New Japan Pro-Wrestling

Résultats de NJPW Wrestle Kingdom 17

kazuchika okada wk17

Résultats complets de NJPW Wrestle Kingdom 17.

NJPW

La grand-messe du catch japonais se prononce tous les 4 janvier à l’occasion de NJPW Wrestle Kingdom 17, toujours en direct du Tokyo Dome.

Les fans pourront ainsi cracher leurs poumons pour la défense du championnat IWGP World Heavyweight de Jay White face à Kazuchika Okada, l’affrontement très attendu entre Will Ospreay et Kenny Omega pour le titre IWGP des États-Unis du premier, le dernier combat de Keiji Muto sur un ring de la New Japan ou encore un 4-Way pour le IWGP Junior Heavyweigtht.

Le temps de prendre son petit-déjeuner

Boltin Oleg contre Ryohei Oiwa [3:00] s’est soldé sur une égalité par limite de temps. Originaire du Kazakhstan, le grand et fort Oleg s’est vu offert trois minutes pour montrer ce qu’il avait dans le ventre. Trois minutes durant lesquelles il a démontré ses qualités en grappling, mais aussi sa faculté à jeter son adversaire dans tous les recoins du ring. On souhaite surtout en voir davantage à l’avenir.

Great-O-Khan, Shingo Takagi, SHO et Toru Yano se sont qualifiés pour concourir pour le titre KOPW 2023. C’était le Ranbo où tous les reclus de la carte principale se sont retrouvés pour savoir qui allait combattre pour un titre le lendemain à New Year’s Dash. Une domination signée BULLET CLUB, mais qui leur a finalement joué des tours.

Ordre d’élimination :

  1. EVIL (SHO)
  2. Tomohiro Ishii (Aaron Henare et Great O-Khan)
  3. DOUKI (Great O-Khan)
  4. Yoshinobu Kanemaru (Hikuleo)
  5. Rocky Romero (Shane Haste)
  6. Ryusuke Taguchi (Shane Haste et Mikey Nicholls)
  7. Hikuleo (Great O-Khan)
  8. Jeff Cobb (Shane Haste et Mikey Nicholls)
  9. Shane Haste (Mikey Nicholls)
  10. Mikey Nicholls (Great O-Khan et Aaron Henare)
  11. Aaron Henare (El Phantasmo)
  12. Taichi (Shingo Takagi, El Phantasmo, KENTA, SHO et Yujiro Takahashi)
  13. Yujiro Takahashi (Shingo Takagi)
  14. KENTA (Shingo Takagi)
  15. El Phantasmo (SHO)

Yuji Nagata, Satoshi Kojima et Togi Makabe ont battu Tatsumi Fujinami, Minoru Suzuki et Tiger Mask IV [9:10]. Les quinquagénaires, et même un sexagénaire en ont toujours sous le capot, mais ça reste un combat d’exhibition en l’honneur de feu Antonio Inoki.

Chacun fait ses prises signatures pour le plus grand plaisir de la foule et les vétérans ont même offert un petit raté grâce à Tiger Mask, qui se fait vulgairement écrabouiller par Makabe. Paraît-il que la New Japan aurait bien voulu le premier des Tigres, Satoru Sayama, mais le pauvre homme est en chaise roulante.

Par ici la Moné

Catch 2/2 (Francesco Akira & TJP) (c) ont battu LiYoh (Lio Rush & YOH) [10:29] pour conserver les championnats IWGP Junior Heavyweight par équipes. Pour nous, occidentaux, un tel combat réveille plutôt bien. De la pure action en barre et les deux duos savent y faire dans ce domaine.

Aucun moment pour souffler, surtout pour les challengers. Ils ont un objectif et veulent le remplir, quitte à se repeindre le visage en rouge sang, comme l’a fait Rush. Le trop-plein d’énergie est repris par les champions qui parviennent à la retourner sur YOH, toujours la victime dans ce type d’affaires.

KAIRI (c) a battu Tam Nakano [5:47] pour conserver le championnat IWGP Féminin. C’est ce qu’on appelle ne pas perdre de temps. Un combat bien trop court pour permettre aux deux femmes de s’exprimer. On tenait quelque chose avec KAIRI qui voyait en Nakano une version d’elle plus jeune, mais en six minutes, c’est plutôt compliqué de raconter beaucoup de choses.

C’est surtout pour ce qu’il s’est déroulé après que ce combat prend son envol, celle qu’on connaissait sous le nom de Sasha Banks est apparue pour défier KAIRI. Désormais connue comme Mercedes Mone, elle n’a pas manqué de faire passer un message en s’attaquant à la championne.

La piquette pour FTR

Bishamon (Hirooki Goto & YOSHI-HASHI) ont battu FTR (Cash Wheeler & Dax Harwood) (c) [10:10] pour remporter les championnats IWGP Heavyweight par équipes. C’est la piquette pour Cash et Dax, il a suffi d’un petit mois pour tout perdre.

Un affrontement bien rempli même en dix minutes de temps. Les deux équipes ont démontré toutes leur classe tout en jouant finement des émotions des fans. C’est le catch qu’on aime. Malgré la défaite, les anciens champions ont tenu à serrer la pince des nouveaux.

Zack Sabre Jr. a battu Ren Narita [10:32] pour remporter le championnat World Television. Il aura fallu user de la création d’un nouveau titre pour permettre à ZSJ de remporter son premier championnat en solo. Quant à Narita, son maître Katsuyori Shibata était aux commentaires. C’était donc la défaite assurée, on connaît cette théorie.

Un combat comme on les aime : de la bagarre et des soumissions. Les deux hommes n’ont pas rechigné à la tâche et s’en sont même donné à cœur joie. Alors que Narita voyait la victoire, le Britannique en a profité pour lui plier le bras pour la gagne. Ça lui fera la leçon, tiens.

Malgré tout, la soirée de Sabre Jr. n’est pas terminée, puisque celui-ci s’est vu offert une place au sein de TMDK par Shane Haste et Mikey Nicholls. Une place de leader s’étant libéré après que JONAH est revenu auprès de Papa Hunter. Une invitation acceptée. Ou comment une mauvaise tenture blonde et la perte de ses copains du Suzuki-gun rendent fou un homme.

Une histoire de chauves

Tama Tonga a battu Karl Anderson (c) [9:36] pour remporter le championnat NEVER Openweight. Après trois ans, les fans japonais peuvent désormais crier à pleins poumons lors des shows de catch. C’est ainsi qu’ils peuvent copieusement huer Karl Anderson et on ne peut que les comprendre.

On se réjouit de cette prise de titre, bien que le combat n’a pas été fameux, mais loin de la catastrophe. Anderson a bien usé de sa heat tandis que Tonga a bien joué sa carte de babyface en péril. Le finish est raté, mais ce sont des choses qui arrivent. Au moins, on est débarrassé de la fraude chauve.

Keiji Muto, Hiroshi Tanahashi et Shota Umino ont battu Los Ingobernables de Japon (Tetsuya Naito, SANADA & BUSHI) [9:20]. Si un combat dépasse la barre des dix minutes, c’est la fin des temps. À part cela, Muto s’est fait plaisir pour son dernier tour de piste sur un ring de la NJPW.

SANADA a voulu prendre les devants, mais on ne fait pas la grimace au vieux singe. S’ensuivent des séquences en hommage à la carrière du Maître tandis qu’on s’attaque souvent aux genoux, c’est ce qui lâche souvent en premier chez un catcheur. Grand samaritain, Muto laisse même le luxe à Umino de faire le tomber sur BUSHI. Comme une manière de transmettre le flambeau, surtout.

Takahashi l’ingouvernable gouverne sa division

Hiromu Takahashi a battu Taiji Ishimori (c), El Desperado et Master Wato [16:43] pour remporter le championnat IWGP Junior Heavyweight. L’ingouvernable est à la division Junior ce qu’est Kazuchika Okada à celle des poids lourds : on lui donne le titre quand on ne sait plus quoi faire.

Le combat a eu le mérite d’être plutôt fun, on aurait dit, parfois, une bande de gamins qui se bagarrent. À quatre, c’est aussi plus facile de réaliser un bel affrontement. La New Japan a mis l’emphase sur Wato, mais pas pour maintenant non plus.

Néanmoins, la foule était à fond derrière lui au moment où il a eu l’occasion de rafler le titre. La sauce prend enfin, plus qu’à reprendre son vrai nom.

Le Kingpin se fait balayer

Kenny Omega a battu Will Ospreay (c) [34:38] pour remporter le titre IWGP des États-Unis. Dans le métier, on nomme cela un banger. Ces deux-là étaient là pour se tuer et ça, c’est un poil trop vu au cours de ces trente-cinq minutes de dinguerie.

Rare ont été les fois où le Cleaner s’est montré aussi vicieux et agressif dans son offense. Quant au Kingpin, il a pris cher. Il a fini le museau en sang et ce n’est pas les innombrables prises dangereuses qu’il a mangées qui parleront pour lui. On pense à ce DDT sur le sommet du coin, ils sont tarés.

Un excellent condensé entre émotions, dangerosité, mais surtout beaucoup d’athlétisme pour s’infliger cela pendant tout ce temps. Le bon vieux combat épique à la japonaise et on ne peut que saluer la performance. Omega qui redevient champion sur un ring de la NJPW, on ne pensait pas revoir ça de sitôt.

À lire aussi : NJPW Wrestle Kingdom 17 : Mercedes Moné (Sasha Banks) fait ses débuts

À la fin, c’est toujours Okada qui gagne

Kazuchika Okada a battu Jay White (c) [33:03] pour remporter le titre IWGP World Heavyweight. Passer après ce qu’il vient de se dérouler n’était pas une mince affaire, mais voilà que le combat principal de Wrestle Kingdom 17 s’est avéré être une véritable clinique.

Certes, on ne retrouve pas d’envolées comme lors du combat précédent, mais ce sixième numéro entre le Rainmaker et Switchblade est fou de détails. On joue sur le mental tandis que l’intensité grimpe de fil en aiguille, le temps que le programme de lancement Okada se lance, soit.

Ils se connaissent par cœur et l’ont démontré maintes fois et c’est finalement Okada qui repart du Tokyo Dome avec l’or sur les hanches. L’image n’est pas déplaisante, mais elle est devenue une coutume. Néanmoins, chacun le défiant à l’occasion de croquer un bout de son aura et cela profite à tout le monde. White semble avoir murmuré certaines choses à son rival et ce n’est pas clairement anodin. Affaire à suivre.

S’ensuit un défi lancé par Shingo Takagi, qui compte bien prendre sa revanche de sa déculottée de l’an passé tandis que cette dix-septième édition de Wrestle Kingdom se conclut par un vibrant hommage à Antonio Inoki de la part du poster boy de la promotion qu’il a fondé il y a 51 ans.

Chaque année, on espère que Wrestle Kingdom sera du même acabit que ses éditions d’avant une pandémie mondiale, mais ce Wrestle Kingdom 17 en sortie celle-ci est plutôt une réussite. Quelques creux, mais on reste tout de même sur une undercard bien solide sur les appuis tandis que les combats principaux ont tenu leurs promesses.

Un vent de changement pourrait souffler sur le paysage de la New Japan et ce n’est pas pour nous déplaire, même si pour certains cas, on garde les mêmes et on recommence. Une dizaine d’années avec les mêmes factions et déroulés, il serait judicieux de surprendre son monde. Ça tombe bien, demain, c’est New Year’s Dash 2023 et la promotion nippone n’a volontairement rien annoncé.

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