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PWG Battle of Los Angeles 2017 : Le doublé de Ricochet

Mind Games

Comme chaque année, les fans de catch indépendant cassent leur tirelire pour se procurer le triple DVD de Battle of Los Angeles de la PWG. Après une édition 2016 correcte mais au final plat avec Marty Scurll couronné après une finale assez moyenne, la PWG a comme à son habitude le doigt sur le pouls de la scène mondiale du catch. 2015 a vu les débuts des luchadors de la Lucha Underground, 2016 vit la scène anglaise envahir le tournoi, cette année le public californien a pu admirer la bourgeonnante scène australienne et néo-zélandaise avec Jonah Rock et Travis Banks ainsi que d’autres invités comme Flamita, WALTER et le « Bad Boy » Joey Janela.

À retenir

L’alchimie dans les matchs du premier tours

La PWG a eu la bonne idée d’aller (pour une fois) à contre courant des autres promotions super indy en programmant lors du premier tour des matchs opposant des catcheurs aux styles similaires. Keith Lee contre WALTER, Marty Scurll contre Flash Morgan Webster, Rey Fenix contre Rey Horus, Ricochet contre Flamita… Ce qui a donné un premier tour sans réelle déception comme cela a pu être le cas dans le passé.

L’apport des petits nouveaux

Flamita, Jonah Rock, Dezmond Xavier, Flash Morgan Webster, Joey Janela, Sammy Guevara, Rey Horus, Keith Lee, Donovan Dijak et WALTER… Plus d’un tiers des participants faisaient leur débuts dans ce tournoi. Pour beaucoup d’entre eux ce fût une réussite et on pense en particulier à Keith Lee et Joey Janela pour différentes raisons.

Une magnifique finale

Alors que les deux précédentes éditions avaient fini sur une note un peu faiblarde, celle de cette année a été un super bouquet final avec en point d’orgue le concours de lancers de Ricochet entre Jeff Cobb et Keith Lee. À ce titre il faut tirer un coup de chapeau à la PWG pour oser mettre en finale deux catcheurs alors peu réguliers comme Keith Lee et Jeff Cobb.

Un 10-men de nouveau hilarant en troisième soirée

Pas de slow motion cette année, pas non plus de pouces dans le derrière, mais un monologue très rigolo de Trevor « TNA Superstar » Lee qui annonce avoir négocié avec Jeff Jarrett un contrat à la TNA pour ses quatre coéquipiers (Walter, Jonah Rock, Sami Callihan et Brian Cage) en cas de victoire face à seulement quatre adversaires… Qui seront rejoints par le champion PWG Chuck Taylor en claquettes et short. Ce dernier promet de revenir vite après s’être changé en tenue de combat, ce qui lui prend presque dix minutes, et à son retour il doit vite quitter ses partenaires car il a oublié ses bandes aux poignets. Son équipe gagnera tout de même avec un passage un hilarant « Fuck Jeff Jarrett and Fuck Karen Jarrett too » de la part du « Bad Boy » Joey Janela.

À oublier

Ricochet contre Flamita

Sur le papier on pouvait saliver entre le futur et le passé de la Dragon Gate, mais les deux high-flyers auront proposé une partition propre, ni plus ni moins. On aurait aimé un peu plus de folie dans ce qui aurait pu être une version lucharesu du Ospreay contre Ricochet. Une prochaine fois peut-être.

The Elite

Eh oui, tout ce qu’ils touchent ne se transforme pas forcément en or. En y regardant de plus près, c’est souvent le cas en dehors de la NJPW. Un peu comme un groupe de rock sur la pente descendante, les frères Jackson et Kenny Omega sortent les franges et les t-shirts pour se changer en hommes-sandwiches de Pro-Wrestling Tees et ne jouent que les tubes, pour livrer un match vu cent fois face à des adversaires (Penta El Om, Rey Fenix & Flamita) qui auraient mérité plus d’implication.

Sami Callihan

Bon d’accord c’est un des historiques de la PWG, mais ses matchs sont en général les moins bons des shows. Il serait temps de lui réserver les matchs à plusieurs avec ses amis de OI4K et d’éviter de le mettre en match simple car cela fait deux ans que ses matchs sont dans les moins bons de Battle of Los Angeles.

Les matchs à voir

Donovan Dijak contre Keith Lee : Cinq étoiles chez Dave Meltzer, superbe affrontement de hosses, à voir absolument.

Matt Riddle contre Michael Elgin : Combat très physique, bourré de gros slams et de belles gifles.

Marty Scurll et Zach Sabre Jr contre Matt Sydal et Ricochet : Très belle opposition de styles entre les techniciens britanniques et les high-flyers qui vire à la grosse baston.

Jeff Cobb & Matt Riddle contre Donovan Dijak & Keith Lee : un vrai combat de belles brutes bien costauds. La version moderne des tags de bourrins à la All Japan dans les années 90.

Rey Horus contre Rey Fenix : très bon match de lucha dans une grosse ambiance.

Joey Janela, Chuck Taylor, Flamita, Mark Haskins & Flash Morgan Webster contre Trevor Lee, Jonah Rock, WALTER, Sami Callihan et Brian Cage : nous en avons déjà parlé plus haut mais ce combat c’est simplement vingt-trois minutes de pur divertissement.

Ricochet contre Keith Lee contre Jeff Cobb : la finale, superbe combat façon David contre Goliath contre Goliath. Ricochet s’adjuge son deuxième Battle of Los Angeles et effectue un semi heel-turn en se moquant des anciens vainqueurs et du champion (et son entraineur à ses débuts) Chuck Taylor.

Ce qu’on peut attendre de la PWG en 2018

Fédération en perpétuel renouvellement, la PWG devra puiser à nouveau dans le réservoir du catch indépendant mondial pour repeupler son main-event. Ricochet, malgré qu’il soit actuellement le champion, sera très certainement parti fin janvier vers la WWE, les catcheurs anglais (hormis Marty Scurll et Zack Sabre Jr.) ne peuvent pas venir chaque mois.

Il sera aussi difficile de pusher des catcheurs qui apparaissent à la télévision dans d’autres fédérations comme la TNA (Trevor Lee, Sami Callihan, Matt Sydal) ou Lucha Underground (Brian Cage, les Luchadors….) ou d’espérer que Cody Rhodes ou Kenny Omega veuillent bien gratifier la PWG de leur présence (moyennant qu’ils ressortent vainqueurs de l’affrontement en général).

WALTER devrait être fort présent aux États-Unis en 2018, Keith Lee est en train de s’affirmer comme une des forces du catch indépendant américain, Jeff Cobb (s’il n’est pas recruté par la NJPW en plus de Lucha Underground) prend lui aussi place dans l’échiquier des stars montantes, Matt Riddle est lui aussi une valeur sûre sur plusieurs points même si sa facheuse tendance à ne pas respect ses bookings commence à nuire à sa réputation.

Quid de certains catcheurs comme Ethan Page, Austin Aries, Neville (dans le cas ou la WWE déciderait de lui rendre sa liberté) ou ACH ? Joey Janela parait être un nom alléchant à pusher pour la PWG qui a en général bien traité les catcheurs made-in-CZW (Chris Hero, Eddie Kingston, Kevin Steen, Adam Cole, etc).

Plus que jamais, la PWG sera une des fédérations indépendantes à surveiller tant Excalibur et Super Dragon ont en général un bon œil sur les nouvelles scènes émergentes du catch mondial, comme cela a encore été prouvé cette année lors de ce Battle of Los Angeles.

Les DVD et Blu-ray de PWG Battle of Los Angeles 2017 sont disponibles sur le site de la promotion.

PWG Battle of Los Angeles 2017 : Le doublé de Ricochet
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