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Taker à la place du Taker #3 : Roman Reigns

roman reigns

L’un des catcheurs les plus populaires de sa génération peut-il remplacer l’Undertaker ? On tente le test avec Roman Reigns.

WWE

On s’ennuie un peu cet été et la dernière vraie grosse actualité qu’a connu le catch, c’est le départ à la retraite de l’Undertaker le mois dernier. La WWE est orpheline de l’une de ses plus grosses attractions et laisse un trou créatif des plus béant. Le but de cette série, trouver son remplaçant.

Dans ce numéro on se penche sur un candidat pas simple. Il n’a rien d’un Undertaker mais a des liens forts avec lui : le match de WrestleMania 33 et un respect mutuel mentionné à plusieurs reprises lors de la série documentaire The Last Ride. Vous aurez reconnu Roman Reigns.

Technique ★★★

Pour être un Undertaker il ne faut pas être un fin technicien du ring mais un bon storyteller et savoir donner les coups qui donnent l’illusion de la force. En bon allrounder Roman Reigns est de ces catcheurs qui face à des adversaires qui en valent la peine savent accoucher d’excellents matchs.

Le match dans lequel ils se sont affrontés à WrestleMania 33 en est un bon exemple, et même si l’Undertaker n’a pas aimé ce match comme il le révélait dans The Last Ride, jusqu’à ce que celui-ci ne sorte de cette retraite à laquelle on a cru, on pensait que le Deadman était parti sur une très bonne note.

Mysticité

Même pas une étoile et cela ne vous étonnera pas. Roman Reigns n’a rien de surnaturel dans son gimmick. On pourrait à la limite utiliser ses origines samoanes mais ce serait caricatural. Le Superman Punch peut-être, en y ajoutant quelques effets spéciaux. On nous dit dans l’oreillette que ça plait à Vince McMahon. On oublie.

Popularité ★★★★

C’est dans cette case qu’il s’en sort le mieux. Le vrai début de son run en solo après la séparation du Shield en 2014, c’est lors du Royal Rumble 2015, match qu’il a remporté. Une victoire pour un push jugée bien trop précoce pour Reigns qu’on accusera par la suite d’être « shoved down our throats », qu’on nous aurait fait avaler de force. La suite c’est de multiples tentatives de le faire aimer en lui mettant des heels, voir des figures d’autorités en travers de la route. Le public ne l’acceptera jamais et même s’il est populaire chez les plus jeunes, les foules huent toujours.

Rendre populaire Roman Reigns n’est pas difficile, on a eu quelques exemple où cela fonctionnait avec le public à travers certaines promos dans lesquelles on le sentait plus libre et moins poussé par un script récité mot à mot, ou lorsqu’il est par exemple en position de rébellion contre l’autorité — une formule qui fonctionnera toujours — comme face à Triple H durant la route vers WrestleMania en 2016.

Roman Reigns ne ferait pas un bon Undertaker, même pas avec un peu d’artifice. Il est fait pour être un bon Roman Reigns qu’il faudrait repenser sur certains points dès son retour sur les écrans. Mais c’est une autre histoire.

Note globale : 10/20. Candidat au mauvais poste, voyez plutôt pour le remplacement de John Cena. 

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