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RETRIBUTION ne paie pas de mine

dijakovic retribution wwe

RETRIBUTION ne vous impressionne pas ? Ne vous inquiétez pas, c’est normal.

WWE

RETRIBUTION a enfin réussi à attirer l’attention de tout le monde ce lundi soir en révélant son vrai visage. Problème : après l’épisode de ce lundi soir, il n’y a rien qui va dans l’évolution de ce clan — qui n’avait déjà pas grand chose pour lui.

Malaise au Thunderdome

L’installation de RETRIBUTION dans le roster de RAW ne prend pas du tout et ce n’est pas nous qui le disons, il semble qu’en backstage le clan des casseurs interroge beaucoup, et ferait même rire pas mal de Superstars si l’on en croit le compte Twitter toujours bien renseigné sur les coulisses de la WWE WrestleVote.

Les pauvres Dominik Dijakovic, Dio Maddin, Shane Thorne, Mia Yim et Mercedes Martinez sont embarqués dans une histoire qui ne va pas leur rendre service dans l’ascension de la WWE. On ne les appelle d’ailleurs plus ainsi. Dijakovic, Maddin et Thorne s’appellent désormais respectivement T-BAR, MACE et SLAPJACK. Les deux catcheuses attendent encore leurs noms et on est assez inquiets pour elles.

Pour rappel, le point de départ de RETRIBUTION, c’est l’histoire de vétérans du circuit indépendant signés en développement qui en ont marre de passer pour des rookies à NXT ou au Performance Center, et qui prennent d’assaut le navire amiral de la WWE pour fair entendre leur voix. Dans le fond, c’est un bon début d’histoire. Et les voilà qu’en une soirée, ils acceptent de signer des contrats de Superstars pour intégrer RAW, et change de noms pour des sobriquets ridicules. Le respect du vétéran réclamé est déjà parti loin.

Les contrats d’ailleurs sont d’autant plus étonnant. Dans quel monde on offre des contrats à des personnes qui vandalisent vos émissions, piratent l’antenne et la régie, attaquent vos employés et talents et détruisent votre ring ? On est certes à la WWE où Vince McMahon en a subi des vertes et des pas mures de la part de Stone Cold Steve Austin, de la D-Generation X ou même de sa propre famille, mais soyons sérieux, la cohérence en prend déjà là un (énième) coup.

Cheap et sans impact

Une des choses qui a marqué, quand en même temps d’être fans de catch on aime les émissions et séries télévisés bien écrites et bien faites, c’est le côté très cheap de RETRIBUTION. Lors de leurs premiers faits d’armes, le groupe s’amusait à éteindre les lumières ou encore brouiller l’image des émissions illustré par des effets spéciaux que tout Hollywood envie. On se rappellera aussi de cette scène très clichée où le clan s’attaquait à un générateur installé sur un parking ou de cette fameuse caisse renversée en coulisse. Des vandales qu’ils vous disent.

Ça ne s’arrange pas au fil des semaines où les brouillages d’images et les lumières qui vacillent de temps à autre vont rythmer RAW et SmackDown sans qu’il ne se passe vraiment rien d’autres. Rien, jusqu’à ce soir de Friday Night SmackDown où ils se décident enfin à passer vraiment à l’action en entrant dans le Performance Center où était encore tournée l’émission à ce moment là, détruisant tout sur leur passage devant un par terre de talents de NXT qui ne réagit pas — avant de se faire attaquer, mais n’essayant même pas de se défendre. La tronçonneuse pour couper les cordes du ring va rester culte elle aussi.

Un passage fort qui marque le coup, mais qui pour ceux qui étaient déjà là à l’époque aura une sensation de déjà-vu et ne manquera pas de rappeler l’arrivée de la Nexus en juin 2010, Justin Roberts et sa cravate en moins. L’absence aussi de vrai public n’aide vraiment pas à cacher le ridicule de la situation.

Il faudra par contre attendre encore quelques temps avant qu’une vraie réapparition de RETRIBUTION n’arrive, le temps de nous annoncer au passage qu’ils ne séviront plus qu’à RAW, parce qu’ils n’ont finalement rien contre SmackDown pour une raison qui nous échappe encore. C’est comme ça, ne cherchez pas à comprendre. Ce sera donc à RAW, ce lundi, que la vrai apparition et la révélation des visages du clan a lieu.

Mais encore, on continue de remarquer le côté cheap du clan. Les masques, faisant référence visiblement à quelques films bien connus, The Dark Knight Rises ou encore Vendredi 13 que portent les principaux membres donne l’impression d’avoir été achetés dans la boutique de divertissement du coin en deux-deux. L’image renvoyée par le groupe est assez triste.

Encore un mauvais délire du Chairman

Certains auront aussi remarqué un timing intéressant, plutôt axé politique cette fois. Alors que Donald Trump est en campagne pour sa réélection et que son pays brûle autant figurativement que littéralement parlant, celui-ci a fait de la lutte contre les antifa un des sujets principaux de cette campagne. Voir apparaitre un clan cagoulé et révolté apparaitre à la WWE en cette période est une étrange coïncidences quand on connait les liens de Vince McMahon avec Donald Trump.

Autant le dire franchement, il n’y avait rien de très original à attendre de ce groupe. Le coup des catcheurs envahisseurs qui viennent tout casser on le connait par cœur. Le côté cheap ainsi que les trop nombreuses incohérences doublées d’un manque de logique et de bon sens n’arrangent rien. Le temps très long qu’il a fallu à la WWE pour lancer réellement le groupe non plus. On se pose déjà la question : une fois toute cette histoire terminée, que deviendront T-BAR, MACE et SLAPJACK ? Ils rejoignent les ninjas d’Akira Tozawa ? Rigolez pas, ils ont surement déjà prévu la rencontre. Que deviendront aussi Mia Yim et Mercedes Martinez qui méritent quand même bien mieux que de se retrouver dans ce traquenard ? On allumera un cierge pour la suite de leur run à la WWE.

À l’approche de Survivor Series il parait pourtant assez évident que ceux-ci prendront part au pay-per-view contre une équipe prête à défendre corps et âme la WWE de Vince McMahon, ou le Hurt Business avec qui ils semblent actuellement en rivalité. Une rivalité heels contre heels d’ailleurs, heureusement que la bande à MVP s’en sort très bien de son côté.

Quand on y pense, les membres de RETRIBUTION auraient simplement dû suivre le hacker de SmackDown. D’ailleurs, on sait ce qu’il devient ?

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