Reportage

APC x wXw – Fight for Paris, première journée : De l’espoir et de la Starr

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Retour sur la première soirée du show APC x wXw.

APC

Après avoir accueilli les anglais de PROGRESS Wrestling l’été dernier, l’APC a donné rendez-vous aux allemands de wXw pour un week-end de catch. Au travers de l’événement Fight for Paris, les deux promotions ont chacune envoyé quatre lutteurs de leur roster pour combattre dans le tournoi éponyme. Ce samedi 11 janvier fut le théâtre des premières confrontations entre les deux écuries.

Un bon worker est un worker safe

18h00, la musique d’entrée du champion de l’APC Tristan Archer retentit, le public est déjà chaud bouillant. Arrivé sur le ring, le natif d’Amiens saisit le micro et accueille le public… à sa façon. Il en profite pour toucher quelques mots à l’autorité en la personne de Pete Balek, absent ce week-end. Archer annonce qu’il met sa ceinture de champion en jeu face à son adversaire qui sera Cody Hall.

Le combat sera malheureusement de courte durée, alors qu’ils s’échangent quelques coups à l’extérieur, Hall saisit le français dans une souplesse arrière, qu’il rate complètement… ne laissant le temps à son adversaire d’essayer de minimiser sa chute. Grosse frayeur dans le Studio Jenny.

Le tournant du combat verra l’américain adresser une lariat d’une violence inouïe en plein dans la face d’Archer. Sa tête heurte violemment le sol, il en ressort sonné. L’arbitre remarquera l’état du catcheur et a écourté la rencontre où le champion de l’APC surprend son homologue dans un petit paquet pour accéder aux demi-finales, difficilement.

Les conséquences seront graves pour Tristan Archer qui ressort avec une commotion cérébrale et une blessure au genou. Pour ce qui est de Cody Hall qui n’est pas près de fouler à nouveau un ring français de sitôt — du moins, on l’espère après un comportement pareil —, à part avoir le patronyme de son père, il n’a rien à lui envier. Un match que vous ne verrez d’ailleurs pas sur la VOD, la wXw ayant décidé de ne pas le diffuser.

Miroir mon beau miroir

Pas mal d’inquiétudes commencent à monter à propos de l’état de santé de Tristan Archer. Cependant, la soirée continue avec l’arrivée d’Aigle Blanc et de Jay Skillet, champion Shotgun de wXw.

On commence la rencontre avec quelques provocations où Skillet clame être le plus frais de cette salle, Aigle Blanc lui répond que tout le monde dans la salle, sauf lui, est frai. Petit éclats de rire.

S’ensuit de belles séquences entre les deux jeune lutteurs, parfois entachées par la fourberie de l’allemand. Néanmoins, le spectacle est rendez-vous. On verra surtout la meilleure utilisation des miroirs du Studio Jenny, alors que l’arbitre saisit la ceinture de Skillet qui voulait s’en servir comme une arme, ce dernier profite que l’arbitre lui tourne le dos pour claquer un coup dans l’entrejambe du français. Tassilo Jung, l’arbitre, n’est pas dupe et à vu à travers les miroirs le vilain coup de Skillet. Disqualification et hilarité générale — pourquoi personne n’y avait encore pensé ?

Il est l’heure de souffler dans ce tournoi opposant l’APC à wXw. Voilà qu’on nous pond un combat à trois entre les imposants Avalanche et A-Buck ainsi que le Flash McQueen du catch, Julian Pace. Le ring du Jenny a tremblé avec les échanges que se sont envoyés A-Buck et Avalanche, colosse de 135 kilos, le genre de mec qui faut pas emmerder. De son côté, Pace tente de voler le match, en vain. Avalanche l’explose d’un Vader Bomb pour la victoire. On a mal pour lui.

L’espoir français contre l’espoir de l’APC

Amale a longtemps été discrète sur les rings français mais n’a jamais manqué d’ambition. Une transformation physique impressionnante plus tard, le nom de Winchester en moins, et ce n’est plus la même. Depuis, la French Hope a intégré la wXw et en est tranquillement devenue championne avec des défense de titre contre des grands noms tels que Toni Storm, Tenille Dashwood, LuFisto ou encore récemment Meiko Satomura, s’il vous plait.

Amale effectuait son retour en France ce samedi pour défendre sa ceinture face à la toute jeune Calypso, nouvelle venue à l’APC et transfuge de la Wrestling Stars et qui ne manque pas non plus d’ambition.

Les deux femmes n’ont malheureusement pas une grande alchimie entre elles, non pas que le match est mauvais, c’est même tout à fait décent, mais il manquait d’une certaine intensité.  Malgré de bonnes offenses, Calypso se fera sécher par Amale, qui poursuit sa route en tant que championne de wXw, sous les applaudissements du public.

Voilà que Marie-Anna débarque pour semble-t-il souhaiter la bienvenue à la vaincue… en lui envoyant un bon coup de pied bien sec à sa collègue, gisante sur le ring.

Le tournoi peut reprendre et c’est Dick Rivière qui s’avance au ring, toujours avec sa Dickprot’ sous le coude. Annoncé à plus de deux mètres pour plus de 800 kilos, Dick prend de la masse de jour en jour, c’est impressionnant. Son adversaire, lui , est moins enclin à rigoler, Marius Al-Ani débarque, flingue tout le monde du regard, on est pas bien.

Une rencontre qui va dans le sens du style assez décalé de Dick Rivière, même si ce dernier nous impressionne par quelques prouesses techniques comme un Moonsault d’une grande fluidité à l’extérieur du ring. Cependant, la Dickprot’ ne pourra pas surpasser Al-Ani, qui atomise Dick pour passer vers les demi-finales.

David Starr du weekend

L’intérêt de l’événement reposait sur le tournoi mais aussi sur la présence d’un grand nom du circuit indépendant, l’incorrigible David Starr était parmi nous ce week-end.

Et notre cher David sait comment se faire remarquer pour son arrivée en France, celui qui se bat depuis plusieurs mois pour de meilleurs conditions de travail dans le catch indépendant débarque muni d’un t-shirt de Bernie Sanders (candidat démocrate à la prochaine élection présidentielle américaine, nldr.) et d’un gilet jaune. Normalement avec ça en règle générale chez les fans de catch français, t’es heel. Des sources sûres nous auraient indiqué qu’il était Gare de Lyon à 16h00 heures en train de forcer un cortège de flics.

Son adversaire se nomme Christianium le Surréaliste, et c’est un challenge assez rude qui se dresse pour le congolais, qui risquera de pas de démériter.

L’affrontement sera un bon gros combat de rue à base de grosse tatanes et d’atémis qui résonnent audible jusqu’à l’autre bout du périf’. Les coups sont violents mais les deux hommes restent vaillants et combattront toute la nuit durant s’il le faut. Cependant, Starr prendra l’ascendant et n’aura qu’à placer sa lariat qu’il nomme Han Stansen pour river les épaules de son adversaire.

Les beaux bâtards

Il est l’heure de clôturer la soirée, et le combat principal voit une défense des championnats par équipes de wXw, détenus par les Pretty Bastards, Maggot et Prince Ahura face à Thiago Montero et Rick Salem, qui s’étaient fait remarquer cet été pour leur affrontement face à Aussie Open. Petit moment marrent pour la foule qui exulte pour des Tommy End, Jon Moxley, WALTER ou encore l’équipe French Flavour lors de la séquence vidéo montrant l’ensemble des champions par équipes de wXw.

Un combat qui a réellement dépassé toutes espérances, Montero et Salem prouvent encore une fois qu’ils sont une équipe à surveiller au sein du circuit européen. Une rencontre d’une intensité exceptionnelle, où les séquences s’enchaînent à grande vitesse, ça fuse de partout. On a même pas un instant pour respirer. La vaillance et le courage des deux français aura bien de mal à briller face à la malice des Pretty Bastards, prêts à tout pour conserver les ceintures. Maggot placera un coup de pied droit dans les testicules de Montero, suivi d’une offense de son coéquipier pour repartir gagnants du Jenny.

Malheureusement, une chose est dommage, on nous joue une deuxième fois le coup bas dans le dos de l’arbitre, Tommy Palacio cette fois-ci, face aux miroirs. Tassilo Jung voit mais pas Palacio, qui mérite bien son surnom de Palachiotte.

La première soirée de Fight for Paris s’achève. On ressort avec du bon comme du mauvais. On s’inquiète pour Tristan Archer tandis qu’on s’émerveille devant David Starr ou le match par équipes. Néanmoins, l’ensemble demeure très bon et tout le monde sort du Jenny avec le sourire, content d’avoir assisté à un bon show de catch français.

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