Croft. On attend avec impatience aussi les tweets de soutien des autres Superstars, histoire de rappeler que les indies, c’est pas si mal et d’autres de tweets « Tu le mérites tellement » quand il gagnera probablement le titre de la TNA à sa première apparition. Enfin de Impact Wrestling. Enfin de la GFW. Bref vous m’avez compris.

De toutes façons, c’est encore un gars qui va finir dans le Bullet Club ELITE.

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