Conseil de Classe

Le conseil de classe du G1 Climax 30 : Les mauvais élèves et ceux qui ont la moyenne

bulletin note g1 climax 30 1

Première partie du conseil de classe des participants au tournoi NJPW G1 Climax 30.

NJPW

La trentième édition du NJPW G1 Climax 30 a touché à sa fin il y a peu, conclue par une victoire de Kota Ibushi pour la seconde fois consécutive, rejoignant le cercle fermé de Masahiro Chono et de Hiroyoshi Tenzan, cette édition du tournoi le plus prestigieux s’est révélée bien spéciale.

Décalée au mois de septembre en raison de la tenue des Jeux Olympiques de Tokyo, annulés suite à l’épidémie du COVID-19, on craignait ainsi l’annulation de notre mois le plus qualitatif de catch de l’année. Néanmoins, l’ambiance en pâtit avec un public interdit de faire usage de sa voix, rendant parfois les matchs fades malgré sa qualité. Cependant, comme chaque année, certains des vingts participants parviennent à sortir leur épingle du jeu.

À l’occasion, on s’est dit que ça serait pas mal de réaliser comme un conseil de classe de l’ensemble de ces participants.


Les mauvais élèves

Dans une classe, vous avez toujours ceux qui plombent la moyenne générale de la classe. Ceux qui dorment en cours, n’en foutent pas une et se placent souvent au fond de la classe ou à côté du radiateur lorsque l’hiver arrive. Actuellement, c’est ceux qui portent leur masque sous le nez. Même dans une compétition comme le G1 Climax, certains viennent plomber le prestige avec de mauvaises prestations tout en laissant un goût bien fade.

KENTA (5-4)

Arrivé en grande pompes au mois de juin 2019 et introduit par Katsuyori Shibata — avec un petit pied de nez envers la NOAH — le protégé de Kenta Kobashi avait réalisé un G1 Climax 29 assez sympa avec de bonnes prestations, on était assez content de revoir l’ex-Hideo Itami en forme suite à son échec du côté des Etats-Unis. Cependant, il s’avère que KENTA ait sûrement actionné le pilote automatique couplé à de la flemme pour nous sortir des performances de plus en plus exécrables.

Ce G1 Climax 30 en est le pinacle : l’ennui fut de mise. Il y avait des pauses pour désinfecter le ring, mais on pouvait aussi en prendre une lors d’un match de KENTA, Les seuls moment où il a brillé furent face à des gars comme Tetuya Naito, Hiroshi Tanahashi voire même YOSHI-HASHI qui s’est démené pendant un mois durant.

Un passage dans la division Junior pourrait se révéler être bien plus que bénéfique pour le dénommé Kobayashi, si la motivation le veuille bien surtout.

Yujiro Takahashi (1-8)

Nulle envie de dire que Yujiro Takahashi est un mauvais catcheur, il est loin d’être un peintre dans un ring. Néanmoins, cela fait bien trois voire quatre ans qu’il vogue dans le bas de la carte de la New Japan tandis qu’il joue la serviette pour BULLET CLUB, clan qu’il a rejoint en 2014 où il en était devenu le premier membre japonais. Depuis, rien de nouveau sous le soleil.

Avec l’absence des têtes d’affiches de sa faction durant la crise sanitaire, le Tokyo Pimp s’est vu proposé un push en allant se fritter avec Kazuchika Okada. Après une défaite cuisante et le retour des gaijins, c’était le moment de renvoyer Yujiro de là où il venait et voilà qu’on le retrouve dans le G1 Climax.

Véritable ball-trap de son block, il aurait peut-être pu le faire avec brio. On se rappelle de Tomoaki Honma au G1 Climax 24 qui avait fait Fanny mais avait réalisé une bête de tournoi. Concernant Takahashi, il était cantonné à l’opener et point barre. Un vétéran aurait pu prendre sa place et le prestige de le battre aurait été bien plus élevé.

Toru Yano (3-6)

C’est toujours assez compliqué de placer Toru Yano dans un G1 Climax. Élément purement comique de la NJPW, ce dernier vient jouer les troubles-fêtes pour le meilleur et pour le pire. Auteur d’un départ canon avec trois victoires consécutives, la chute qui suit le plombe complètement.

Sa série de victoires cause tout un tas de questions tout en nous faisant bien marrer mais le ridiculiser pour les six matchs suivants ne sert complètement à rien, un élément comme Yano peut décider à lui seul du sort d’un block. Son match contre Zack Sabre Jr. fut sans aucun doute son meilleur de la compétition où ZSJ s’acclimate extrêmement bien à son style tandis qu’il démontre que bien qu’il soit comique, il peut toujours prendre la majorité du roster en shoot-style.

EVIL (6-3)

Finissant tout de même à la seconde place du Block B, il n’empêche que le G1 Climax du petit nouveau de BULLET CLUB s’est avéré bien terne. Sa venue avait généré énormément d’avis qu’ils soient positifs ou négatifs, mais son booking se révèle être complètement aux fraises : chacun de ses matchs furent les mêmes durant un mois.

Depuis qu’il a trahi Los Ingobernables de Japon, EVIL n’a pas remporté un seul match clean, en raison des multiples interventions de Dick Togo. Dès qu’il est en difficulté, Togo débarque avec sa corde à piano et le combat est plié. Seul son match face à SANADA lors de la dix-huitième journée sort du lot avec les enjeux à la clé et une guerre contre ses anciens alliés qui n’en termine pas. La déception est immense concernant le King of Darkness : il avait un boulevard devant lui et il a fini dans le fossé, boueux de préférence.


La moyenne

En cours, c’est celui qui est passif durant les heures de classe mais qui taffe malgré tout un minimum, du moins il essaye. Au conseil de classe, c’est celui qui ne reçoit rien de la part des profs. Il est là, il peut parfois briller mais reste néanmoins un élément du ventre mou au milieu de ses autres camarades.

Hirooki Goto (4-5)

Figurant parmi les chouchous de la foule occidentale, Hirooki Goto représente l’un des catcheurs les plus complets de la New Japan mais possède un trait qui gâche tout le catcheur qu’il est : sa capacité à choke dans les moments cruciaux. Il l’a tellement fait au fil des années que plus personne ne croit en lui alors qu’il a ou avait toute les capacités pour se diriger au sommet de la promotion.

La recette Goto depuis quelques années au G1 Climax c’est de claquer deux-trois combats sensationnels puis finir tranquillement sur la fin. On pense malgré tout au G1 Climax 26 où il se hisse à la surprise générale en finale et de lâcher un combat d’un autre monde face à Kenny Omega. Excepté le G1 Climax 28 où il s’était davantage plus bougé, ce trentième fut un long fleuve tranquille pour le sextuple champion NEVER.

On se souviendra de son opposition surprise contre YOSHI-HASHI ainsi que le sprint intense face à Hiroshi Tanahashi, qu’il a réussi à battre huit ans après sa dernière victoire contre l’Ace, sa véritable bête noire.

Juice Robinson (4-5)

C’est à contre-cœur que l’on place Juice Robinson dans cette catégorie, sans devoir y faire passer son attachement personnel face à l’ex-CJ Parker. Certes, Juice est une bête de scène et sait s’y prendre pour faire réagir un public muet mais au final la plupart de ses matchs excepté celui face à Tetsyua Naito sont oubliables.

On peut blâmer Block B qui n’était pas du tout au même niveau que son le Block A mais ce bon Juice a tenté de briller du mieux qu’il peut. Au final, comme chaque année on s’extase lors de sa participation mais revient de là où il vient la compétition passée : la bonne vieille midcard.

SANADA (6-3) [Vainqueur du Block B]

Finaliste face à Kota Ibushi, il n’empêche que le G1 Climax en lui-même de SANADA s’est avéré bien fade et nous a salement laissé sur notre faim. Favori des foules, l’ingouvernable n’a pas tellement brillé et c’est bien dommage. Serait-ce de la flemme ou ce bon vieux SANADA serait-il à côté de la plaque ? Va savoir.

Ses performances laissent fortement douter pour la suite des événement tandis que son impact au sein de L.I.J. semble s’estomper face à l’excellent Shingo Takagi. Une situation compliquée pour le Cold Skull ou Takagi, la grande figure de sa fiction face à l’impétueux petit nouveau, ça pourrait se fritter à l’avenir.

Toujours est-il qu’aux dernières nouvelles, SANADA n’a pas encore signé de contrat exclusif avec la NJPW et ce genre de situation ne joue certainement pas en sa faveur. On fait la bise (virtuelle, gestes barrières oblige) à Kota Ibushi. On se rappellera de son opposition excellente face à Hiroshi Tanahashi qui a sûrement du rendre fier leur maître Keiji Muto.

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