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NJPW Destruction 2015 : Shinsuke Nakamura reprend son précieux

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La New Japan l’avait déjà fait plus tôt dans l’année et en ce début d’automne un gros pay-per-view, Destruction, est décliné en deux parties pour une durée totale de 7 heures. Ainsi, la visibilité des titres mis en jeu lors de chaque show était accrue et à Okayama puis à Kobe chaque show avait son propre lot d’enjeux.

Partie 1 : Destruction in Okayama

D’abord à Okayama, le premier titre en jeu était le titre mondial Junior poids-lourd de la NWA. Ces temps-ci, à chaque fois que Bruce Tharpe vient se ramener au Japon, ses poulains perdent les titres avant de les récupérer lors des shows de la NWA aux Etats-Unis. Ce qui est sympa avec ce procédé, c’est qu’on voit les différentes ceintures de la NWA et des nouveaux catcheurs plus ou moins bons. Ici, c’est Steve Anthony qui arrive en champion face à Tiger Mask quatrième du nom.

Le champion habillé en gladiateur a laissé une belle impression avec un arsenal complet qu’il a pu largement développer grâce à une forte domination. Beaucoup de rythme, Tiger Mask IV qui parvient à se défaire parfois mais Anthony maintient l’étreinte grâce parfois à Tharpe. Un peu opportuniste, Tiger Mask fait taper Steve Anthony qui mérite d’être revu. Et ainsi encore une fois Bruce Tharpe se roule de rage sur le ring.

Le BULLET CLUB repart victorieux

Une nouvelle fois ou plutôt pour la énième fois, Karl Anderson et Doc Gallows affrontaient Hiroyoshi Tenzan et Satoshi Kojima pour les titres IWGP par équipe. Que d’affrontements sans saveur depuis plus d’un an entre les deux équipes principales de la catégorie poids-lourd. Mais ici enfin on a tenu un match rythmé, intéressant et agréable à suivre de bout en bout avec très peu de temps morts. Doc Gallows un peu en-dessous des autres mais la forme des vétérans Tenzan et Kojima est ici à louer ainsi que le taulier du BULLET CLUB Karl Anderson toujours présent au poste. C’est d’ailleurs ce dernier qui va avoir le dernier mot pour conserver les titres.

KUSHIDA avait détenu une première fois le titre IWGP Junior poids-lourd durant un court règne, tombant dès sa première défense l’année dernière. Il a déjà fait mieux cette fois-ci, réussissant sa première défense contre Ricochet en août. Mais cette fois il retrouvait l’excentrique canadien Kenny Omega, très revanchard pour ce match revanche. Le match se déroule sur les mêmes bases que leur affrontement à Dominion. Une domination tranquille d’Omega avec quelques éclairs de KUSHIDA. Mais au moment où KUSHIDA place la Kimura Lock qui lui avait permis de gagner la dernière fois, Omega avait retenu la leçon et a pu aller contre les cordes. Ensuite, c’est la loi du nombre qui prévaut, avec un arbitre KO qui laisse KUSHIDA seul à la merci du BULLET CLUB et d’un Cutter fatal de la part de Karl Anderson. Kenny Omega reprend ainsi son bien et aura une première défense très nord-américaine contre Matt Sydal à King Of Pro-Wrestling.

Pour conclure cette première partie de Destruction, le titre NEVER Openweight était à l’honneur entre le champion Togi Makabe et Kota Ibushi. Il s’agit d’une opposition très claire des styles et dans ce cas les deux profils se complètent bien même si on pouvait déjà s’attendre à un beau combat d’un quart d’heure car Ibushi est habitué à fournir des prestations de première classe et Makabe est un vétéran sachant se sublimer lors des grandes occasions. Le match s’est orienté vers le style de Makabe, bien physique mais avec du rythme à l’exemple d’une bonne séquence à toi à moi contre les barrières. Togi Makabe abat finalement la résistance d’Ibushi en l’envoyant valser avec une souplesse arrière puis en le piétinant avec la King Kong Knee Drop pour conserver son bien. Tomohiro Ishii s’empresse de venir lui rappeler qu’ils sont les meilleurs rivaux et ainsi ils s’affronteront à nouveau dans deux semaines.

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Partie 2: Destruction in Kobe

Quatre jours après à Kobe sur une plus grande scène les poids-lourd sont davantage mis à l’honneur et les combats à enjeu sont beaucoup plus rassemblés qu’à Okayama.

Tetsuya Naito a bien changé ces derniers mois et le voilà revenu à l’époque de la CMLL en tant que membre des Ingobernables, ce qui lui vaut lors de son entrée, la plus longue vue en 2015, un masque et un costume tout noir. Bien sûr cet accoutrement disparait dès que la cloche sonne pour cet affrontement contre Katsuyori Shibata. On est vraiment dans une configuration de street fight même si Naito enlève le costume pour révéler sa tenue habituelle. Les deux hommes se battent jusqu’à la limite de la règle. Naito finit par piéger Shibata pour remporter une victoire d’homme révolté contre le monde à l’exemple de son attaque sur le caméraman.

KUSHIDA entre à nouveau sur le ring avec un titre en jeu, mais cette fois il est le challenger et sa gimnick de Marty McFly japonais est parfaitement respectée car c’est un vrai retour vers le passé qu’on fait dans ce match. Alex Shelley, remis d’une grosse blessure au pied, est revenu pour reformer les Time Splitters avec une autre quête des titres IWGP Junior poids-lourd. Et c’est un retour bien malheureux au final. D’abord pris dans la toile tissée par les reDRagon, Shelley arrive à s’en défaire et le match prend un très gros rythme porté sur le coup par coup avec des séquences au sol comme dans les airs. Au final, Bobby Fish et Kyle O’Reilly écartent KUSHIDA et peuvent frapper le Chasing The Dragon sur Shelley pour conserver leurs ceintures. Beaucoup de respect entre les deux équipes illustré non seulement dans ce combat propre mais aussi par des challengers battus attachant les ceintures autour des hanches des champions. Moins respectueuse, l’entrée de Trent Baretta et de Rocky Romero qui viennent mettre tout le monde à terre pour s’imposer ainsi en prochains challengers.

Tanahashi réussi sa première défense de la mallette après le G1 Climax

Hiroshi Tanahashi a remporté le G1 Climax lui donnant un contrat garanti pour un match pour le titre IWGP poids-lourd à Wrestle Kingdom X le 4 janvier 2016. Mais contrairement à une mallette Money In The Bank, cette mallette doit être défendue plusieurs fois. Ce n’est pas le défi le plus sympa qui lui est proposé, à savoir celui d’abattre le menhir du BULLET CLUB Bad Luck Fale. Ce match s’avère être plus intéressant que prévu car Tanahashi est vraiment au meilleur de sa forme. Il parvient ainsi à relever le défi de la force physique dans une deuxième partie de combat où tel un David face à Goliath il inflige à la file un brainbuster, un enfourchement et le High Fly Flow pour une démonstration de force pure. Fort de ce succès, il propose de mettre sa mallette en jeu contre Naito le 12 octobre.

Et l’actuel challenger et le champion IWGP poids-lourd dans tout ça ? Kazuchika Okada et AJ Styles qui s’affronteront le 12 octobre à King Of Pro-Wrestling se sont croisés à travers des oppositions par équipe toujours à l’avantage d’Okada bien mieux entouré. Ce sera beaucoup plus sérieux la prochaine fois avec une dernière marche sur laquelle il ne faudra pas trébucher avant Wrestle Kingdom.

Nakamura termine la soirée victorieux

Il reste un dernier match, surement le plus attendu de la soirée. Shinsuke Nakamura contre Hirooki Goto, c’est vraiment un classique pur et il faudrait du temps pour comptabiliser leurs affrontements, notamment pour le titre IWGP Intercontinental qui est devenu une vraie chasse gardée exclusivement réservée par le duo. On connait donc le programme mais ça n’empêche jamais d’être captivé et de se demander comment ça finira. Après avoir raté la dernière marche pour le titre IWGP poids-lourd au G1 Climax, Nakamura s’est naturellement reconcentré sur son titre fétiche.

Pour lui il s’agit vraiment d’un précieux, mais c’est la même chose pour Goto malgré un retard au niveau du nombre de titres. Il en comptabilise seulement deux alors que Nakamura a porté son record de règnes à cinq. Oui, cette fois c’est donc le King Of Strong Style qui est ressorti gagnant à l’issue d’un combat pas identique au précédent, une richesse dans cette série de classiques. D’abord un travail de sape de dix minutes, puis une phase à l’avantage de Goto avant que la recherche du KO final aboutisse à l’avantage d’un Nakamura résistant se dégageant avec un Booma Ye et concluant naturellement à nouveau sur son kick fétiche. Un nouveau chapitre passionnant de cette rivalité cyclique s’est ainsi conclu en attendant le prochain épisode. Avant ça, Karl Anderson se voit bien ajouter le titre Intercontinental à son titre par équipe.

Ces deux shows Destruction en ont fait trébucher plus d’un avec finalement le même carte des champions à la New Japan qu’en août dernier. Il restera à voir si ce paysage assez stable demeurera jusqu’à Wrestle Kingdom en janvier 2016.

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