New Japan Pro-Wrestling

NJPW Dominion 2020 : Everything is EVIL

takahashi dominion

Retour sur NJPW Dominion 7.12, où tout est EVIL. Tout.

NJPW

Pas le temps de niaiser chez New Japan Pro-Wrestling, après la finale de la New Japan Cup 2020 remportée par EVIL hier, c’est Dominion 7.12 qui s’est tenu aujourd’hui avec notamment trois grosses affiches : Shingo Takagi contre SHO pour le championnat NEVER, Hiroshi Tanahashi & Kota Ibushi contre Zack Sabre Jr. & Taichi mais surtout Tetsuya Naito qui défend ses championnats IWGP poids-lourds Intercontinental face à EVIL.


Résultats rapides de NJPW Dominion 7.12

  • Satoshi Kojima, Yuji Nagata & Ryusuke Taguchi ont battu Great Bash Heel (Togi Makabe & Tomoaki Honma) & Gabriel Kidd.
  • Los Ingobernables de Japon (SANADA, Hiromu Takahashi & SANADA) ont battu Tomohiro Ishii, Toru Yano & Yota Tsuji.
  • Suzuki-gun (Yoshinobu Kanemaru, DOUKI & El Desperado) ont battu Hiroyoshi Tenzan, Mastet Wato & Yuya Uemura.
  • Taiji Ishimori & Yujiro Takahashi ont battu Kazuchika Okada & Hirooki Goto

Le Dragon à haute tension

Shingo Takagi et SHO nous ont servi l’un des meilleurs — si ce n’est-ce LE meilleur — combat de la New Japan Cup 2020 dans lequel SHO était parvenu à river les épaules du champion NEVER, dont le titre était en jeu aujourd’hui. Un affrontement qu’on attendait avec grande impatience.

Sans surprise, les deux hommes nous ont une nouvelle fois réalisé un combat d’excellente facture où l’alchimie naturelle régnant entre eux se voit tout au long ce combat. Un véritable récital de violence entre bonhommes. SHO se démarque aussi comme étant bien meilleur que son partenaire YOH — qui s’est fait les croisés durant la New Japan Cup et à qui on souhaite bon rétablissement — un avenir en solo est tout à fait radieux pour ce bon SHO.

Malgré un bras bien meurtri durant ces vingts minutes de match, Shingo Takagi est parvenu à porter son Last of the Dragon pour s’adjuger une deuxième défense victorieuse de son championnat NEVER, nous prouvant encore une fois qu’il est l’un des meilleurs.

Chanson et soumission

Dans la catégorie « Champion(s) juste avant la crise sanitaire », on demande Hiroshi Tanahashi & Kota Ibushi, devenus champions par équipes le 20 février dernier aux dépends de Tama Tonga & Tonga Loa. Première défense lors de Dominion face à Zack Sabre Jr. & Taichi, qui leur auront bien cherché des noises lors de la New Japan Cup où Taichi a notamment battu les champions.

Un combat en dents de scie. Une demi-heure de combat où il y a des moments géniaux comme des moments complètements soporifiques. Les premières quinzaines minutes installent l’action avec quelques spots sympas sans pour autant être incroyables, avant que l’affrontement ne mette la cinquième sans prévenir et dévoile le talent des quatre hommes dans un storytelling maîtrisé. L’action retombe peu à peu à plat lorsque ZSJ et Taichi passent de longues minutes à tabasser Tanahashi et que le britannique ne claque son Holy Zack Driver sur l’Ace pour s’adjuger son premier titre chez New Japan trois ans après son arrivée.

L’ingouvernables dans les ténèbres

L’affiche qui n’était pas au goût de tout le monde avant qu’EVIL ne trahisse Tetsuya Naito et ne rejoignent BULLET CLUB dans le même temps. La hype a immédiatement monté en flèche entre l’ingouvernable et le traître. EVIL débarque sans surprise avec une nouvelle musique d’entrée aussi creepy que son ancienne et une nouvelle tenue.

Une hype qui est tout de suite redescendue avec le match proposé par les deux adversaires. On en sort assez perplexe. De la bagarre et du storytelling mais un overbooking sauce Gedo qui nous donne légèrement des envie de violence. On conçoit depuis maintenant plus de sept ans que BULLET CLUB casse les codes du puroresu et intervienne durant les combat de ses membres mais il faut ne pas cependant pas trop en abuser. Hiromu Takahashi était là pour au moins défendre les intérêts de son leader pendant que les autres étaient en train de ronquer on ne sait où.

L’un des moments forts de cet affrontement verra Milano Collection A.T, catcheur retraité et commentateur, se faire démolir par EVIL, dont le commentateur était le plus gros fan. Ça hue fort dans le public du Osaka-Jo Hall et pour se faire huer par la foule japonaise, faut vraiment être la pire des ordures. Un homme débarque, on pense à BUSHI mais la supercherie sera vite découverte : le gonze est trop musclé pour que ce soit lui. L’imposteur sort une corde à piano — l’Agent 47 apprécie — et étrangle Naito qui manque de virer au bleu. Un ref bump plus tard, EVIL en profite pour gruger comme pas possible avant d’administrer son EVIL afin de mettre un terme à quarante minutes d’incompréhension et devenir ainsi champion IWGP poids lourds ainsi qu’Intercontinental pour la première fois de sa carrière.

EVIL prend le micro pour trashtalker ses anciens copains et révéler l’identité de l’imposture de BUSHI qui n’est autre que Dick Togo, connu pour ses piges chez Michinoku Pro-Wrestling et DDT, notamment. Hiromu Takahashi se rue vers le ring pour sauver Naito avant de prendre le micro pour défier EVIL qui lui répondra d’un reniflement de nez : quel horrible personnage. On termine ce Dominion par un EVIL célébrant et un Hiromu Takahashi hurlant de rage, à deux doigts de voir ses cheveux passer au doré. Intrigué, tel est le mot pour décrire ces derniers événements survenus ce week-end. Intrigué de voir la suite.

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