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NJPW

Wrestle Kingdom 12 : La New Japan démarre l’année avec un grand succès

A moins que vous ne viviez sous une pierre ou dans un ananas sous la mer, vous savez que jeudi avait lieu Wrestle Kingdom, le WrestleMania du catch… japonais, bien entendu. La New Japan Pro Wrestling proposait son grand événement annuel en direct du Tokyo Dome. Retour sur ce show qui en terme de qualité in-ring pure représente le top du top de ce qui se fait en matière de catch à l’échelle mondiale.

Une undercard pour une fois de superbe qualité

Les hostilités ont démarré comme à l’accoutumée avec une battaile royale, affectueusement surnommée Rambo, où les papys de la New Japan (Nakanishi, Tenzan, Kojima, Liger, Tiger Mask et Yuji Nagata) faisaient face à un melting-pot des gugusses n’ayant pas leur place sur la carte comme Chase Owens (qui a éliminé deux autres catcheurs, belle récompense pour le plus méconnu des membres du Bullet Club), des membres du Suzuki-Gun.

On y retrouve aussi Cheeseburger toujours aussi populaire au Japon et Mashito Kakihara, ancienne gloire de l’UWF et récemment rescapé d’un cancer, entrant dans le ring avec le thème de son ancienne promotion, ce qui fit lever Kazuo Yamazaki de sa chaise. C’est Kakihara qui remporte ce Rambo, rendant hommage à Yoshihiro Takayama toujours hospitalisé suite à une grave blessure à la nuque en mai dernier.

En guise d’amuse-gueule, les Young Bucks ouvraient la partie face à Roppongi-3K Yo & Sho, les champions et anciens Young Lions. Dans un match qui a démarré sur les chapeaux de roues avec un Yo qui a pris très très cher sur la rampe d’entrée, les Young Bucks ont ensuite joué la partition de Southern Tags qu’ils jouent depuis près d’un an en coupant le ring en deux et en focalisant leurs attaques sur le seul Yo, babyface en péril comme l’année dernière face à Roppongi Vice.

Mais le résultat fût différent et les Young Bucks reprennent leur titre, devenant champions IWGP pour la septième fois, un record. Mais cette victoire, un peu illogique dans une division ayant réellement besoin de renouvellement, pose la question suivante : la NJPW a-t-elle encore besoin de deux divisions par équipe ?

Surtout que la division poids lourds propose un autre type de catch pouvant aussi profiter d’un peu du spectacle que les juniors pourraient offrir. Car les Killer Elite Squad et les Los Ingobernables EVIL & SANADA se sont livré une époustouflante bagarre ou les LIJ ont subi une véritable dégelée à réveiller les morts et leurs ancêtres. Powerbomb, Chokeslam vers l’extérieur, Killer Bomb… Les Japonais ont tout pris dans les gencives mais sans succès pour les Gaijins. Les LIJ s’emparent à la surprise générale (au vu du scénario du match) des ceintures par équipe poids lourds. Encore un très bon match.

Nous n’en dirons pas autant de l’habituel clusterfuck dont tout le monde se fiche pour les ceintures Never Openweight 6-Men qui n’intéressent personne. Avec son lot de coups dans les parties intimes, des « vas-y que je te décroche le coussin du ring » et autre roll-ups plus ou moins légaux, Toru Yano a eu son heure de gloire, permettant à l’équipe WTF du CHAOS qu’il forme avec Tiomohiro Ishii et Trent Beretta (dont le meilleur ami Chuck Taylor a été un des highlights de cet événement… mais sur Twitter) de remporter ces ceintures plus qu’anecdotiques. On peut réellement se demander s’il n’y avait pas une meilleure place pour un catcheur comme Tomohiro Ishii. Un match honnête mais dont l’enjeu n’avait que peu d’intérêt.

Kota Ibushi n’aime pas vivre

S’il te plait Kota, tu dois maintenant faire attention à ta nuque. Après avoir pris un Burning Hammer devant 500 personnes à la Full Sail lors du Cruiserweight Classic, tiré des feux d’artifices sur ses tétons dans une rue anglaise avant d’enchainer un moonsault du haut d’une Ford Fiesta, cette fois-ci il a décidé de prendre un Cross Rhodes du tablier du ring vers le sol. Chacun son truc, mais visiblement celui de Kota Ibushi c’est de mourir pendant un match de catch.

En dehors de ce spot débile et insensé, ce match a été excellent, ce qui est à souligner car 50% de ce match contenait Cody « Monsieur 3 étoiles maximum » Rhodes. Après encore une fois fait référence à Kenny Omega, continuant l’intrigue mêlant le canadien à Rhodes et Ibushi, l’américain doit s’en aller déguster un Kamegoye, une Liger Bomb et un Phoenix Splash pour le compte de trois et le renvoyer combattre le Beer City Bruiser, Flip Gordon et Kenny King à la ROH… et on peut respirer tranquillement, Kota Ibushi ne perd pas au Tokyo Dome face à Cody Rhodes dans ce match au nom improbable de : « J