Norbert Feuillan NCatch
Interview

Quel mark es-tu, Norbert Feuillan ?

Pour ce premier numéro de « Quel mark es-tu ? » nous avons posé des questions à Norbert Feuillan, que beaucoup connaissent en tant que commentateur de la Dragon Gate sur la chaîne Mangas, mais aussi sur pas mal de shows de catch en France.

Ton premier contact avec le catch ?

J’avais 5 ans, c’était en 1990. Ma mère est tombée sur du catch à la télévision et elle a pensé que ça me ferait rigoler. Apparemment, j’étais mort de rire de voir tous ces mecs tomber sans arrêt. J’ai jamais décroché, et elle a tracé mon chemin de vie ce jour-là, en quelques sortes.

Qu’est-ce qui a fait que tu as accroché ?

Aucune idée, mes souvenirs sont très vagues. Au tout début, ça me faisait seulement vraiment marrer.

Tu en regardes souvent ?

C’est très variable. J’essaie de suivre la WWE assidûment, mais c’est assez compliqué parce qu’il y a vraiment trop de choses à regarder. Je regarde tous les RAW, les Smackdown! souvent en avance rapide, en plus des Pay Per Views. Je regarde les PPVs de la NJPW dès qu’ils sortent. Je regarde forcément, boulot oblige, beaucoup de Dragon Gate. Depuis peu, je me remets à regarder les Impact de la TNA. Ajoutons à tout ça ma passion pour les 80’s et les 90’s. Beaucoup de NWA, de WCW,  du vieux NJPW, de la AJPW 90’s et parce que c’est dur à trouver, du catch anglais 80’s dès que c’est possible.

Un (ou des) catcheur(s) préféré(s) ?

Tu n’imagines pas ce que tu me demandes ! Si tu ne m’en demandes qu’un seul, je suis obligé de dire Bret Hart. Pour faire un top 10, j’ajouterai Ric Flair, Stan Hansen, Keiji Mutoh, Barry Windham, CM Punk, Hiroshi Tanahashi, Mitsuharu Misawa, Davey Boy Smith et Chris Benoit.

Mitsuharu Misawa

Mitsuharu Misawa

Ton type de match préféré ?

Un bon vieux match simple. Si tu insistes pour avoir un gimmick match, je te dirais un Last Man Standing.

Un style de catch que tu affectionnes ?

Comme tu le vois dans la liste très fluctuante selon mes humeurs de mes catcheurs préférés, j’aime à peu près tous les catchs. J’aime un peu moins la Lucha Libre, j’arrive pas à m’y faire. Mes préférences vont au old-school anglais, à la Mid-South de Bill Watts et aux heures de gloire de l’AJPW dans les années 90.

Des matchs qui t’ont marqué ?

En vrac, Bret Hart vs. Owen Hart de Wrestlemania X, Le 5 vs. 5 de Canadian Stampede, Bret Hart vs. Steve Austin de Wrestlemania 13, Shawn Michaels vs. Ric Flair de Wrestlemania XXIV, Ric Flair vs. Randy Savage de Wrestlemania VIII, The Great Muta vs. Hiroshi Hase (NJPW 14/12/1992), Stan Hansen & Terry Gordy vs. Toshiaki Kawada & Genichiro Tenryu (AJPW RWTL 1988) et récemment, Hiroshi Tanahashi vs. Minoru Suzuki (NJPW King Of Pro-Wrestling 2012).

Ton dernier Mark Moment ?

L’arrivée de Dean Ambrose avec The Shield aux Survivor Series 2012.

Si tu en avais le pouvoir, que changerais-tu dans le catch ?

Je suis pas sûr de bien comprendre cette question. En tant que booker et commentateur, le catch en France est dans un état critique, il serait temps de se serrer les coudes et de prendre du recul au lieu d’entretenir d’éventuelles inimitiés entre structures. L’utilisation des réseaux sociaux nous font plus de mal que de bien. L’impossibilité pour beaucoup de séparer le personnel du professionnel est également un facteur de notre chute. Le business du catch dans notre pays est trop fragile et quelque part un peu vierge à nouveau pour se permettre ce genre d’écarts. C’est pour ça que je n’émets aucune opinion autre qu’un point de vue global à ce sujet sur Internet. Le mensonge a toujours fait partie de notre art, mais savoir l’utiliser à bon escient n’est pas à la portée de tout le monde. L’arrivée en masse de travailleurs gratuits et le fait qu’ils soient parfois employés est une véritable plaie qui dévalue complètement le produit général du catch en France. Nous avons besoin de plus de professionalisme de toutes parts, désespérément.

Si tu étais catcheur, quels serait ton nom, ta gimmick et ton theme song ?

Non seulement je n’ai jamais voulu être catcheur, mais de plus, on ne décide pas comme ça de son gimmick. Ca doit être naturel ou alors un travail de longue haleine. Ca n’est sûrement pas une décision improvisée à moyen terme. Je me gausse devant toutes ces petites structures toutes pourries avec 8 catcheurs en jeans, avec des t-shirts bien darks et du maquillage. Tu vas voir du catch dans ton bled paumé, et tu tombes sur des marks de l’Undertaker qui font ma taille et qui sont essoufflés après leur entrée. Par exemple, je mesure 1m65, je suis une brêle en sport, j’ai peur de me faire mal, donc je ne serai jamais catcheur. C’est aussi simple que ça. Le catch n’est pas accessible à tout le monde.
Par contre, être manager ça me tenterait bien. Je me garde ça sous le coude pour l’avenir. Héhé.

Vous pouvez par ailleurs retrouver Norbert Feuillan sur son blog où il parle catch et aussi sur Twitter.

Quel mark es-tu, Norbert Feuillan ?
.
En haut