Japon

Le catch japonais face au COVID-19

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Plusieurs promotions de catch japonaises ont rencontré un ancien membre du gouvernement pour discuter de la situation de la discipline dans le pays pendant la crise.

NJPW

Le monde du catch, comme beaucoup d’autres ligues sportives, ont été contraintes de cesser toute activité (enfin pas tout le monde non plus). Du côté du Japon, on ne considère pas le catch comme business essentiel — on forme un conjointement de promotions et on s’en va à la rencontre d’un ancien Ministre de l’Education, de la Culture des Sports de la Science et des Technologies pour lui soumettre quelques propositions concernant le futur de la discipline sur l’île du Soleil-Levant. On ne fait pas les choses à moitié quand il s’agit de catch au Japon.

Cet ancien ministre n’est autre qu’Hiroshi Hase, ancien catcheur connu pour ses piges à la New Japan et la All Japan Pro-Wrestling. Ce dernier a reçu l’association de sept promotions japonaises : NJPW, AJPW, NOAH, DDT, STARDOM, Diana et TJP. Ces dernières ont évidemment conscience du danger que constitue le contexte actuel. Cependant, avec un business à l’arrêt : plus de rentrées d’argent et il faut bien payer ses employés ainsi que les protéger du virus qui s’abat actuellement dans le monde.

Des demandes, des mesures et des paroles

Deux importantes propositions sont ressorties de cette réunion et elles sont les suivantes :

  • Avoir le matériel adéquat pour tester chaque employé. Les promotions concernées savent que la priorité est bien sûr donnée aux hôpitaux traitants les malades du COVID-19 mais souhaiter éviter de leur côté toute propagation inutile.
  • Une compensation financière pour les catcheurs freelancers. La plupart d’entre eux, comme beaucoup de leurs collègues à travers le monde ont perdu de nombreux bookings et beaucoup ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Les promotions demandent donc que ces derniers jouissent des mêmes droits qu’un catcheur sous contrat.

Ce sont ensuite plusieurs membres de cette réunion des promotions qui se sont exprimés, tels qu’Hiroshi Tanahashi, figure de proue de New Japan Pro Wrestling depuis presque quinze ans.

Pendant que tous les événements ont été annulés, nos catcheurs ont continué de s’entraîner et de concentrer sur leurs objectifs pour un éventuel retour. Ne pas être en mesure de catcher met à mal notre train de vie, c’est la même chose pour le monde du sport tels que le baseball, le football ou encore le sumo (des disciplines sportives massivement populaires au Japon, ndlr.). Je sens que le catch doit être le point d’ancre. Je pense qu’il serait bon pour le catch d’être la dernière discipline sportive à être de retour à plein temps. Je souhaite que les gens savent quand le catch sera de retour, ça sera la seule et unique manière de prouver que le divertissement japonais sera rétabli.

La réponse du ministre :

Je remercie l’ensemble des représentants de l’industrie du catch d’avoir partagé chacun leur situation, ainsi qu’aux organismes officiels. Des mesures peuvent être prise vous concernant : entreprises, promotions et catcheurs durant cette période et j’aimerai en discuter avec vous plus tard. Cette situation ne dura pas éternellement. Des tests rapides et précis, des traitements et le développement de médicaments sont toutes les choses sur lesquelles le monde entier travail. Le catch possède un immense et très important rôle pour hisser le drapeau de la victoire face au COVID-19. Je demande aux personnels techniques et à tous les catcheur de garder la meilleure forme physique possible pour partager leur joie avec les fans lors de combats incroyables le plus rapidement possible.

Il faut sauver le soldat Puro

Chacun essaye de survivre à sa façon durant le contexte actuel : la New Japan est complètement à l’arrêt et produit du contenu vidéo sur son NJPW World, la All Japan a organisé récemment What We Can Do Now, à huis clos. STARDOM a réussi à organiser un événement avec un public le 24 mars dernier, à l’occasion de son tournoi Cinderalla, 538 personnes étaient présentes au Korakuen Hall.

La NOAH est bien la seule à s’en sortir où elle a produit des événements avec du public fin-mars et tient son tournoi par équipes au sein d’un studio situé à Kawasaki dans la province de Kanagawa. La DDT, désormais partenaire de la promotion de feu Mitsuharu Misawa, a eu l’idée d’organiser ses dates au sein de son dojo. Seule la Diana est réellement à l’arrêt, comme beaucoup d’autres promotions japonaises non-représentées telles que la Dragon Gate, la BJW, la Zero1 et tant d’autres.

Les personnes suivantes étaient présentes :

  • Hiroshi Hase (Ministre de l’Education, de la Culture des Sports de la Science et des Technologies)
  • Bushiroad (entreprise propriétaire de NJPW et STARDOM) : Takaaki Kidani (PDG) et Katsuhiko Harada (PDG de la branche Fight)
  • NJPW : Hiroshi Tanahashi et Naoki Sugabayashi (Président),
  • AJPW : Suwama et Takenori Fukuda (PDG)
  • DDT : HARASHIMA et Akira Takahashi (Chargé des opérations)
  • NOAH : Naomichi Marufuji (Vice-Président) et Masashi Ishiguro (DRH)
  • STARDOM : Mayu Iwatani
  • TJP :Yuka Sakazaki et Tetsuya Kouda
  • Diana : Kyoko Inoue et Taishi Fuwa
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