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PROGRESS, Chapter 50 : L’énorme coup de #CCK

Rob Brazier Photography

Le Super Strong Style 16 2017 passé et gravé dans toutes les mémoires, la PROGRESS Wrestling était de retour le 25 juin dernier à l’Electric Ballroom de Londres, pour son cinquantième Chapter « I Give It Six Months ». A l’aube d’un été marathon avec pas moins de sept événements organisés en deux mois, dont trois loin de la Grande-Bretagne, les titres par équipe étaient mis en vedette dans un main-event très attendu. Six autres matches étaient présentés.

Pete Dunne, champion tranquille

Il devait faire une grande annonce aux fans et aux dirigeants de la PROGRESS. Le champion Pete Dunne a finalement révélé en début de show une décision personnelle qui devrait l’avantager au plus haut point pour les prochains mois, avant de peut-être se retourner contre lui. Estimant qu’il n’y avait plus personne capable de rivaliser avec lui, celui qui est également champion britannique de la WWE a purement et simplement indiqué qu’il refuserait de remettre son titre PROGRESS en jeu avant l’événement majeur du 10 septembre à l’Alexandra Palace de Londres. Le challenger pour cette date, on le connait déjà puisqu’il s’agit de Travis Banks, vainqueur du Super Strong Style 16.

Mais si Jim Smallman, un tiers des exécutifs de la PROGRESS, a approuvé cette décision, il a précisé qu’il ne pouvait pas voir son champion inactif pendant deux mois. Si bien qu’à partir de maintenant, celui qui parviendrait à vaincre Dunne dans un combat où le titre ne serait pas en jeu intégrerait le main-event du 10 septembre, multipliant ainsi potentiellement ses challengers… et ses chances de perdre. Et il n’a pas fallu attendre longtemps pour que quelqu’un tente sa chance, puisque plus tard dans le show, Donovan Dijak a fait ses débuts surprises à la PROGRESS pour saisir l’opportunité.

Le géant américain qui ne cesse d’impressionner sur le circuit indépendant depuis le début d’année en a profité pour sortir le grand jeu. Son poids et sa taille (122 kilos pour 1 mètre 96) ne sont que des détails quand on voit ce qu’il parvient à faire, notamment depuis les cordes. Il vole, littéralement, et sa puissance physique épate. A voir la différence de gabarit avec Pete Dunne avant le match, il semblait être une grosse côte. Mais le double champion n’est pas champion par hasard, et son intelligence lui a permis de profiter d’une légère erreur pour parvenir à porter son Bitter End et gagner la confrontation. Très bon combat, et on se languit déjà à l’idée de voir Dijak de retour pour dominer la division Atlas.

Toni Storm et Travis Banks confirment

Avant ça, le premier match du show voyait Toni Storm remettre pour la première fois son titre de championne PROGRESS en jeu face à Kay Lee Ray. Si les deux combats féminins présentés lors du week-end du Super Strong Style 16 avaient convaincu sans transcender, celui-ci n’a pas manqué de tenir son rôle. Les deux jeunes femmes ont tout simplement prouvé qu’elles font parties des meilleures au monde en délivrant une performance excellente, sans le moindre accroc. L’australo-néo-zélandaise a conservé son titre après avoir enchaîné deux Piledrivers dévastateurs, dont un depuis la seconde corde. C’est sans nul doute qu’elle devrait jouer un rôle décisif dans le Mae Young Classic de la WWE cet été, dans lequel on attend toujours l’officialisation de la participation de Kay Lee Ray.

L’autre star post-Super Strong Style 16, c’est bien évidemment Travis Banks, le vainqueur incontestable du tournoi. En attendant sa chance au titre, il était ici opposé à James Drake. Un match test pour le Kiwi Buzzsaw qui s’est révélé être plus difficile qu’un simple exercice. D’abord dominateur, il a été mis à mal pendant plusieurs minutes, poussé dans ses retranchements et l’obligeant à sortir quelques-unes de ses plus belles et efficaces manœuvres. C’est sans réelle surprise qu’il s’est finalement imposé.

Le fun n’est plus toléré

Un peu plus tôt dans le show, le premier match par équipe de la soirée opposait la Banter Edition de Dave Mastiff et El Ligero aux London Riots. Sans avoir été exceptionnel dans la technique et dans l’action, le combat s’est, comme attendu, révélé être un excellent moment de comedy wrestling. Le duo presque improbable que forme les anciens membres de The Origin fonctionne à merveille et leur talent à emmener le public, très bon client, dans le plus ridicule de leur délire est indéniable. Un talent qui ne leur aura malgré tout pas permis de s’imposer, puisque ce sont James Davis et Rob Lynch qui l’ont emporté. Première victoire à la PROGRESS pour eux depuis fin janvier.

Dans le deuxième match deux contre deux de ce Chapter, les ex-partenaires de Dave Mastiff et El Ligero justement, Zack Gibson et Nathan Cruz, affrontaient le duo de choc formé par Jimmy Havoc et Mark Haskins, qui fêtait son anniversaire. Un combat plutôt équilibré, qui nous a laissé penser que Havoc et Haskins pourraient aller loin dans la division par équipe s’ils décidaient de s’allier sur le long terme, malgré leurs récentes frictions (oubliées). Dans le finish, ce sont Cruz et Gibson qui ont empoché la victoire, après avoir profité d’une erreur monumentale d’Havoc qui a, sans le faire exprès, frapper son partenaire avec une chaise qu’il lui avait pourtant offerte pour son anniversaire. Si les deux anciens champions PROGRESS ont néanmoins quitté le ring bons amis, leur association pourrait vite tourner au cocktail explosif.

On retiendra aussi de ce show la ‘victoire’ par disqualification de « Flash » Morgan Webster sur Jack Sexsmith. Ce dernier allait pour finir le match, solide jusqu’alors, avec son Mr. Cocko, mais les lumières se sont éteintes et c’est Damian Dunne qui est apparu ! Absent depuis près de dix mois à la PROGRESS, il s’en ait pris à Webster pour lui offrir la victoire, et surtout la coûter à Sexsmith. Avec son gimmick de gendarme de l’anti-fun, son message est clair : on ne s’amusera plus à la PROGRESS !

#CCK ne pouvait pas espérer mieux

Ils étaient déjà champions par équipe à la CZW, et à la Attack! Pro Wrestling, ils le sont désormais à la PROGRESS. Chris Brookes et Kid Lykos ont en effet mis fin au règne de Tyler Bate et Trent Seven. Après deux apparitions remarquées lors des derniers shows, #CCK ne pouvait pas espérer meilleure conclusion pour leurs débuts dans le ring à la PROGRESS. En main-event, ce fût d’abord un chaos total. Le match n’était pas encore commencé que la guerre faisait déjà rage aux abords du ring. Pendant plusieurs minutes, les quatre hommes ont valdingué partout à travers la salle, offrant aux fans présents quelques spots mémorables. De retour dans le ring, et une fois la cloche sonnée, ce ne fût qu’un enchaînement de coups puissants, de combinaisons incroyables et de dégagements in-extremis. L’affrontement s’est conclu après un Brainbuster de Lykos sur Bate, porté sur la troisième corde. Le tout avant une explosion de joie collective. A noter la tentation d’intervention de Pete Dunne avortée par Travis Banks, le troisième membre de #CCK. Si l’on omet le fait que le combat ait réellement débuté que dans le ring, cette confrontation peut-être considérée comme l’unes des meilleures et des plus intenses de cette année à la PROGRESS. A voir absolument.

British Strong Style et #CCK n’ont pas attendu pour se retrouver, puisque un combat trois contre trois était organisé dimanche dernier, lors du Chapter 51. Pas le temps de chômer donc. Au programme également de ce show qui devrait être disponible à la demande dans les prochains jours : Matt Riddle faisait face à WALTER pour le titre Atlas; Jimmy Havoc affrontait Jigsaw; les Londons Riots étaient une nouvelle fois opposés à War Machine, Damian Dunne affrontait « Flash » Morgan Webster et Mike Bird défiait Mark Haskins.

PROGRESS Chapter 50, « I Give It Six Months » est disponible en vidéo à la demande sur demand-progress.com.

PROGRESS, Chapter 50 : L’énorme coup de #CCK
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