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Carte finale de WWE TLC 2018

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Preview et analyse de WWE Tables, Ladders & Chairs 2018.

Nous y voilà: le tout dernier pay-per-view de l’année 2018, WWE Tables, Ladders & Chairs, TLC pour les intimes. On aurait pu croire qu’avec le retour à un pay-per-view par mois et pour les deux brands le rythme allait être plus cool, mais avec les shows qui se sont glissés entre deux comme Super Show-Down et Crown Jewel — et tout son lourd contexte — cette fin d’année a été plutôt rude. Avec 12 matchs au programme, la soirée risque de l’être tout autant.

Les absents de la soirée

Sans surprise, pas de match pour le titre Universal de la WWE. Brock Lesnar n’est plus apparu depuis Survivor Series et s’il semble se préparer quelque chose avec Braun Strowman ou Seth Rollins, pour le moment l’absence du titre majeur de RAW plombe un peu la brand rouge dont les shows peinent à intéresser.

Plus surprenant: pas de match pour le titre des États-Unis non plus. On se demande par ailleurs ce que fait la WWE avec Shinsuke Nakamura tant son implication à SmackDown depuis qu’il est champion des États-Unis est faible. Nakamura n’a pas catché en un contre un depuis les Survivor Series et n’a pas défendu son titre depuis Crown Jewel. Drôle de situation.

Les titres de champions par équipe de RAW ne seront pas défendus non plus, mais ils ont une excuse: ils ont changé de propriétaire lundi lors de Monday Night RAW, les AOP les ayant perdu face à Bobby Roode et Chad Gable. Pas impossible qu’un match revanche soit annoncé pour ce dimanche, mais devant une carte déjà aussi remplie, on ne l’espère pas.

Sans enjeu, sans intérêt, sans raison

Sur cette carte il y a aussi quatre matchs dont on se passerait volontiers. Aucun ne donne envie pour des raisons qui leurs sont propres. Prenons l’exemple de celui entre Elias et Bobby Lashley où l’on retrouve deux des catcheurs les plus mal gérés à RAW. Elias est une bête de scène, hyper over face à un Bobby Lashley qui devrait évoluer tranquillement dans son coin en monster heel, profitant de l’absence de Brock Lesnar pour remplir ce rôle. Battre Elias offrira sans doute de la heat à Lashley, mais en a-t-il vraiment besoin ?

On n’a pas plus envie de voir Finn Bálor contre Drew McIntyre, du moins pas dans cette configuration. Pas besoin de revenir sur l’utilisation de Bálor, on a bien compris qu’il n’y avait plus rien à espérer dans un futur proche pour lui à RAW. Comme Lashley Drew McIntyre est le seul à pouvoir profiter de ce match, on sent bien que le catcheur est en pleine émancipation en solo après avoir lâché Dolph Ziggler, et sa victoire ici serait plutôt logique.

Dans le genre gênant on risque de retrouver Natalya contre Ruby Riott, et c’est bien dommage parce qu’on sait les deux catcheuses capables de faire de belles choses sur le ring. Mais la stipulation du match, un tables match, et surtout la storyline qui surf sur le décès du père de Natalya Jim Neidhart vont sans doute ici aussi plomber le potentiel de l’affrontement. Pourquoi a-t-il lieu ? On ne sait pas, mais Natalya elle avoue dans une interview à Yahoo! Sports que pour elle cette rivalité a un côté « étrangement thérapeutique ». Certes.

SmackDown de son côté nous offre un match qui aurait pu être bien… en 2008, et encore. Rey Mysterio affrontera Randy Orton dans un chairs match — une des stipulations les plus inutiles du monde juste là pour l’intitulé du pay-per-view. On s’était réjouit du heelturn de Randy Orton mais pour le moment on n’en voit pas vraiment le but si ce n’est, dans la storyline, « descendre tous les types que les fans mettent sur leurs piédestaux ». Pourquoi pas, mais autant que ça serve à élever de nouveaux talents. Jeff Hardy et Rey Mysterio sont loin d’être nouveaux et il leur faudrait bien plus qu’une défaite face à Orton pour tomber de leur piédestaux.

La fin de Corbin… ou de Strowman

Vince McMahon aime beaucoup Baron Corbin, c’est Corbin qui le dit lui-même. On ne sait pas si on doit le croire mais étant donné la place qu’il a actuellement à RAW, on pourrait lui donner raison. Devenu general manager par intérim en remplacement de Kurt Angle, son pouvoir ne plait pas à tout le monde et est même devenu dans l’un des coup les plus fou du Chairman de la WWE la raison des baisses d’audiences de Monday Night RAW. On en rit encore.

Braun Strowman lui en veut beaucoup, puisqu’après lui avoir couté le titre de champion Universal à Crown Jewel, il l’a blessé il y a quelques semaines — une manière de lui permettre d’aller soigner une blessure réelle. Braun Strowman devrait être présent ce dimanche à la surprise de Corbin pour l’affronter dans un match TLC à double enjeu. Corbin se bat pour la place de general manager permanent, tandis que Strowman a ici une chance de retrouver la route pour le titre Universal à Royal Rumble 2019.

On a un peu du mal à croire que faire catcher Braun Strowman dans un TLC ce dimanche alors qu’ils sort tout juste du bloc opératoire soit une bonne idée, surtout si la WWE espère lui faire affronter Brock Lesnar en janvier prochain. Croisons les doigts pour que tout se passe sans encombre.

Au niveau des titres on retrouvera six matchs de championnat ce dimanche et on peut se réjouir de voir les Cruiserweights à nouveau présent dans le pay-per-view. Le titre des poids moyen se jouera dans la revanche de Super Show-Down où Buddy Murphy retrouvera celui qu’il a défait à Melbourne en octobre dernier, Cedric Alexander.

Pendant ce temps la division par équipe de SmackDown souffre. La WWE ne semble pas avoir envie d’utiliser SAnitY ou The Club pour le moment, tandis que les Bludgeon Brothers sont encore mis de côté pour blessure. Résultats, tout tourne encore et toujours autour de The Bar, The New Day et The Usos. Les titres de la brand bleue se joueront dans un triple menace qui sera sans doute divertissant, mais sans plus.

Faute de mieux, à RAW

En l’absence du titre Universal le titre Intercontinental prend un peu la place du titre majeur de RAW. Un peu car il ne faut pas se leurrer, un titre qui, malgré son prestige et son histoire, est présenté comme secondaire le restera à vie. Pas de stipulation malgré une des rivalités les plus intéressantes du moment et c’est bien dommage. Le match TLC aurait été bien plus utile ici qu’à Strowman et Corbin.

Dean Ambrose fera ainsi face à Seth Rollins qui si l’on en croit les rumeurs se prépare à une grosse route pour WrestleMania où il devrait faire face à Brock Lesnar. Si tel est le cas Ambrose pourrait bien s’emparer du titre Intercontinental et à l’approche du Royal Rumble Seth Rollins pourrait se tracer un nouveau chemin vers le titre Universal.

Chez les femmes à RAW il y a toujours Ronda Rousey qui fait une pause dans sa rivalité contre Becky Lynch pour affronter Nia Jax qui se vante partout d’avoir blessé la championne de SmackDown. La WWE aime décidément faire d’une mésaventure du réel un work pour ne pas admettre ses erreurs — ici étant celle d’admettre que Nia Jax n’est pas la personne la plus safe sur le ring. Au final on entend que ça dans cette rivalité, Nia Jax ne parle que de sa patate de forain tandis que le titre de championne de RAW, enjeu de ce match, est au second plan.

SmackDown impose son main-event

Il va sans dire que pour ce qui est du main-event c’est SmackDown qui se place mieux pour TLC. Le nouveau Daniel Bryan, puisque c’est comme ça qu’il faut l’appeler, défendra son titre de champion de la WWE contre AJ Styles dans un match revanche. Pas de stipulation ici non plus mais on peut s’en passer, le match a de quoi être bon sans.

L’issue du match est assez prévisible, Daniel Bryan repartira champion et se trouvera rapidement un nouveau rival dans les prochaines semaines. AJ Styles est de moins en moins présent, a pris un peu de retrait après une année intense et un très bon règne de champion de la WWE.

Sans contestation possible c’est la division féminine de SmackDown qui donne envie à elle seule de regarder malgré tout TLC. Dans ce qui doit être absolument le main-event de ce pay-per-view, Becky Lynch signe son retour sur le ring pour défendre le titre de championne de la brand bleue contre Charlotte Flair et Asuka.

Il est d’abord réjouissant de voir Asuka de nouveau sous le feu des projecteurs. Celle-ci n’a pas eu de grand match depuis WrestleMania et a toutes ses chances ce dimanche. Mais elle n’est pas la seule et c’est tout ce qui fait que ce match devrait nous offrir pas mal de suspense, le résultats n’est absolument pas prévisible. Assez surprenant à dire mais Becky Lynch pourrait perdre le titre ce dimanche soir, sans pour autant que cela ne lui nuise. Le Royal Rumble approchant et la possibilité d’un match à WrestleMania contre Ronda Rousey donne une perspective intéressante.

Ce match TLC va on l’espère terminer l’année sur une belle note qui prouvera à nouveau que non seulement le catch féminin peut égaler voir surpasser le catch masculin aujourd’hui à la WWE — Becky Lynch nous l’a pas mal prouvé ces derniers temps, mais aussi nous donner une petite idée de ce qui se prépare pour 2019. Il va malheureusement falloir supporter les matchs inintéressants de la soirée pour pouvoir en profiter, mais on a l’habitude.

Carte de WWE Tables, Ladders & Chairs 2018

  • Baron Corbin contre Braun Strowman (match TLC)
  • Match pour le titre de champion Intercontinental : Seth Rollins (c) contre Dean Ambrose
  • Match pour le titre de championne de RAW : Ronda Rousey (c) contre Nia Jax
  • Match pour le titre de champion de la WWE : Daniel Bryan (c) contre AJ Styles
  • Match pour le titre de championne de SmackDown : Becky Lynch (c) contre Charlotte Flair contre Asuka (Match TLC)
  • Finn Bálor contre Drew McIntyre
  • Elias contre Bobby Lashley
  • Match pour les titres de champions par équipe de SmackDown : The Bar (c) contre The New Day contre The Usos
  • Natalya contre Ruby Riott (Tables match)
  • Match pour le titre de champion Cruiserweight : Buddy Murphy (c) contre Cedric Alexander
  • Rey Mysterio contre Randy Orton (Chairs match)
  • Finale du tournoi Mixed Match Challenge II

WWE Tables, Ladders & Chairs 2018 sera diffusé en direct sur le WWE Network dès minuit (début du kickoff) ou dès 1h du matin sur AB1 commenté en français par Christophe Agius et Philippe Chéreau.

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