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PROGRESS Wrestling « Hello Wembley! » : La promotion anglaise sur le toit de l’Europe

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Preview et analyse de la carte PROGRESS Wrestling Chapter 76 : « Hello Wembley! »

Après un an d’anticipation et des mois de construction, nous y voilà enfin : ce dimanche, la PROGRESS Wrestling investira la SSE Wembley Arena à Londres pour le show indépendant le plus important en Angleterre depuis 30 ans. Une demi-dizaine de milliers de fans présents, plus de quatre heures de show et huit matches en point d’orgue de l’ascension fulgurante d’une promotion née il y a 6 ans devant 350 personnes et qui depuis n’a eu de cesse de conquérir le cœur des fans.

Plus que la symbolique, ce show sera aussi le plus important de la carrière de bon nombre de catcheurs, certains n’ayant jamais combattu devant une telle foule, ou profitant de l’accomplissement ultime d’une révolution qu’ils ont aidé à mener, pendant que d’autres s’en serviront pour effectuer un dernier tour d’honneur.

Huit équipes pour un titre

Annoncé depuis plusieurs mois maintenant, les titres par équipe seront remis en jeu dans un ThunderBastard Match, un combat où chaque duo entrera toutes les deux minutes sur le ring et pourra se faire éliminer à n’importe quel moment. Les derniers debout repartiront avec les ceintures. Si on connaissait le contexte, le contenu à quelque peu changé au cours de l’été, puisque les ThunderBastard Series ont désigné les ordres d’entrée, tandis que certaines blessures se sont immiscés et que les championnats ont changé de main à deux reprises.

Ayant entamés la tournée estival aux Etats-Unis en tant que champions, Zack Gibson et James Drake ont cédé leurs titres à Chris Brookes et Kid Lykos à Philadelphie, avant que ce dernier ne se blesse malheureusement encore une fois. L’exécutif de la PROGRESS aura malgré tout décidé de laisser les ceintures à Chris Brookes, en se trouvant un partenaire. Il choisira d’abord Jonathan Gresham, puis AR Fox, avec qui il s’inclinera face à Bandido et Flamita, nouveaux champions et pourtant même pas alors annoncés dans les ThunderBastard Series.

Invité de dernière minute, le duo mexicain — qui fera ses débuts pour la PROGRESS sur le sol britannique — entrera donc à Wembley avec les ceintures autour des hanches, mais en première position, la plus délicate. Au nombre de points rapportés dans les Series, ils seront suivis dans l’ordre par David Starr & Jack Sexsmith, Connor Mills & Maverick Mayhew, Mark Davis & Kyle Fletcher, « Chief Deputy » Dunne & Los Federales Santos Jr., Zack Gibson & James Drake, Chris Brookes et son partenaire de remplacement Timothy Thatcher, et enfin en dernière position « Flash » Morgan Webster et non pas Mark Haskins contre qui il s’était retourné il y a plusieurs semaines, mais Wild Boar.

Un triangle d’enfer

Si la division féminine a quelque peu pataugé ces derniers mois, elle sera malgré tout fièrement représentée par ses trois meilleurs visages. Championne quasi-intouchable depuis son sacre, Jinny était d’abord prévu pour affronter Millie McKenzie en un contre un, celle-ci s’imposant comme le seul plan de rechange crédible après la blessure de Toni Storm. Mais remise à temps, la néo-zélandaise pourra finalement prétendre au championnat qui fût sien pendant plus d’un an. C’est donc dans un match triple menace que la décision sera rendue.

Si ce sont trois des meilleures catcheuses à l’heure actuelle, il ne faudra pas aussi oublier de prendre en compte la présence annoncée de la House of Couture (Nina Samuels, Chakara & Charlie Morgan) dans le coin de Jinny, qui n’a eu de cesse de ruiner les chances des challengers au titre récemment.

L’adversaire légitime pour Jimmy Havoc

D’abord prévu pour affronter Will Ospreay (rappelé par la NJPW) une ultime fois lors de ce show, Jimmy Havoc fera finalement face à Paul Robinson, sorti de la retraite pour l’occasion. Son combat contre « l’Aerial Assassin » fût avancé fin août au Chapter 74, et pour le dernier volet d’une des plus importantes rivalités de l’histoire de la PROGRESS, c’est Robinson qui fût désigné arbitre spécial, lui entretenant un lien particulier avec les deux catcheurs. Était aussi en jeu pour Havoc lors de ce match la possibilité en cas de victoire d’être dans le main-event de Wembley.

Au terme de près d’une heure de combat, c’est dans un bain de sang que Robinson décida de sortir de son rôle pour offrir la victoire à Ospreay et réduire à néant les espoirs du « King of Goths », avant de lui jeter la pierre et de le défier pour Wembley. Évidemment, avec leur passé commun — et notamment un match ultra-violent il y a trois ans qui avait marqué les esprits, c’est dans un combat sans disqualification qu’ils se retrouveront ce dimanche.

La plus personnelle des rivalités

Commencée il y a presque un an, la rivalité entre les deux anciens meilleurs amis et partenaires Mark Andrews & Eddie Dennis connaîtra son premier volet dans le ring lors de ce show historique. Un match retardé de plusieurs mois en raison de la blessure de Dennis, mais un face à face qui n’a cessé de monter en température ces derniers mois.

La haine est si grande maintenant entre les deux hommes qu’il paraissait évident que leur affrontement ne pouvait pas se tenir dans un cadre classique. A la demande du « Pride of Wales », c’est dans un TLC match que les choses se régleront ! Et comme leur rivalité a débuté il y a un an dans un match devant désigner un challenger au titre PROGRESS, l’enjeu sera le même à nouveau. Plus que l’honneur ou la vengeance, c’est une chance en or qui sera suspendue au-dessus du ring. Un contrat pour un match de championnat… à user n’importe où, n’importe quand.

Si Mandrews, ancien champion PROGRESS, a déjà reçu ce genre d’opportunités récemment, c’est une véritable aubaine pour Dennis qui n’est jamais parvenu à se hisser en haut de la carte et à prouver qu’il en avait véritablement les capacités. Un match destiné aux prises de risque, et donc aux multiples enjeux !

La der’ de Doug Williams

Après un retour raté à la PROGRESS à la fin de l’année dernière avec une série de six défaites et alors qu’on pensait (et lui aussi) que le glas de sa carrière avait sonné, Doug Williams s’est surpris il y a quatre mois à remporter le titre ATLAS, laissé vacant par WALTER. Si ses combats sont moins vifs que d’antan, il n’empêche qu’il est le leader d’une division où les défis physiques sont relevés, et où les challengers ne manquent pas de se succéder.

A 46 ans, le vétéran anglais qu’il est entrera dans l’arène de Wembley avec une ceinture autour des hanches pour faire face à Trent Seven, qui lui a lancé un challenge de la plus fair-play des manières. Défi accepté pour Williams, avec la condition que non seulement son titre ATLAS sera remis en jeu, mais sa carrière aussi. Et on imagine déjà la fin du duel. Quel plus bel endroit, plus grand événement, pour tirer sa révérence ? Pour lui qui a représenté le catch britannique à travers le monde pendant plus de vingt ans, ce sera surement son dernier tour de piste.

Bruiserweight vs Unbesiegbar

S’il y a une affiche qu’il fallait placer au sommet du catch européen, c’est bien celle-ci. D’un côté Pete Dunne, visage incontournable, actuel champion britannique de la WWE, peut-être le catcheur (semi)indépendant le plus en vue au monde actuellement. De l’autre Ilja Dragunov, catcheur le plus populaire d’Allemagne, champion de la wXw, l’une si ce n’est la promotion indépendante la plus importante d’Europe.

Ces deux figures emblématiques ne se sont jamais affrontées, et pour cause. Malgré son succès incroyable, Ilja Dragunov n’a pratiquement jamais combattu hors de ses bases allemandes. C’est en soldat portant fièrement le blason de la wXw, et par l’intermédiaire de Christian Michael Jakobi (le promoteur de cette dernière) qu’il a défié lors du Chapter 69 le Bruiserweight, élevé pour l’occasion en égérie de la PROGRESS, pour un choc à Wembley.

Depuis, se sont enchaînées des semaines de provocation de la part des deux camps, sans qu’aucun ne parvienne réellement à prendre un avantage psychologique. Il est certain que combat sera indécis et âpre, avec peut-être pas un titre à aller chercher au bout, mais bel et bien une suprématie.

Avant le grand bain

Écarté de la course au titre PROGRESS, et alors qu’il était bien parti pour devenir une valeur sûre de la division par équipe d’abord avec Jimmy Havoc puis avec « Flash » Morgan Webster, Mark Haskins a été ces derniers mois la victime collatérale des quelques bouleversements que la PROGRESS a connu. Baladé, sa place à Wembley est bien longtemps restée incertaine, une vraie désillusion pour celui qui n’a pas si longtemps que ça était encore désigné comme le visage en devenir de la promotion. Pendant ce temps, fût annoncé que Matt Riddle effectuerait ses « adieux » au catch indépendant lors de ce show… La solution toute trouvée pour Haskins.

De tous les matches annoncés, celui-ci sera le seul à n’avoir connu aucune réelle construction. Ce sera de la pure exhibition, et seule une victoire de Haskins lui donnerait véritablement de l’utilité. Néanmoins, le « King of Bros », qui fût par deux fois le champion ATLAS, n’a jamais déçu les fans de la PROGRESS et il y a fort à parier que son ultime rendez-vous avant de s’engager pleinement avec NXT ne dérogera pas à la règle.

Le meilleur main-event possible

Enfin, alors qu’il y a encore quelques semaines nous pensions tous voir Travis Banks et Zack Sabre Jr. prendre part au main-event du show, les aléas ont fait que ni l’un ni l’autre n’y sera. Dans le match comptant pour le championnat de la PROGRESS, nous aurons donc d’un côté le nouveau sacré WALTER, et de l’autre le seul homme à être parvenu à enchaîner trois victoires consécutives cet été pour s’octroyer cette place de choix, Tyler Bate.

L’urgence de la situation a fait que la rivalité n’a pas été développée à outrance, mais les forces en présence suffise à nous faire dire que c’est un combat de prestige qui clôturera ce show d’envergure. Si l’autrichien, actuellement en pleine bourre, pourrait sembler favori sur la papier, il ne faut certainement pas sous estimer le premier champion Royaume-Uni de la WWE, qui n’a jamais été détenteur de la ceinture PROGRESS. Malgré leurs vingt trois centimètres et soixante-et-un kilos de différence, la bataille promet d’être intense et partagée.

Carte finale de « PROGRESS Wrestling – Chapter 76 : Hello Wembley! » :

  • Pre-Show Battle Royal : TK Cooper contre Chuck Mambo contre « Pastor » William Eaver contre Spike Trivet contre Damon Moser contre Chris Ridgeway contre Drew Parker contre The OJMO contre Sid Scala contre Danny Duggan contre Darrell Allen contre Roy Johnson contre David Fransisco
  • Match pour les titres de champions par équipe de la PROGRESS – Thunderbastard Match : Flamita (c) & Bandido (c) contre Grizzled Young Veterans (Zack Gibson & James Drake) contre Aussi Open (Kyle Fletcher & Mark Davis) contre M&M (Connor Mills & Maverick Mayhew) contre The Anti-Fun Police (Chief Deputy Dunne & Los Federales Santos Jr.) contre CCK (Chris Brookes & Timothy Thatcher) contre The 198 (« Flash » Morgan Webster & Wild Boar) contre Sexy Starr (Jack Sexsmith vs. David Starr)
  • Match pour le titre de championne de la PROGRESS : Jinny (c) contre Millie McKenzie contre Toni Storm
  • Match sans disqualification : Jimmy Havoc contre Paul Robinson
  • Match pour le titre de champion Atlas (si Williams perd, il prend sa retraite) : Doug Williams (c) contre Trent Seven
  • Matt Riddle contre Mark Haskins
  • TLC Match pour le droit d’affronter le champion de la PROGRESS : Mark Andrews contre Eddie Dennis
  • Pete Dunne contre Ilja Dragunov
  • Match pour le titre de champion de la PROGRESS : WALTER (c) contre Tyler Bate

Chapter 76 : « Hello Wembley! » sera disponible en vidéo à la demande environ une semaine après l’événement sur Demande Progress.

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