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Taker à la place du Taker #1 : Aleister Black

aleister black

Aleister Black est-il fait pour le rôle de l’Undertaker ? Faisons lui passer le test.

WWE

On s’ennuie un peu cet été et la dernière vraie grosse actualité qu’a connu le catch, c’est le départ à la retraite de l’Undertaker le mois dernier. La WWE est orpheline de l’une de ses plus grosses attractions et laisse un trou créatif des plus béant. Le but de cette série, trouver son remplaçant.

Dans ce numéro on se penche donc sur Aleister Black. Un côté gothique qui peut pencher vers le mystique, une aise total sur le ring aquise grâce à des années d’expérience sur les rings — pour certains français — et quand même, une capacité naturelle à attirer l’attention.

Technique ★★★★★

Alors c’est sûr, les deux catcheurs n’ont pas du tout le même style de catch. L’Undertaker a lui toujours brillé sur le ring grâce à sa capacité à raconter des histoires plutôt que par des spots à couper le souffle. Quand vous demandez à ses fans de citer des prises, vous aurez sans surprise le droit au Last Ride, le Old School, le Chokeslam et bien évidemment le Tombstone Piledriver. Le tout porté par une force et une certaine rapidité — du moins à une époque, avant que son corps ne subisse le poids de l’âge et du catch.

Aleister Black lui a tout ce qu’il faut. Un style de catch brutal inspiré des art martiaux, le strong style, une carrure qui lui permet à la fois force et rapidité. S’il n’a pas vraiment l’occasion de le prouver depuis qu’il est à RAW, la psychologie est là. Il suffit de revenir quelques années en arrière à NXT ou même sur le circuit indépendant, que ce soit à la PROGRESS ou à la PWG. Sa série de match contre Chris Hero ou le fameux match du SSS16 contre Roderick Strong restent dans les mémoires.

La prise de finition est peut-être à revoir pour le rôle. Le Black Mass est certainement un coup qui envoie, pas de doute. Mais elle est assez basique, un roundhouse kick qui devient prise de finition avec un claquage de la cuisse qu’aime tant Randy Orton, il faut quelque chose de plus spectaculaire.

Mysticité ★★★★

Un point important si l’on veut être l’Undertaker. Une telle popularité ne se serait sans doute jamais faite sans ce gimmick de croque-mort et toutes les histoires qui sont nées autour. Pour être un Undertaker, il faut faire halluciner le fan avec des histoires d’une autre dimension bien écrites.

On pourrait pêcher un peu dans la vie privée d’Aleister Black pour booster la mysticité de son gimmick. Black est un sataniste LeVeyan assumé. « Cette philosophie a été développée par Anton Szandor LaVey, qui prône la totale liberté des hommes de ne pas suivre les dogmes religieux ni de vénérer aucune divinité et d’être leur propre dieu. » (source Wikipedia). Être son propre dieu, c’est comme si le début de l’histoire s’écrivait tout seul.

Rien que le personnage actuel, son style qu’il soit vestimentaire ou même l’image qu’il renvoie amène aisément à imaginer la prolongation de son gimmick vers celle d’un Deadman plus moderne. La WWE a déjà d’ailleurs commencé le travail avec cet espère de plateforme qui le soulève comme s’il sortait d’un cercueil — On retirera le petit grincement, ça c’est l’humour Vince McMahon — et de tout ceux qui sont apparus après que l’on ait éteint et rallumé la lumière, il est l’un des plus crédibles.

Popularité ★★

Devenir aussi populaire que l’Undertaker n’est pas une mince affaire. Le Deadman pouvait se venter de faire partie des Superstars dont même les non-fans de catch connaissait le nom. Ce n’est pas le cas d’Aleister Black aujourd’hui.

Mais Aleister Black a du soutien chez les fans, les plus passionnés connaissent son parcours sur le circuit indépendant et n’attendent que ça de le voir occuper les main-event et personne ne se fait d’illusion sur l’aise dont il pourrait faire preuve au sommet de la chaine alimentaire de la WWE.

Son style n’a aucun mal à percer parmi les fans de catch. Baignant dans un univers où le catch se mêle au heavy metal, beaucoup de fans qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui n’auront aucun mal à adhérer à la cause d’Aleister Black. Sa popularité est à faire mais elle a du potentiel.

Peu aidé aujourd’hui par un booking qui le place aujourd’hui en victime de la folie de Seth Rollins — que l’on évoquera aussi dans cette série — Aleister Black est sans doute l’un des catcheurs de la WWE les plus à même d’occuper la place du catcheur surnaturel, mystique.

Note globale : 16/20. Candidat prometteur, à mettre en situation pour l’essai.

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