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WWE Royal Rumble 2018 : Qui pointera le logo de WrestleMania 34 ?

Ce dimanche trente catcheurs entreront dans le ring et un seul en ressortira vainqueur. Petit tour des possibles vainqueurs du Royal Rumble 2018 et de ceux qui iront à WrestleMania 34 en premier classe.

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La Road to WrestleMania tient sa popularité en partie de son début avec le Rumble Match. Trente hommes — et maintenant trente femmes, des surprises, de l’inattendu pour un enjeu énorme : participer à l’un des matchs majeurs de WrestleMania. Du coup, c’est le type de match qui est également le plus pronostiqué et le plus sujet à des scénarios plus ou moins originaux. Entre entrants officialisés et possibilités, voyons ensemble qui est le plus à même de se frayer un chemin jusque le championnat Universal ou de la WWE.

On retrouve dans le Rumble des catcheurs plus ou moins en vue. Des gros noms bien établis qu’on voit aller loin mais aussi potentiellement des mecs méritants mais en manque de petits coups de pouce. Si l’on a l’impression de déjà connaître le contenu du match pour le titre Universal qui semble promis à Brock Lesnar et Roman Reigns, Tout cela reste un peu plus flou autour de SmackDown. Ainsi, on a quelques favoris mais pas d’évidence pure, un peu comme l’année dernière au final.

Le potentiel d’écrire l’histoire sans la marquer

C’est un peu un syndrome fréquent à la WWE. Si symboliquement le Rumble féminin devrait suffire à marquer l’histoire de la WWE, celle-ci pourrait être un peu gourmande et en vouloir plus. Sur les trente entrants, deux se sont annoncés et peuvent avoir un statut de favori. John Cena, qui n’avait plus participé depuis 2013 au Rumble Match (et l’avait gagné d’ailleurs), et Randy Orton, vainqueur de l’édition précédente, ont en ligne de mire le record de trois victoires au Rumble.

Improbable pour Randy Orton qui clairement doit trouver sa place en ce début d’année mais probablement pas face à AJ Styles, peut-être un peu moins pour John Cena, qui peut tout à fait jouer le rôle de perturbateur du côté de Roman Reigns contre Brock Lesnar tout comme un rematch face à AJ Styles, un an après leur duel épique pour le titre de la WWE, ferait une affiche digne de WrestleMania et d’un main event. Surtout si la WWE joue la carte du 17ème titre mondial, histoire de balayer ce 16ème règne de John Cena totalement inexploité et balancé à la poubelle en trois semaines pour alimenter un Orton contre Wyatt.

On peut aussi rappeler qu’en semi-actif, Triple H pourrait se taper un nouveau trip égocentrique et se dire que trois Rumble, ça lui correspond bien. Après le déraillement aux Survivor Series, on est à l’abri de rien. Reste que ces vainqueurs potentiels n’apportent pas énormément de nouveauté dans la Road to WrestleMania, on serait sur une simple poussée mécanique de la WWE pour balayer un brin son histoire.

Le bal des beaux perdants

Viens ensuite un bon groupe de perdants assurés, ceux qui sont à peine en capacité de rêver du top 4. Elias, Matt Hardy, Bray Wyatt, Apollo Crews, Rusev ou Aiden English n’auront pas grand chose à voir avec la victoire finale, mais ici l’objectif est ailleurs. Avec douze catcheurs annoncés, il y aura beaucoup de place à la surprise dans les entrées, mais aussi pas mal de bouche-trous. Le challenge pour ces gars sera d’alimenter le Rumble là où l’année dernière il avait énormément manqué de rythme, la faute à un booking où l’on attendait Strowman / Lesnar / Goldberg / Undertaker pour démarrer un peu le match.

Cette année, pas de vieux revenant annoncés pour eclipser le roster actuel. Il y aura sûrement des vétérans mais difficile de voir un gros nom en position de force. Du coup, il faudra pour les midcarders se faire une belle place. Avec des éliminations clinquantes ou un moment fort sur le ring, ce sera l’occasion pour le peloton de se mettre en avant. Kofi Kingston pourra sûrement faire encore quelques acrobaties.

Avec deux Rumble en une soirée et un programme déjà bien rempli, on peut espérer que la nécessité de faire plus énergique et rapide rendra le Rumble moins attentiste des entrées et un peu plus sexy sur le ring. Bon, après il y a Baron Corbin et il y aura aussi probablement Mojo Rawley mais on ne peut pas tout avoir.

Roman Reigns n’a pas besoin du Rumble

Expulsons la phrase que vous voulez à 90% lire : Roman Reigns ne sera pas vainqueur du Rumble. C’est prendre un risque de faire cette prédiction car la WWE peut tout à fait penser que le programme entre lui et Brock Lesnar a besoin de cette énorme rampe de lancement pour mettre en route la rivalité. Mais contrairement à Kévin Dune, on pense que la WWE a bien compris qu’elle n’avait pas besoin de prendre des grands chevaux avec Roman Reigns. Un bon brawl avec un petit segment micro et ça partira tout seul.

Roman Reigns est un catcheur qui désormais peut se placer où il veut quand il veut que les réactions ne changeront pas. Il a une part de fans infaillible mais également cette relation de détestation totale avec le public qui ne changera certainement pas en le sur-bookant. Il faut penser Lesnar contre Reigns de manière simple et solide : des confrontations bien brutales, un peu de sang et surtout de l’intensité. Lesnar adore ça et donnera le meilleur de lui si le match tourne en gros et violent n’importe quoi.

Alors certes cela permet à Roman Reigns de s’installer un peu plus dans cet esprit de durabilité que la WWE place en lui, comme cette star sensée remplir show après show alors qu’en réalité Reigns doit plutôt servir de catalyseur. Une sorte de point d’ancrage pour un clivage qui permettra à chaque catcheur de diviser un public en deux.

Il faut que la WWE prenne un risque

C’est bête à dire comme cela mais c’est vrai. L’une des théories les plus folles de ce Rumble pour ce dimanche serait qu’il se déroule ainsi : Le trentième, c’est Daniel Bryan. Qui gagne. Un retour inespéré malgré les multiples déclarations du catcheur quant à l’absence officielle de feu vert du côté de la WWE. Le gars semble un peu en rivalité avec AJ Styles tout en restant très distant de Kevin Owens et Sami Zayn. Ce serait un risque car on ne sait pas si la santé du catcheur est réellement compatible avec un retour sur le ring et surtout si c’est de manière durable, mais ce serait pour sûr une folie furieuse dans la salle.

Alors après, on peut jouer à trouver le retour le plus improbable, mais ce serait tomber dans un fantasy booking assez illusoire, où l’on confondrait vœu et analyse. Mais l’hypothèse Daniel Bryan, elle est jouable parce que ça fait quelques mois que l’American Dragon jette des cailloux derrière qui pourraient indiquer le chemin de son retour. Elle reste d’une probabilité faible, mais assez importante pour être abordée et supposée.

Là où on peut parler de bonnes surprises mais surtout de risques prenables et envisageables, c’est sur deux autres catcheurs annoncés : Finn Bálor et Shinsuke Nakamura. Ce dernier est, soyons clairs là-dessus, bien loin de ce que l’on espérait de lui. La WWE peut refaire une santé au King of Strong Style en lui offrant le Rumble qui le mènerait ensuite très simplement face à AJ Styles. Une affiche que les fans veulent, réclament et si elle est à WrestleMania avec le titre en jeu, vous vous garantissez moins de plaintes sur d’autres matchs avec des catcheurs moins populaires sur internet.

Finn Bálor semble lui plus dans les petits papiers de la WWE. On bosse énormément la frustration autour de son utilisation pour s’assurer de son explosion future. La WWE a probablement un plan pour l’Irlandais qui devrait se situer à RAW. Et si le titre Universal semble dédié à Roman Reigns, la victoire de Finn Bálor au Royal Rumble est l’un des paris les moins risqués que la WWE peut faire : premièrement, elle se garantit une réaction positive. Le Bálor Club est aimé du public qui prend bien. Deuxièmement, elle s’assure aussi de tâter encore l’eau quelques semaines avant de se décider. Car depuis la nouvelle séparation de RAW et SmackDown, la WWE n’a toujours pas rejouer à ce qu’elle adorait faire avant : teaser.

Jouer avec nos sentiments en attendant tout simplement qu’un vainqueur du Rumble choisisse sa proie. Ici, ça pourrait être un ajout au match Universal, obtenant ainsi son opportunité pour le titre qu’il réclame depuis si longtemps. Sinon, miser sur une rivalité avec AJ Styles, une « réunion » du Bullet Club qui ouvrirait beaucoup de possibilités quant au dénouement d’un match entre Styles et Finn Bálor, entre hypothèses de trahison et souhait de MOTY du côté des fans qui n’attendent que ça depuis la première confrontation à TLC.

Bref, retrouver un Royal Rumble surprenant mais dans un sens constructif, pas événementiel. Retrouver cette sensation que l’on va voir un catcheur exploser, porté vers le haut et que rien ne semble pouvoir arrêter. C’est aussi ça le Rumble. Ça peut aussi bien établir une star qu’en construire une. Mais pour ça, il va falloir comme d’habitude que la WWE face la bonne mise, et elle a une chance sur trente de jouer parfaitement son coup.

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